samedi 8 octobre 2011

Lendemain de veille pour les Bruins

http://lejournaldemontreal.canoe.ca/journaldemontreal/sports/hockey/archives/2011/10/20111007-192030.html


BOSTON – Le nouvel écriteau est placé au-dessus de la porte, à la sortie du vestiaire des Bruins de Boston.




«Démolissez les ponts derrière vous et vous n’aurez d’autre choix que d’en reconstruire un autre.»



Aucune formation de la LNH n’a remporté la coupe Stanley deux années de suite depuis les Red Wings de Detroit en 1997 et 1998. Toutes les équipes championnes depuis n’ont pas su conserver le précieux trophée. Toutes ont succombé face à ce qu’on pourrait appeler le «lendemain de veille».



Les Bruins n’ont pas mérité la coupe sans être rigoureusement préparés. Il n’en soutireront pas une deuxième sans redoubler de vigilance.



Le directeur-gérant Peter Chiarelli et l’entraîneur-chef Claude Julien ont passé une partie de l’été à discuter avec des collègues qui sont passés par une telle fièvre et qui ont ensuite dû subir une amère déception avec les lendemains de veille.



«Peu importe à qui on parle, directeurs-gérants, entraîneurs ou joueurs, le dénominateur commun prend la forme d’une période de fatigue, soit mentale ou physique, a souligné Chiarelli. On a posé des gestes et on en posera tout au long de la saison pour bien identifier ces moments lorsqu’ils surviendront. Mais, m’a-t-on dit, peu importe qu’on soit aux aguets ou pas, on va tomber dans le panneau. On ne peut l’éviter.»



Ce fut un été court pour toute l’organisation des Bruins. Court mais festif.



Claude Julien a eu une réflexion après le revers de 2-1 des Bruins face aux Flyers de Philadelphie lors de leur match inaugural, jeudi.



«Si tu assistes à une fête qui s’étend jusqu’au petit matin, ou même sur deux, trois jours, à un certain moment, tu sens que tu en as assez, non? Les bouteilles de champagne sont vides. C’est alors le temps de retourner à la maison. Je pense que c’est exactement comme ça qu’on se sent actuellement. Nous avons tous connu un été de rêve, mais nous avons envie de nous remettre en marche pour revivre pareilles émotions en juin prochain. Il faut donc tourner la page dès aujourd’hui.»



L’adversité dans ces tentatives de conserver la coupe Stanley vient bien souvent de l’intérieur. Les équipes championnes ont été leurs pires ennemies.



Et, chaque soir de la nouvelle saison, on voudra ravir la coupe aux Bruins. Par exemple, lorsque la bannière commémorant la réussite de Boston au printemps a été soulevée avant la rencontre Bruins-Flyers, les joueurs de Philadelphie ont été piqués au vif.



«Quand tu vois les cérémonies et une banderole pendant que tu es sur la glace, ça te fouette, a déclaré le Franco-Ontarien Claude Giroux. Ça ajoute à notre motivation même si on est en début de saison.»



C’est une situation dans laquelle les Bruins vont se retrouver à chaque match en 2011-2012. À commencer par le prochain, samedi, alors qu’ils affronteront le Lightning de Tampa Bay, qui a été battu en sept parties par la troupe de Claude Julien lors des dernières séries.