mercredi 1 juin 2011

«Tout un défi attend Winnipeg» - Jean Perron

http://lejournaldemontreal.canoe.ca/journaldemontreal/sports/hockey/archives/2011/06/20110601-025823.html


QUÉBEC - S’il se dit heureux du retour de la LNH à Winnipeg, Jean Perron croit que la partie n’est pas gagnée pour Mark Chipman et ses partenaires.
 
«Tout un défi attend Winnipeg, a résumé l’ancien entraîneur des Canadiens de Montréal et des Nordiques de Québec. La LNH a instauré un plafond salarial et le dollar canadien est beaucoup plus fort, ce qui représente deux avantages, mais l’autonomie des joueurs n’est pas une bonne chose pour Winnipeg.»
 
«Si Montréal a de la difficulté à attirer des joueurs autonomes de premier plan et doit débourser davantage, imagine la situation qui va se produire à Winnipeg, de poursuivre Perron, qui a dirigé le Moose du Manitoba durant une saison dans la Ligue internationale. Ce sera encore pire. Ils vont faire signer les joueurs que les autres équipes ne veulent pas. Ils devront développer leurs jeunes.»
 
Perron craint que la température soit un facteur faisant fuir certains joueurs. «Il fait froid comme c’est pas possible, a-t-il débité. Je me souviens que l’école fermait certains jours, parce qu’il faisait trop froid. Les joueurs n’appréciaient pas cette situation.»
 
Perron a néanmoins apprécié son séjour au Manitoba, mais il estime que le marché de Québec est supérieur. «Les gens de Winnipeg aiment le hockey, mais on ne retrouve pas la même passion qu’à Québec, a-t-il déclaré. C’est spécial à Québec. L’économie est meilleure et les sièges sociaux sont plus nombreux, mais l’aréna n’était pas toujours plein à l’époque, même si les Jets n’ont jamais connu des saisons affreuses comme les Nordiques, qui jouaient dans un Colisée toujours rempli.»
 
«L’équipe de Winnipeg devra être très compétitive si on veut maintenir le cap des 13 000 billets de saison pendant plusieurs années, d’ajouter Perron. Contrairement à Québec où plusieurs activités sont disponibles, il n’y a rien d’autre à faire que le hockey à Winnipeg.»

Perron a de bons mots pour Chipman, le maître d’œuvre du retour de la LNH à Winnipeg. «C’est lui qui m’a embauché en 1996 lorsque le Moose a fait ses débuts dans la Ligue internationale, a-t-il précisé. Il a travaillé sans relâche dans un anonymat total. Le retour de la LNH était un défi personnel. Dès 1996, il avait déjà des plans pour construire le MTS Centre. Il possède une bonne vision.»