jeudi 21 avril 2011

Bruins -- Après la détente, le travail

http://lejournaldemontreal.canoe.ca/journaldemontreal/sports/hockey/archives/2011/04/20110421-023724.html

LAKE PLACID, New York - Le Canadien est mieux d’être prêt ce soir, car les Bruins sont revigorés par leur séjour au pays du Miracle sur glace.
 
Après une première journée axée sur la détente, les Bruins ont repris le boulot hier sur la patinoire d’entraînement du Olympic Center de Lake Placid.
 
Les hommes de Claude Julien se sont entraînés sous les regards attentifs du président de l’équipe, Cam Neely, du directeur général, Peter Chiarelli, et de son adjoint Don Sweeney, signe que l’heure n’était plus à la rigolade et qu’il fallait travailler sérieusement.
« Leur présence ne change rien, a minimisé Patrice Bergeron avec un sourire.
 
« On pratique comme on joue. »
Même son de cloche de la part de Claude Julien qui a fait valoir que les joueurs sont payés pour faire un travail et que Chiarelli est présent dans l’entourage de l’équipe tous les jours.
 
Mais on peut vous dire qu’il n’en est pas toujours ainsi. Comme Julien le disait lui-même mardi, la pression est forte sur les Bruins à Boston.
 
On se rappelle encore qu’ils ont permis aux Flyers de surmonter un déficit de trois matchs au deuxième tour des séries l’an dernier et une défaite aux mains du Tricolore cette année serait perçue comme un fiasco.
Des têtes rouleraient, mais revenons au présent.

Motifs différents

Le Canadien et les Bruins ont des motifs différents de vouloir gagner le quatrième match.
 
Les Bruins veulent retourner à la maison à égalité dans la série, tandis que le Tricolore a tout intérêt à reprendre une avance de deux rencontres avant de reprendre le chemin de Boston.
 
« On a franchi une première étape en remportant le premier match à Montréal, a dit Julien après l’entraînement des siens.
« Notre prochain but est de remporter le deuxième afin de rentrer chez nous avec une égalité. »
 
Entraînement intensif
Les Bruins ont travaillé intensivement durant une heure. La rigueur était de mise.
 
« On n’a pas le temps de chômer, a lancé Julien.
« Les joueurs ont bien apprécié leur séjour ici. Ils étaient très alertes. On avait des choses à travailler, particulièrement notre attaque massive. »
 
Les Bruins n’ont pas marqué en 11 supériorités numériques lors des trois premières rencontres, mais le Canadien a été à peine plus efficace avec un seul but en 12 supériorités.
 
Aussi, les Bruins ont apporté des changements au sein de leur première unité en mutant Bergeron du poste de passeur au point d’appui à l’avant aux côtés de David Krejci et de Milan Lucic.
 
La tâche de Lucic étant de camper devant le filet, on retrouve avec Bergeron et Krejci deux joueurs de centre dans les autres postes d’attaquant.
« On va réagir en voyant ce que le Canadien va nous donner, a dit Bergeron.
« Or, Krejci a une bonne vision du jeu. »

Pas de panique
 
Par ailleurs, Bergeron estime que la direction a pris une bonne décision en amenant l’équipe à Lake Placid.
 
« Lake Placid n’est pas la plus grosse ville aux États-Unis, mais c’est un très bel endroit, a-t-il mentionné.
« Comme on n’y retrouve pas 50 restaurants, on a eu la chance de passer du temps ensemble. »
On a remarqué aussi que Julien était nettement plus détendu.
« Claude est calme depuis le début de la série, a donné à entendre Bergeron.
 
« Il est lui-même. Par son comportement à notre endroit, on s’est rendu compte qu’il ne fallait pas paniquer. »
Les Bruins ne se sont pas présentés à Montréal la tête enfoncée dans les épaules après avoir perdu les deux premiers matchs devant leurs partisans.
 
« On était persuadés d’aller chercher le troisième match, a repris Bergeron.
« On y retourne avec l’intention de gagner encore, mais on sait que le Canadien ne lâche jamais. »