samedi 30 avril 2011

Chronique de Paul Rivard - Les plus hauts salariés du sport

http://fr.canoe.ca/sports/chroniques/paulrivard/archives/2011/04/20110428-084604.html

Paul Rivard
28/04/2011 08h46 

Dans la plupart des pays du monde, le 1er mai est décrété «Journée internationale des travailleurs», une fête instaurée à l’origine comme journée annuelle de grève pour la réduction du temps de travail. À ne pas confondre avec la fête du Travail (Labor day) du début de septembre.
 
Par un détour un peu tordu, je vous amène à un groupe de travailleurs qui n’ont pas besoin d’une journée en leur honneur, basée ou non sur les batailles salariales ou syndicales. Il est question, ici, des athlètes professionnels.
 
On parle souvent des plus hauts salariés du sport. Mais on fait moins souvent état de ceux qui en gagnent... un peu moins. Ou même beaucoup moins. Les sports les plus médiatisés, que ce soit sur une base internationale ou seulement nord-américaine, détiennent le haut du pavé. Dans les autres, les mieux rémunérés font tout de même figure de parents pauvres.

Le boxeur philippin Manny Paquiao a totalisé des revenus de 32 millions, en 2010. C’est, vous le devinez, l’athlète le mieux payé au monde. À l’autre bout du spectre, on y retrouve l’Américaine Shannon Pluhowsky, une joueuse de bowling, avec des gains de 40 300$. C’est exactement 786 fois moins que le minuscule pugiliste de Manille.

C’est ce qui ressort d’une étude, sur 43 sports différents, menée par John Mastroberardino et qui paraît dans l’édition du 2 mai de «ESPN The Magazine». On retrouve, dans ce classement, le ou la représentant(e) qui obtient les revenus les plus élevés de son sport.
 
La liste ne tient pas compte des revenus associés à la publicité, à la commandite ou aux apparitions publiques par contrat. 32 hommes et 11 femmes ont totalisé 238 536 000$ en revenus annuels, en 2010, ce qui donne une moyenne par athlète de 5 547 360$.
 
Pac-Man et A-Rod en tête
 
Les $32 millions de Paquiao, en 2010, sont égaux à ce que touchera en 2011 le joueur de baseball Alex Rodriguez. Ensuite vient le pilote automobile finlandais, Kimi Raikkonen, avec 26 333 000$. Non loin derrière, le basketteur Kobe Bryant, a mérité 24 800 000$ et le joueur de soccer Christiano Ronaldo, 19 500 000$.

Serez-vous surpris de trouver en sixième place, le jockey Ramon A. Dominguez, avec 17 412 000$ ? Le quart-arrière du football américain, Peyton Manning, a mérité 15 800 000$ devant le tennisman espagnol Rafael Nadal, à 10 172 000$ Au neuvième rang, ex aequo à 10 000 000$, arrivent les hockeyeurs québécois Vincent Lecavalier et Roberto Luongo.

Et, en dixième place, le jeune Jonathan Duhamel, dont les exploits de poker lui ont valu 9 444 000$.
 
Si on commence par le bas, maintenant, outre Shannon Pluhowsky et ses 40 300 $, nous trouvons ensuite l’Américain John Baker, conducteur d’attelage de chiens, vainqueur de la course Iditarod en Alaska, avec 50 400$ puis, avec 67 930$, la championne de billard sud-coréenne Ga-Young Kim. Notre Top 5 des «pauvres» est complété par la surfeuse australienne Stephanie Gilmore, avec 140 700 $ et l’Anglais Nick Matthew, joueur de squash, 167 000$.
Morale de cette histoire? Il n’y en a pas.

Si ce n’est que nous sommes toujours curieux de mesurer notre réalité de tous les jours avec ceux ou celles qui gagnent leur vie en exerçant leur talent athlétique, qu’ils dominent leur sport ou simplement parce qu’ils sont au nombre des 5, 10, 20 ou cent meilleurs dans leur discipline. Tant mieux pour eux.