mercredi 28 septembre 2011

Des alliés dans le vestiaire

http://lejournaldemontreal.canoe.ca/journaldemontreal/sports/hockey/archives/2011/09/20110928-025117.html


MONT-TREMBLANT | Il n’y a pas que les décisions prises dans les hautes sphères de l’organisation qui ont permis au Lightning de gagner une bonne dose de crédibilité. Celle qu’a prise Steve Yzerman en donnant les guides de sa formation à Guy Boucher en juin 2010 y est également pour beaucoup.
Sous la gouverne de l’entraîneur de 40 ans, le Lightning est passé d’une équipe incapable de participer aux séries éliminatoires au cours de leurs trois saisons précédentes à une formation se retrouvant parmi les quatre dernières en lice dans la course vers la Coupe Stanley.
Tout ça en proposant un style de jeu innovateur et une philosophie nouvelle. Un pari risqué pour un entraîneur recrue. Si son succès était d’abord tributaire de sa capacité à convaincre les vétérans, il peut aujourd’hui compter sur eux pour vendre ses idées aux nouveaux venus.
« L’an dernier, on a acheté la vision de Guy. Par conséquent, c’est également notre responsabilité de montrer le chemin aux gars qui arrivent, de leur faire comprendre de quelle façon on joue », a soutenu Martin Saint-Louis, le meilleur marqueur du Lightning, la saison dernière.
« De toute façon, ils (les nouveaux) ne tombent pas nécessairement de leur chaise en arrivant ici. Ils nous ont vu jouer et ils ont entendu parler de notre système de jeu. Ils ont une bonne idée de ce qui les attend », a-t-il ajouté.
Approche humaine
S’ils avaient une idée des plans de match qu’ils auraient à adopter, les nouveaux visages du Lightning ignoraient cependant tout de l’approche personnalisée que préconise Boucher avec chacun de ses joueurs.
« J’adore sa façon de faire : celle d’approcher l’individu avant le joueur de hockey. Ce n’est pas du tout commun aux autres entraîneurs.
« C’est vrai qu’il est exigeant et qu’il nous défie constamment. Mais lorsque tu constates qu’il s’en va dans la bonne direction, tu n’hésites pas à embarquer dans le bateau », a souligné Bruno Gervais.
D’ailleurs, même si les changements de personnel seront peu nombreux cet automne, l’entraîneur du Lightning constate que certains principes ont été oubliés au cours de l’été.
« Avec le temps, j’ai appris que, tous les ans, il faut recommencer. Les joueurs pensent qu’ils se souviennent, mais on s’aperçoit rapidement qu’ils ont oublié certains détails. Jusqu’à maintenant, nous n’avons joué qu’une seule période à mon goût sur 12 ; la dernière contre les Panthers. Il nous reste deux matchs pour tout rentrer dans l’ordre. »
Et Guy Boucher compte bien atteindre cet objectif. Voilà pourquoi il a déjà augmenté le niveau d’intensité de ses entraînements à son arrivée en sol québécois.
De bouche à oreille
Ce n’est pas un hasard si le Lightning a choisi la région des Laurentides pour fignoler les derniers détails de sa préparation. Adjoint du directeur général Steve Yzerman, Julien Brisebois faisait partie de l’organisation du Canadien lorsque celle-ci a choisi la même destination pour regrouper ses joueurs à la veille d’amorcer les saisons 2007-2008 et 2008-2009.
« J’en ai beaucoup entendu parler, a déclaré Guy Boucher qui, à l’époque, dirigeait les Voltigeurs de Drummondville. Il nous a beaucoup vanté l’endroit, son environnement et ses installations. »
À l’image du Tricolore, qui se rendra à Collingwood, en banlieue de Toronto, la semaine prochaine, le Lightning profitera de ce séjour dans la Belle Province pour renforcer l’esprit d’équipe.
« C’est une semaine qui sera très importante pour la chimie. C’est une belle occasion de se retrouver en équipe, d’apprendre à connaître les nouveaux venus. Ce qui aurait été moins évident à faire à la maison, surtout pour les gars qui ont des familles », a souligné Martin Saint-Louis.