mercredi 28 septembre 2011

Un rêve d'enfant réalisé pour Michaël Bournival

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Steve Turcotte
Le Nouvelliste

(Montréal) C'est le rêve d'enfant de Michaël Bournival qui se réalisait lundi soir lorsqu'il a posé les patins sur la surface glacée du Centre Bell. 20 000 fans dans le building, le maillot de la plus prestigieuse équipe de hockey au monde sur le dos, le capitaine Brian Gionta comme compagnon de trio et un duel contre les ennemis de l'équipe, les Bruins de Boston.
Quoi demander de plus? Peut-être marquer le but égalisateur, ce que le capitaine des Cataractes a bien failli réussir en fin de troisième lorsqu'il a pris un bon tir sur réception de l'enclave, que Tuukka Rask a réussi à maîtriser. Bournival avait aussi cogné à la porte du gardien des Bruins sans succès, qui a donc réservé ses deux plus beaux arrêts de la soirée pour le Shawiniganais...

«C'est sûr que j'aurais aimé créer l'égalité. Mais je suis content de mon match, je voulais montrer aux entraîneurs ce que j'étais capable de faire et je pense que ça s'est bien passé. Plus le match avançait, plus je me sentais en confiance sur la glace. J'ai fait mon travail, à partir de maintenant ce n'est plus entre mes mains. Je vais accepter le verdict du Canadien.»
Bournival confessait sans gêne avoir été pas mal nerveux en début de match. Pas pour rien qu'il s'est concentré à bien faire son travail en zone défensive lors de ses premières présences. «C'est pas mal plus gros que le Centre Bionest ici! Il y avait beaucoup de bruit en début de match, c'est impressionnant quand tu sautes sur la glace. Ça m'a pris une présence ou deux pour entrer dans ma bulle.»
L'athlète de 19 ans disait avoir apprécié d'être jumelé à Gionta et Brian Willsie.

«Ça facilite les choses de jouer avec deux vétérans. Gionta m'a aidé à me positionner sur la glace», confiait Bournival. «Les vétérans sont vraiment gentils avec les jeunes. Je les ai beaucoup observés depuis le début du camp, je veux copier leur éthique de travail qui est impresionnante», ajoutait celui qui a été utilisé pendant près de 15 minutes hier.
Des parents fiers
Le grand sourire aux lèvres affiché par Bournival ressemblait à s'y méprendre à ceux de ses parents Jean et Céline, fiers de voir leur fils patiner aux côtés de quelques-uns des meilleurs joueurs au monde. «Il rêve à ce jour depuis qu'il a trois ans. J'avais des papillons dans l'estomac en début de match. On le voit jouer junior mais ici, ce n'est pas pareil. En arrivant dans le Centre Bell, je regardais les photos des légendes de l'équipe accrochés sur les murs et je trouvais ça incroyable que mon fils puisse porter le même chandail...», témoignait son papa.
«C'est beaucoup d'émotions pour Michaël, c'est beaucoup d'émotions pour nous aussi!», reprenait sa maman, qui a parlé à son fils hier midi. «Il avouait être nerveux, ce qui est normal. Je lui ai dit de profiter du moment présent, de s'amuser et de rester lui-même.»

Quatre amis de Bournival ont également tenu à être sur place. «Nous étions dans un cours à l'université cet après-midi (hier) quand nous avons appris qu'il jouait en soirée. On a décidé de tenter notre chance même si nous n'avions pas de billets. Nous avons été chanceux, on a pu se procurer des billets à 20 $», souriait Vincent Bellemare. «C'est spécial de voir Michaël jouer avec Gionta, on le regardait jouer pour les Devils quand nous étions jeunes», signalait de son côté William Hould.
Parlant du capitaine des Glorieux, il a été élogieux envers son jeune coéquipier. «Il a travaillé fort, il a gardé les choses simples. Il est encore jeune et il progresse très bien.»
Mais le vrai bulletin de Bournival, il est venu de Jacques Martin en fin de soirée, qui a décidé de le garder avec le grand club même s'il a procédé à des coupures au terme du match. «Ce n'est pas facile de revenir ainsi après une blessure. Il a bien travaillé. J'ai bien aimé sa performance. Il va poursuivre le camp d'entraînement.»
Lefebvre retranché
Malheureusement, le Trifluvien Philippe Lefebvre n'a pas eu le même privilège, lui qui se rapportera aux Bulldogs d'Hamilton aujourd'hui. Lefebvre a quand même bien fait à son deuxième match avec le Canadien lundi, lui qui a totalisé près de 11 minutes de jeu et trois lancers au but.