dimanche 20 février 2011

Bob Gainey plus serein que jamais

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Sports - Canadien
Écrit par Jonathan Bernier   
Dimanche, 20 février 2011 08:09
Mise à jour le Dimanche, 20 février 2011 09:31
CALGARY — Au moment de remettre sa démission, en février 2010, Bob Gainey avait évoqué des raisons d’ordre personnel pour expliquer sa décision.
Un an plus tard, on n’a d’autre choix que de constater que, pour l’homme, ce fut une excellente décision. Dans le cadre des activités entourant la Classique Héritage, celui qui occupait la chaise du directeur général du Canadien pendant sept ans y est allé d’une rare sortie médiatique.

C’est un Bob Gainey souriant, visiblement serein et bien en verve qui s’est présenté devant une poignée de journalistes avant de prendre place derrière le banc de l’équipe des anciens Canadiens.

En réalité, il a été plus volubile lors de ces 15 minutes que durant ses trois dernières années au septième étage du Centre Bell.

« Depuis que j’ai quitté mon poste, je suis beaucoup plus libre, j’ai beaucoup plus de temps à moi. Je ne voyage plus avec l’équipe et je n’assiste pas à tous les matchs au Centre Bell. »

Loin des projecteurs

Bien qu’il occupe maintenant les fonctions de vice-président et de conseiller spécial auprès de Pierre Gauthier, Gainey assure qu’il n’est plus impliqué dans la moindre décision.

« Et c’est très bien comme ça. Pour l’instant, je ne ressens pas le besoin d’être impliqué d’une façon plus active au sein de l’équipe.

« L’arrivée de Pierre Gauthier au poste de directeur général a eu un impact immédiat sur les succès de l’équipe. Son énergie et les quelques transactions qu’il a effectuées dans les premières semaines de son règne ont beaucoup à voir dans le beau parcours que nous avons fait en séries éliminatoires. »

Dégagé de ses responsabilités de directeur général et du carcan qui accompagne généralement ce poste, Gainey paraît maintenant plus à l’aise lorsque vient le temps de discuter de certains porte-couleurs du Tricolore.

Un peu comme il l’avait fait l’an dernier, Gainey a décoché une petite flèche à l’endroit de Scott Gomez.

« Il est l’un des meilleurs joueurs au sein de cette équipe. Toutefois, il ne joue pas comme l’un des meilleurs joueurs de l’équipe, a-t-il déclaré. Il peut faire beaucoup mieux simplement en démontrant plus de constance et de discipline.

« Il a le potentiel pour être un meneur auprès de ses coéquipiers. Il l’a d’ailleurs fait l’an dernier. Il a connu du succès en séries après avoir connu des ennuis similaires à la même période de l’année. »

À la défense de Price et Subban

Parlant de succès en séries, Gainey n’est pas sans savoir tout le tollé qu’a provoqué la transaction impliquant Jaroslav Halak. Celui qui a sélectionné Carey Price au cinquième rang de l’encan amateur de 2005 se réjouit de voir le gardien 23 ans retrouver son aplomb.

« L’organisation devait choisir entre deux excellents gardiens. Son choix a finalement bien tourné parce que Carey a su confondre les sceptiques en parvenant à mettre derrière lui ces moments difficiles de l’an dernier. Son éthique de travail s’est beaucoup améliorée. Il est devenu un véritable professionnel », a indiqué Gainey.

Bob Gainey est catégorique : qu’on fiche la paix à P.K. Subban.  Photo d’archives

En compagnie de Price, P.K. Subban est sans doute la meilleure prise du Canadien au cours du séjour de Gainey au poste de directeur général. Et tout comme Price, le jeune Ontarien est loin de faire l’unanimité. À la différence près que ce ne sont pas les amateurs qui l’ont pris en grippe, mais bien ses adversaires.

« P.K. est un joueur très talentueux. Il n’a pas encore atteint la maturité nécessaire à l’équilibre de sa flamboyance, a souligné Gainey. Il doit continuer à avoir du plaisir. Que les autres se la ferment et le laissent jouer à sa façon. Le Canadien, de même que la Ligue nationale, sont chanceux de compter un joueur comme lui dans leurs rangs.

« Il me fait penser à Chris Chelios, a-t-il poursuivi. Tout comme c’est le cas avec Subban, Chelios avait eu un impact dès son arrivée avec l’équipe. Il est par la suite devenu le joueur que l’on connaît. Une étoile, un lauréat du trophée Norris et un gagnant de la coupe Stanley. »