dimanche 27 février 2011

Et si Pierre Gauthier avait terminé son magasinage?

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Sports - Canadien
Écrit par Jonathan Bernier   
Vendredi, 25 février 2011 16:03
Mise à jour le Vendredi, 25 février 2011 16:34
La date limite des transactions approche à grands pas. Lundi, à 15 heures, qu'ils soient heureux ou non des effectifs qu'ils ont sous la main, les 30 directeurs généraux n'auront d'autre choix que de se croiser les doigts et d'espérer.
La parité dans la LNH étant devenue plus forte que jamais, au moment d'écrire ces lignes, peu de formations (cinq peut-être six) pouvaient faire une croix sur les séries éliminatoires. Ce qui a pour conséquence de rendre le nombre de vendeurs bien mince.
La journée du 28 février risque donc d'être bien tranquille. Quoique bon an mal an, une vingtaine de transactions s'effectuent chaque printemps à la date butoir.
Historiquement, les directeurs généraux du Tricolore n'ont jamais fait de coup d'éclat en cette journée où pullule le nombre d'émissions spéciales.
Depuis le retour du lock-out, seuls Todd Simpson (2006), Cristobal Huet (2008) et Matt D'Agostini (2010) ont quitté le Canadien à la date limite des transactions.
C'est plutôt au cours des jours et des semaines précédentes que Bob Gainey et Pierre Gauthier ont été actifs.
En 2006, à la veille de la date butoir, Gainey avait envoyé José Théodore au Colorado en retour de David Aebischer.
L'année suivante, le directeur général du Canadien avait bougé 48 heures avant la fin de la période de transaction. Craig Rivet avait alors pris le chemin de San Jose en compagnie d'un choix de 5e ronde en retour des services de Josh Gorges et d'un choix de première ronde qui allait devenir Max Pacioretty.
Puis, l'an dernier, Gauthier, dans son premier geste à titre de directeur général du Tricolore, avait acquis les services de Dominic Moore contre un choix de deuxième ronde, à trois semaines de la date limite.
Il ne faudrait pas se surprendre si Pierre Gauthier n'effectuait pas d'autres transactions avant la date limite de lundi. Photo d'archives Olivier Jean
À même l'organisation
En suivant cette tangente, on peut légitimement se demander si le magasinage de Gauthier n'est pas terminé.
Deux acquisitions en l'espace d'une semaine (Paul Mara et Brent Sopel) pour colmater les brèches d'une brigade défensive amochée, c'est beaucoup plus d'action que ce à quoi on est habitué.
Ce n'est effectivement pas la mer à boire, mais le temps où l'on échangeait un fusil contre une dizaine de peaux de fourrure est révolu depuis longtemps. En bref, le Canadien n'a rien à donner en retour de joueurs comme Tomas Keberle, Shea Weber ou autres Brad Richards. À moins de sacrifier un Carey Price, un P.K. Subban, un Tomas Plekanec ou un Pacioretty, quatre joueurs qui constituent le noyau de cette formation.
Scott Gomez? Aucun poisson ne mordra à l'hameçon. Andreï Kostitsyn? Peut-être, mais il ne faut pas s'attendre à recevoir le bon Dieu en retour.
Voilà pourquoi Gauthier ne se lancera pas dans la chasse au joueurs de location. De toute façon, il avait déjà affiché ses couleurs lors de sa rencontre avec les médias au cours de laquelle il avait dressé son bilan de mi-saison.
Une rencontre qui, d'ailleurs, survenait quelques jours à peine après l'acquisition de James Wisniewski, son acquisition la plus importante de la saison.
Lors de son point de presse qui suivra la fin de la période des transactions, Gauthier déclarera sans doute qu'il a gardé les yeux ouverts, qu'il a écouté les différentes propositions, que le prix à payer était trop élevé et que, de toute façon, son équipe s'est améliorée en pigeant à même l'organisation des joueurs comme Pacioretty, David Desharnais, Yannick Weber et Ryan White. Des éléments qui se sont greffés à l'équipe en cours de route, comblant du même coup certains de ses besoins.
Un message qui cadrerait parfaitement avec sa philosophie imagée en ces termes, le 6 janvier dernier: «Lorsque nous traversons des difficultés comme ce fut le cas récemment, il faut trouver des solutions en équipe. Il faut regarder à l'intérieur de l'équipe de quelle façon nous pouvons résoudre les problèmes.»