mercredi 13 avril 2011

Revue de presse


Mardi, 12 Avril 2011
Par HOCKEY30.com
La Presse Canadienne: BROSSARD, Qc - Malgré la saison qu'il vient de connaître - la pire de sa carrière depuis qu'il est dans la LNH - Scott Gomez est prêt à contribuer aux succès de l'équipe dans les séries. Et ce, de toutes les manières possibles.
Bien sûr, il essaiera de le faire en permettant à ses coéquipiers de marquer à la suite d'une de ses passes précises et bien dosées. Il le fera aussi en partageant, encore une fois cette année, sa longue expérience des séries.
C'est là un atout qui n'est pas négligeable puisque Gomez est un des rares joueurs actifs à n'avoir jamais raté les séries de la Coupe Stanley depuis ses débuts dans la LNH. Dans son cas, c'est une série qui dure depuis le printemps 2000 et qui n'a été interrompue que par le lock-out, en 2005.
« Les séries, c'est le moment le plus plaisant de l'année. C'est là que tout compte. Je ne sais pas pourquoi, on dirait que j'ai toujours eu plus de plaisir dans les séries», a raconté Gomez après l'entraînement de mardi à Brossard, à deux jours du début de la série du premier tour contre les Bruins de Boston.
Gomez a récolté un total de 95 points, dont 66 mentions d'aide, en 133 matchs éliminatoires en carrière. Il a remporté la coupe Stanley avec les Devils du New Jersey en 2000 et 2003.
« Tout commence avec les joueurs avec qui j'ai joué, les enseignements qu'ils m'ont donnés, a dit Gomez en commentant ses succès en séries d'après-saison. J'ai eu droit à une éducation digne des grandes universités grâce aux Scott Stevens, Scott Niedermeyer... La liste de joueurs de cette trempe n'en finit plus.
« Une des choses dont je me souviens qu'ils m'ont enseigné... On se retrouvait en séries face aux Panthers de la Floride alors que je venais de connaître une grande saison comme recrue, et j'avais l'impression que tout me venait avec facilité. J'ai eu droit à 10 minutes de jeu le premier match. Et même si j'ai alors marqué le but vainqueur, je n'ai disputé que huit minutes lors du deuxième match, puis quelque chose comme 10 minutes lors de la rencontre suivante.
« Les entraîneurs essayaient d'opposer certains de nos joueurs à Pavel Bure et moi, j'étais un peu abattu parce que je ne jouais pas beaucoup. Je me souviens de m'être fait enguirlander par Claude Lemieux et d'autres joueurs. Ils m'ont dit qu'il fallait que je rehausse mon niveau de jeu moi aussi.
« Une fois que tu le fais, quand tu relèves ton niveau d'intensité et que tu te mets à contribuer aux succès de l'équipe, tu réalises à quel point c'est plaisant de jouer au hockey pendant les séries », a souligné Gomez.
« Ça m'a pris trois matchs, à ma première année, pour réaliser à quel point le niveau d'intensité se décuple dans les séries. C'est très différent comme intensité, a ajouté le vétéran de 31 ans. Ceux qui jouent le plus longtemps sont ceux qui réagissent le mieux dans ce contexte.
« Ici, nous sommes plusieurs à avoir connu ça et ça aide toujours d'avoir des gens qui ont ce bagage d'expérience, a dit Gomez des vétérans du Canadien. Nous avons un bon mélange de joueurs d'expérience et de jeunes. »
Les jeunes, justement, se trouvent en plus grand nombre chez le Canadien cette année et Gomez se dit prêt à leur faire profiter des leçons qu'il a apprises au fil des printemps.
« Certainement, oui, parce ça fait partie de la tradition de notre sport, a-t-il déclaré. Je leur dis toujours, aux jeunes, d'écouter ce que je dis parce que ce n'est pas moi qui le dit, je ne fais que répéter ce que les plus vieux m'ont dit à l'époque.
« Jamais je n'aurais cru que je jouerais ce rôle à 31 ans seulement, c'est signe que la ligue a changé », a par ailleurs lancé Gomez, tout en faisant remarquer que le Tricolore mise sur plusieurs autres vétérans qui ne se gênent pas pour transmettre leur sagesse aux David Desharnais, Lars Eller et compagnie.
« C'est ce qui rend ce vestiaire si spécial. Tout le monde a ces mêmes qualités. Tout le monde est prêt à aider tout le monde. Tout le monde s'entend bien et se protège l'un l'autre », a noté Gomez.
Une saison inexplicable
Gomez a dû se contenter de sept buts et 31 aides en 80 matchs, cette saison, lui qui n'était resté sous la barre des 50 points qu'une seule fois à ses 10 premières saisons. C'était en 2001-02, à sa troisième campagne, quand il a été limité à 10 buts et 38 aides avec les Devils.
