Vous souvenez-vous de Corey Locke? Choix de quatrième tour du Canadien de Montréal en 2003, il a enregistré 229 points en seulement 313 parties avec les Bulldogs de Hamilton entre 2004 et 2008. Incapable de transférer cette dimension sur les glaces de la LNH, il a été échangé au Wild du Minnesota le 11 juillet 2008. Qu'est-il devenu? Pourquoi le Canadien a-t-il jeté la serviette avec lui? L'actuel meilleur marqueur de la Ligue Américaine a accepté de revenir sur son passage avec le Canadien de Montréal, lorsque rejoint sur son cellulaire en avant-midi aujourd'hui.
« Ils ne m'ont jamais expliqué » Préféré à Kyle Quincey, Nigel Dawes, Bruno Gervais, Joe Pavelski, Matt Moulson et à David Jones au repêchage de 2003, Corey Locke avait une belle carrière devant lui lorsque sélectionné par le Tricolore au 113e rang.
Le Canadien s'était laissé charmé par sa brillante saison 2002-03 avec les 67's d'Ottawa dans la OHL. Le centre de 5'9''-189 livres venait d'inscrire 151 points en seulement 66 parties. Locke a passé une troisième saison dans le junior et on a ensuite décidé de lui faire faire le saut dans la Ligue Américaine. Après quatre saisons dans les mineures, le CH lui a donné une chance chez les pros : seulement un match.
Les partisans ne l'ont plus jamais revu puisque quelques mois plus tard, il était échangé au Wild du Minnesota en retour de Shawn Belle : « Ils ne m'ont jamais expliqué pourquoi ils m'avaient échangé et je ne leur ai jamais demandé de mon côté » mentionne-t-il au bout du fil.
Quels souvenirs garde-t-il de son passage avec le Canadien? « Le Canadien avait pris une chance avec moi et j'ai eu beaucoup de plaisir à Hamilton. Je suis devenu un meilleur joueur dans tous les sens de la patinoire.» « Personne ne m'a jamais donné de chance »
Après avoir été échangé, le Wild a pris la décision facile : l'envoyer dans la Ligue Américaine faire ses preuves avec les Aeros de Houston. Locke a joué une saison complète là-bas et a produit 79 points en 77 matchs.
Locke s'est ensuite entendu sur les termes d'un contrat avec les Rangers de New York, qui l'ont utilisé à trois reprises. Glen Sather l'a renvoyé dans la Ligue Américaine. Le Torontois s'est distingué avec 85 points en seulement 76 parties. Il évolue actuellement à Binghamton, où siège le club-école des Sénateurs d'Ottawa. Dans le fond, est-il un joueur typé « Ligue Américaine »?
Le principal intéressé l'entend souvent celle-là : « Personne ne m'a jamais donné de chance. Ils peuvent dire ce qu'ils veulent, mais ils ne m'ont jamais donné de véritable opportunité de me faire valoir»
LAH-LNH : manque flagrant de communication Lorsque questionné au sujet des différences entre la Ligue Américaine et la Ligue nationale de hockey, Corey Locke a répondu que c'était un peu plus rapide dans la LNH et que les joueurs étaient un peu plus forts, un peu plus intenses et un peu plus vite.
C'est à se demander si les équipes professionnelles qui l'ont engagé l'ont informé des aspects de son jeu qu'il devait peaufiner : « Personne ne communique avec moi, ils donnent la chance à des joueurs plus jeunes que moi. Il y a sûrement plusieurs facteurs, mais personne ne me parle.»
Les Sénateurs d'Ottawa sont actuellement détenteurs du 13e rang de l'Association Est à 15 points du huitième échelon. Il serait étonnant de voir les Sens participer aux séries et Locke, qui a déjà joué trois matchs à Ottawa cette saison, voit d'un bon œil ses chances de revêtir le chandail des hommes de Cory Clouston d'ici la fin de la saison : « J'espère tout simplement »
