samedi 8 octobre 2011

La saga des Jets

http://www.radio-canada.ca/sports/hockey/2011/10/08/005-jets-retour-equipe.shtml


Après plus de quinze ans d'absence, les Jets seront de retour sur la glace dimanche face au Canadien de Montréal.
Les partisans peuvent remercier l'actuel propriétaire, Mark Chipman, qui a combattu pour faire revenir l'équipe.
Le 28 avril 1996, il était présent lors du dernier match de l'équipe au Manitoba. Ce jour-là, les Jets s'inclinent 4 à 1 contre les Red Wings de Détroit et saluent une dernière fois les amateurs de Winnipeg, avant de partir vers Phoenix.
Chipman a tenté pendant plusieurs mois, avec une trentaine d'autres hommes d'affaires, de sauver l'équipe, mais sans succès.
« Les gens avaient le coeur brisé. Ils étaient désappointés et fâchés. Ils cherchaient quelqu'un à pointer du doigt, quelqu'un sur qui jeter le blâme. Mais certains étaient déterminés à ne pas laisser la perte de la LNH être le dernier clou dans le cercueil », raconte le propriétaire des Jets.
Un petit marché
Financièrement au Canada, il était devenu très difficile pour les petits marchés de survivre dans la Ligue nationale.
Les conditions économiques et la réalité de la LNH ne permettaient plus à une équipe professionnelle de survivre dans ce marché de 750 000 habitants
« Le dollar était à un niveau très faible. Il n'y avait pas de plafond salarial, d'ailleurs il n'y avait pas de perspective de plafond salarial en vue », explique André Richelieu, professeur en marketing sportif de l'Université Laval.
Mark Chipman
Photo: La Presse Canadienne /David Lipnowski
Mark Chipman

Le combat de Chipman
Cinq ans plus tard, en 2001, Mark Chipman lance le projet qui positionnera Winnipeg en tête de lice pour le retour d'une franchise : la construction d'un nouvel amphithéâtre, le Centre MTS, qui ouvre ses portes en 2004.
Le tournant arrive en 2007, lorsque le commissaire de la LNH, Gary Bettman demande à Mark Chipman de faire une présentation aux gouverneurs de la Ligue, mais dans le plus grand secret.
« La dernière chose que l'on voulait, c'était que les attentes des gens de Winnipeg soient trop élevées et qu'en cas d'échec, ils soient encore une fois déçus. Il n'y avait aucun avantage pour nous de rendre nos intentions publiques », se souvient Mark Chipman.
Un avenir encore incertain
Le 31 mai 2011, après plusieurs années de négociations, le rêve des amateurs de hockey de Winnipeg devient réalité.
Pour l'instant, les partisans vivent un conte de fée, mais la ville n'est pour autant à l'abri, de perdre encore son équipe. Winnipeg est, et restera toujours, un marché fragile.
D'après un reportage de Jean-François Poudrier.