mardi 22 mars 2011

Ligue nationale de hockey - Subban: un vrai vol

http://lejournaldemontreal.canoe.ca/journaldemontreal/sports/hockey/archives/2011/03/20110321-231845.html

MONTRÉAL - Au cours des dernières années, les Canadiens ont été fortement critiqués sur leur façon d’évaluer les espoirs. Il ne suffit qu’à penser aux Matt Higgins, Éric Chouinard, Alexander Buturlin et David Fischer, plus récemment.
 
Il faut cependant rendre à César ce qui appartient à César: l’acquisition de P.K. Subban est un véritable vol.
 
Sélectionnée en deuxième ronde lors de la séance de repêchage de 2007 (43e au total), la troisième étoile de la semaine dans la LNH avait alors été devancée par des joueurs tels qu’Angelo Esposito, Nick Petrecki et Jim O’Brian. Pendant que ceux-ci peinent à suivre le rythme de la Ligue américaine, Subban, lui, s’approche de plus en plus du rôle de défenseur numéro un chez les Canadiens.
 
Alors, comment expliquer que le numéro 76 ait été repêché si tardivement?
«Le recrutement n’est pas une science exacte, nous raconte un membre de l’organisation des Stars de Dallas. Nous avions de très bons rapports à son sujet. La seule inquiétude était son travail en territoire défensif.»
 
Même son de cloche chez les Ducks d’Anaheim. «C’était effectivement un joueur qui prenait beaucoup de risques défensivement, explique-t-on. On a cependant pu constater une énorme amélioration à ce niveau-là. Le joueur qu’on voit actuellement ne ressemble en rien à celui du début de saison.»
 
Une opportunité en or

C’est cependant à l’organisation des Canadiens que revient le crédit d’avoir tenté sa chance. «J’ai commencé à le voir dans ma soupe lors d’un match de séries du printemps 2007, se souvient Dave Mayville, l’ancien recruteur du Tricolore en Ontario. Il avait passé plus de 70 minutes sur la patinoire dans un match qui s’était terminé en troisième période de prolongation. Après une visite dans son milieu familial, j’ai été conquis. C’était l’homme qu’il nous fallait.»

Membre de l’équipe de recrutement des Canadiens à l’époque, Denis Morel se souvient encore de l’ambiance qui régnait à la table des Canadiens lorsqu’il est venu le temps de prendre le micro. «Dans notre liste, P.K. était un joueur de première ronde. On ne pouvait pas croire qu’il était encore disponible à ce moment-là. On n’a pas hésité une seconde à le repêcher. On savait ce qu’il pouvait apporter offensivement.»
 
Une amélioration marquante
 
Mais comme le mentionnent plusieurs recruteurs, le repêchage n’est que la première étape vers la LNH. C’est ce qu’on fait de la suite qui compte réellement. «Au moment du repêchage, P.K. n’était pas nécessairement meilleur que les autres. Il s’est juste développé beaucoup plus rapidement. Son année d’apprentissage à Hamilton semble lui avoir fait beaucoup de bien», a conclu Morel.
 
Dimanche, au Minnesota, Subban en a mis plein la vue en récoltant trois buts et une passe. Mais attention, sa contribution va bien au-delà des statistiques personnelles. En l’absence de Josh Gorges et d’Andrei Markov, l’athlète de 22 ans a vu son temps de glace grimper parfois jusqu’à 25 minutes. Il occupe également une place importante sur la deuxième vague de l’avantage numérique.

L’année 2007 aura somme toute été une bonne année pour les Canadiens. En plus de Subban, l’équipe avait fait l’acquisition de Max Pacioretty, Ryan McDonagh et Yannick Weber. Ce fut également l’année de Lars Eller et Aaron Palushaj chez les Blues de St. Louis). Les deux jeunes joueurs sont maintenant à Montréal.