Le grand défenseur a marqué son premier filet, tandis que l'attaquant -qui fait tant rager les partisans montréalais parfois -a préparé ce but vainqueur, en plus d'inscrire son 16e de la campagne.
Pour le ténébreux Andrei, qui est dans sa plus belle séquence de la saison, ça lui fait maintenant trois buts et quatre aides à ses cinq derniers matchs.
Quant à Carey Price, il n'a pas eu à faire de miracle pour mériter son septième blanchissage, mais il a bien su étouffer les rares menaces des Panthers. Il a tout de même repoussé 30 tirs.
«Carey montre une belle concentration ; il fait les arrêts-clés aux moments opportuns pour nous garder en avance», a noté le pilote du Tricolore, qui n'a pas eu à couper son banc hier.
«On a livré une belle performance qui démontre notre profondeur. Nos quatre trios ont bien travaillé, mais ce sont les troisième et quatrième trios qui nous ont donnés de la production», a-t-il dit.
Un bon départ
Après cette victoire un peu terne à Atlanta en début de voyage, Martin avait demandé à ses joueurs de jouer avec plus de vigueur et plus de cohésion. Ils n'ont pas tardé à répondre à sa requête. Dès le premier vingt, ils se sont donné une avance de 2-0, en route pour ce gain aisé.
Bien servi par une belle passe de Kostitsyn, Gill a ainsi ouvert la marque après seulement cinq minutes de jeu.
Son tir de la ligne bleue n'avait pas une vélocité à tout casser, mais il avait le mérite d'être dirigé au bon endroit et Tomas Vokoun n'a pas semblé apercevoir le disque avec la circulation devant lui.
Avant même le milieu de la période, Kostitsyn l'a imité du même endroit. Mais avec un dur tir frappé, qui a fait tinter les deux poteaux avant de voler dans les cordages. Eller et Moen ont préparé le jeu en profitant d'un revirement en zone centrale.
Deux gardiens, même combat
Après l'avoir vu allouer deux buts sur trois tirs, Peter DeBoer a perdu patience et a rappelé Tomas Vokoun au banc pour envoyer Scott Clemmensen devant la cage.
Ce dernier n'a toutefois pas été trop fort à son tour, faisant un beau cadeau à David Desharnais en début de deuxième.
Encore une fois bien posté dans l'enclave, le petit centre québécois y a récupéré un lobe de Benoit Pouliot, puis, en tournant sur lui-même avec un défenseur sur le dos, il a glissé la rondelle vers le filet. Elle a roulé sur le bâton de Clemmensen avant de passer par-dessus sa jambière.
Après ça, à 3-0, le match n'a plus été qu'une formalité. Les joueurs du Canadien ont profité des revirements à profusion des Panthers démoralisés, qu'ils ont parfois effrontément embouteillé dans leur zone.
Eller a complété la marque en troisième, juste avant que MaxPacioretty et Kostitsyn ne touchent tour à tour le poteau sur la même séquence.
Pauvres Panthers. Même avec un homme en plus, ils ont peiné à se faire menaçants (0 en 3). Ils n'ont d'ailleurs inscrit aucun filet en avantage numérique contre Montréal cette saison en 15 occasions.
Par ailleurs, les Floridiens n'ont gagné qu'un seul de leurs dix derniers matchs au Bank Atlantik Center, subissant sept défaites par marge d'un but.
* Montréal compte des partisans un peu partout, mais on ne s'y habituera jamais : à son arrivée sur la patinoire, le Canadien a été plus applaudi que les Panthers, qui ont même été hués par plusieurs spectateurs. Cette forte présence de fans du Tricolore a au moins permis à la Floride de jouer dans un auditorium empli aux trois-quarts.
* Les joueurs retranchés hier : Paul Mara, Yannick Weber et Ryan White.
