mercredi 1 juin 2011

«Le cancer Waddell ne suivra pas à Winnipeg» - Daniel Bouchard

http://lejournaldemontreal.canoe.ca/journaldemontreal/sports/hockey/archives/2011/06/20110601-030146.html

QUÉBEC - Daniel Bouchard n’est pas tendre envers les propriétaires des Thrashers d’Atlanta et du directeur général Don Waddell.
 
«L’équipe perdait de l’argent et ne pouvait plus survivre dans de telles conditions, mais les propriétaires n’ont jamais fait les efforts pour présenter une formation gagnante, a déclaré l’ancien gardien des Flames d’Atlanta et de Calgary, des Nordiques de Québec et des Jets de Winnipeg. Comme un restaurateur qui offre de la nourriture de deuxième ordre et qui ne donne pas de service, tu ne peux pas espérer attirer du monde.»
 
«Les gens vont dire qu’Atlanta est un mauvais marché, mais ce n’est pas le cas, de poursuivre Bouchard qui a conclu a carrière à Winnipeg (1985-1986). Quand Ted Turner a acheté les Braves à la fin des années 1980, le stade de baseball était vide. Ils ont depuis multiplié les championnats. Même chose avec les Falcons. L’ancien pdg de Home Depot a acheté l’équipe il y a quatre ans et il y a maintenant une liste d’attente pour les abonnements de saison, alors que l’équipe de la NFL se produisait devant des gradins vides avant l’arrivée du nouveau propriétaire.»

Établi à Atlanta depuis qu’il a accroché ses jambières et entamé une carrière dans le milieu des affaires, Bouchard a suivi de près les malheurs des Thrashers. «Don Waddell est la raison principale pourquoi la LNH est morte à Atlanta, a-t-il déclaré. Il a embauché un professeur d’école comme recruteur en chef. Il a échangé Marc Savard, qui était le meilleur centre depuis longtemps, a embauché Robert Holik pour 4 millions $ par année et a levé le nez sur Yannick Perreault qui a connu du succès à Nashville.»

Craintes
 
Bouchard est loin d’être convaincu que le retour de Winnipeg sera viable sur le plan économique. «Au moins, le cancer Waddell ne suivra pas tout comme certains propriétaires, a-t-il débité. Quand le plafond salarial atteindra 60 millions $, je ne pense pas que Winnipeg va être capable de suivre. Pour cette raison, je doute fortement que les dirigeants puissent présenter une équipe gagnante. Dans les dernières années, les Thrashers avaient l’une des plus petites masses salariales avec les résultats que l’on connaît.»
 
Bouchard estime que Winnipeg servira de laboratoire pour le retour éventuel de la LNH à Québec. «Si cela ne fonctionne pas à Winnipeg, je ne vois pas pourquoi la LNH viendrait à Québec, a-t-il raconté. La LNH attendra deux à trois ans avant d’envisager un retour à Québec. Ce qui va se passer à Atlanta fera peut-être ouvrir les yeux ailleurs.»

«Il y a un monde de différence entre les deux villes, de poursuivre Bouchard. Comparer Québec et Winnipeg, c’est la même chose que comparer Québec et Chibougameau. Les gens sont fantastiques et chaleureux, mais c’est une autre façon de vivre. Tu dois t’acheter un chauffe-moteur pour ton pyjama.»