L'Américain d'origine mexicaine a reconnu, mardi, qu'il était content de pouvoir maintenant reléguer cette saison médiocre aux oubliettes. Évidemment, il espère se racheter face aux Bruins.
« Je ne sais pas comment l'expliquer... C'était une de ces saisons. Je ne sais pas (quel dieu) j'ai mis en colère. Mais c'est fini et il ne faut pas ressasser tout ça à n'en plus finir, a-t-il affirmé. J'ai déjà connu ce genre de chose et j'ai appris des meilleurs joueurs, alors je sais ce que les séries signifient. Parce que des séries, j'en ai connues. La façon de penser est différente. Tu ne regardes pas derrière, tu avances.
« Tout ce qui appartient au passé est maintenant effacé. Nous repartons tous à zéro », a-t-il ajouté.
Price et la Pression
BROSSARD, Qc - Carey Price est le premier à le reconnaître : son brio en saison régulière ne compte plus et il devra de nouveau faire ses preuves dans les séries.
Le jeune gardien entend toutefois préconiser la même approche terre à terre qu'en début de saison. Celle qui lui a permis de signer 38 victoires et huit blanchissages tout en affichant une moyenne de 2,35 et un pourcentage d'arrêts de ,923, tous des sommets personnels, et de disputer 72 matchs, un record d'équipe.
« Je me sens très bien et je veux juste continuer à faire ce que j'ai fait tout au long de la saison, a indiqué Price, mardi, à deux jours du début de la série du premier tour contre les Bruins de Boston.
« Je me donne les mêmes objectifs que j'avais en saison régulière, c'est-à-dire donner à mon équipe l'opportunité de gagner le match chaque fois que je suis devant le filet, et essayer d'être constant. Habituellement, l'équipe qui fait preuve de la plus grande constance l'emporte. »
Price a si bien fait, pendant le calendrier régulier, que les inconditionnels de Jaroslav Halak n'ont eu d'autre choix que de se taire. Le jeune homme d'Anahim Lake, en Colombie-Britannique, sait toutefois que s'il n'est pas à la hauteur face aux Bruins, le jeu des comparaisons avec le gardien slovaque reprendra de plus belle.
Sauf qu'en même temps, Price a maintenant réalisé assez d'exploits et emmagasiné assez de vécu pour pouvoir mettre les choses en perspective.
« J'ai assurément beaucoup appris ces quatre dernières années et plusieurs des leçons que j'ai apprises avec le temps vont me servir dans ces séries, a-t-il dit. Il faut rester calme, ne pas se laisser atteindre par ce qui se dit autour de l'équipe. Parce qu'au bout du compte, ce qui importe c'est comment je me sens et comment les joueurs de l'équipe se sentent.
« Ce n'est pas juste moi sur la glace, il va y avoir les autres joueurs aussi. Je ne vais pas m'imposer toute la pression sur mes seules épaules, elle sera sur tous les joueurs, a ajouté Price. C'est sûr que le gardien peut faire une grande différence mais, au bout du compte, c'est l'équipe qui joue le mieux qui l'emporte. »
Price a joué la carte de la modestie, mardi, tout comme il l'a fait tout au long de la saison. Mais selon le vétéran attaquant Scott Gomez, le gardien de 23 ans a le talent et les capacités qu'il faut pour se distinguer dans les séries.
« J'ai été pas mal gâté en matière de gardiens depuis que je suis dans cette ligue, a dit Gomez, en faisant allusion à Martin Brodeur, qu'il a côtoyé chez les Devils du New Jersey.
« Des gardiens qui jouent à ce niveau-là, c'est tout ce que j'ai connu. Ma réaction, c'est : "ne sont-ils pas tous sensés faire ça?"
« Carey, comme Martin, a créé un monstre en quelque sorte, a ajouté Gomez. Il se trouve à un tout autre niveau maintenant. Il est probablement le meilleur au monde. Il réalise les arrêts qui font lever les gens de leur siège. Je crois qu'il a tellement donné le ton que la réaction, maintenant, c'est qu'on trouve normal qu'il réalise ce genre d'arrêts.
« Même à l'entraînement, c'est devenu difficile de le battre. Et c'est comme ça que ça devrait être.
« Il est unique en son genre, même au plan de la personnalité. La saison dernière, même quand il ne jouait pas, il s'intégrait à l'équipe. C'est formidable à voir. J'adore être autour de lui », a par ailleurs affirmé Gomez.
Price vs Lucic
Ce sont les séries et, évidemment, Price s'attend à faire intime connaissance avec Milan Lucic au cours des prochaines rencontres.
« Nous savons qu'ils vont envoyer leurs gros joueurs au filet. Nous avons un plan pour contrer ça, et évidemment je ne peux pas vous dire en quoi il consiste, a déclaré Price. Nous sommes conscients de leur grosseur et de leur force, nous savons qu'ils aiment foncer vers le filet. Nous devrons faire la même chose - toutes les équipes font la même chose à ce moment-ci de la saison.
« Les deux gardiens vont sûrement en être victime. »
Comme Jacques Martin l'avait promis la veille, Price était de retour à l'entraînement, mardi, à Brossard, après deux jours de congé.
Le jeune gardien a eu droit à un repos supplémentaire, lundi, même si ses coéquipiers ont alors repris l'entraînement.
Ce qui a amené certains à spéculer que Price cachait une légère blessure. Lorsqu'on lui a fait remarquer qu'il s'était étiré la jambe gauche plutôt souvent pendant l'entraînement de mardi, comme s'il tentait de chasser un malaise, le gardien s'est retenu pour ne pas rire.
« Allons donc! », a lancé Price, le sourire en coin, avant d'ajouter qu'il allait bien.
« La saison a été longue, alors rater un entraînement n'est pas la fin du monde. C'était prévu qu'à la fin de la saison, je puisse prendre quelques jours pour me détendre un peu et revenir revigoré, prêt à reprendre le boulot.
« C'est un nouveau défi, c'est un nouveau départ et tout le monde est excité d'y aller. On affronte une très bonne équipe et ce sera un grand défi, autant pour moi que pour tous les joueurs dans l'équipe. »
Des Penguins diminués, mais affamés
PITTSBURGH - Mario Lemieux et Ron Francis. Jaromir Jagr. Sidney Crosby et Evgeni Malkin.
Chaque édition des Penguins de Pittsburgh qui a atteint les séries éliminatoires de la Coupe Stanley depuis les années 1980 était dotée du meilleur joueur de la LNH, de son meilleur marqueur, ou les deux.
Quand vient le temps d'aligner les étoiles, les Penguins sont plutôt bien nantis en avril, mai et juin, alors qu'un c.v. vous ouvrant les portes du Temple de la renommée est parfois nécessaire pour faire partie du premier trio.
Sauf pour ces séries-ci, et c'est la principale raison pour laquelle l'issue de cette série contre le Lightning de Tampa Bay est si difficile à prédire. C'est aussi pourquoi ce duel, qui se mettra en branle mercredi, au Consol Energy Center, est si différent qu'il ne l'aurait été il y a quelques mois, surtout en raison des absences de marque chez les Penguins.
Le Lightning, dans les séries pour la première fois depuis 2007, compte quatre patineurs avec plus de points que tout joueur en santé des Penguins, dont Martin St-Louis (45 buts, 99 points) et Steven Stamkos (91 points). Le Lightning possède plus de profondeur en offensive, plus de marqueurs et plus de vedettes que les Penguins, qui ne savent toujours pas si Crosby effectuera une présence avant octobre prochain.
Le capitaine des Penguins, à l'écart du jeu depuis le 6 janvier en raison d'une commotion cérébrale, s'entraîne sans contact avec ses coéquipiers, mais n'a toujours pas reçu le feu vert des médecins pour prendre part à un entraînement régulier. Et les Penguins ne semblent pas croire qu'il soit près d'un retour.
« Il n'y a pas de changement au sujet de Sidney Crosby, a indiqué l'entraîneur-chef, Dan Bylsma, mardi. Le fait qu'il s'entraîne avec l'équipe n'a pas modifié sa progression. Il n'a pas été en mesure de passer au niveau suivant. »
Malkin, joueur le plus utile des séries il y a deux ans, a subi une opération au genou il y a plus de deux mois et sa saison est terminée.
Bien qu'il soit difficile d'imaginer les Penguins des années 1990 remporter la coupe Stanley sans Lemieux ou Francis, cette équipe est convaincue qu'elle peut remporter cette série - et davantage - sans Crosby et Malkin.
Jouant la moitié de la saison sans leurs gros canons, les Penguins de Bylsma se sont transformés en une équipe responsable en défensive, qui a remporté 49 matchs et terminé avec 106 points, à la grande surprise d'un peu tout le monde. Ils ont aussi dominé le circuit en désavantage numérique pour la première fois et Marc-André Fleury a rebondi après un mois d'octobre médiocre pour terminer la campagne avec une moyenne de 2,32, sa meilleure en carrière.
Guy Boucher, l'entraîneur-chef du Lightning, n'est quant à lui pas convaincu qu'on ne verra pas Crosby dans cette série.
« On ne peut pas dire que s'il n'est pas là, ils n'ont pas une très bonne équipe, a-t-il dit. C'est une très grande équipe. Avec lui, ils sont une équipe incroyable. Nous jouerons donc contre un très grand club ou un club incroyable, alors nous devons être à notre mieux. »
Ce que le Lightning n'a pas été en mesure de faire à Pittsburgh cette saison, s'inclinant deux fois, par des marques de 5-1 et 8-1.
Malgré tout, c'est probablement Fleury et la brigade défensive des Penguins qui détiennent la clé de cette série. S'ils peuvent stopper les prolifiques marqueurs du Lightning, ils pourront espérer passer au tour suivant.