mercredi 13 avril 2011

Canadien c. Bruins - Les prédictions de nos experts

http://fr.canoe.ca/sports/nouvelles/hockey/canadiens/archives/2011/04/20110413-024313.html




Oupelaille ! Partisans de la Sainte-Flanelle, faites brûler vos lampions. Maintenant que les Bruins ont amplement mérité leur titre de champions de la division Nord-Est, il semble qu’il faudra les prendre bien au sérieux pour la suite des événements...
 
Stéphane Alarie : Boston en six
Après sa gênante déconfiture face aux Flyers le printemps passé, la bande de Claude Julien n’acceptera certainement pas de subir un nouvel affront en se faisant montrer la sortie rapidement en première ronde. Surtout pas par le Canadien, son rival de toujours. Les Bruins seront donc plus hargneux que jamais. Et quand ils le sont, quand ils se servent intelligemment de leur avantage au plan physique, ils dominent les joueurs du Canadien. On l’a malheureusement bien vu cette saison. Et leur attaque bien équilibrée devrait avoir le dessus sur une brigade défensive amochée et décimée par les blessures.
 
La clé du succès
La seule façon pour le Tricolore de seulement penser à éliminer les Bruins, c’est que Carey Price soit, non pas à son meilleur, mais rien de moins que dominant. Qu’il éclipse nettement Tim Thomas. Du côté de Boston, Claude Julien n’a lui qu’à espérer que son gardien, qui peine souvent contre Montréal, offre un rendement honnête.

L'erreur à éviter
D’un côté comme de l’autre, il faudra se tenir loin du banc des punitions. Pour le Canadien, ça voudra dire éviter le moindre instant de paresse, comme c’est arrivé si souvent en saison régulière. Pour les méchants Bruins, le défi sera d’être discipliné, de ne pas jouer aux gros bras inutilement.
 
Le joueur à surveiller
Andrei Kostitsyn. Il est gros, il est fort et son lancer fait peur. Et il a montré de belles choses en fin de saison. S’il sort de sa coquille, le ténébreux attaquant pourrait s’avérer la carte cachée de Martin.

André Cyr: Boston en six
Les joueurs du Canadien racontent que, même si les Bruins leur semblent supérieurs, ils sont capables de les battre. Ben quoi, vous attendiez-vous à ce qu’ils disent le contraire ? La vraie patente, c’est qu’ils ont reçu une méchante leçon de hockey, à leur dernière visite à Boston, et que c’est avec une longueur d’avance sur le plan psychologique que les Bruins entameront la série. Le Canadien a une belle petite équipe rapide, mais trop de ses bons joueurs sont sur le carreau (Markov, Gorges, Pacioretty) ou traînent des blessures. Les Bruins semblent avoir une équipe bâtie pour le party de fin d’année : ils sont les meilleurs de toute la LNH à cinq contre cinq, ils ont un surprenant gardien, une couple de bons compteurs et de gros défenseurs qui peuvent ralentir la circulation. De plus, ils ont quelques guerriers qui ne craignent pas le jeu robuste.

La clé de la victoire
Pour le Canadien, les espoirs se résument en quelques mots : Carey Price et unités spéciales. Le gardien devra accomplir des miracles, comme Jaroslav Halak l’a fait, l’an passé, et il faudra que l’avantage numérique fasse autant de dégâts que durant la saison régulière.
 
L'erreur à éviter
OEil pour oeil, dit le dicton. Les hommes de Jacques Martin devront oublier ça et accepter d’encaisser quelques coups sans répliquer. Si les Bruins se hasardent à visiter le cachot, le CH pourra mettre à profit son attaque massive, la septième meilleure de la LNH.
 
Le joueur à surveiller
Que dites-vous de Tim Thomas ? Le gardien des Bruins a parfois l’air d’un acrobate du Cirque du Soleil, et il aura, peutêtre, bientôt un autre trophée Vézina audessus de son foyer. N’empêche qu’il demeure un gros point d’interrogation parce qu’il a souvent été victime de contre-performances contre le Canadien.

Marc De Foy: Boston en six
Malgré une saison supérieure, le Canadien ne pourra répéter ses exploits du printemps dernier. Ce qu’on a vu l’an dernier ne correspond pas à la norme. Ce n’est pas à tous les ans qu’une équipe qualifiée de justesse pour les séries atteint le carré d’as ou même la finale comme on l’a vu avec les Oilers d’Edmonton en 2006. De plus, le Tricolore entre dans les séries amoché. Tomas Plekanec et Mike Cammalleri ne sont pas en pleine possession de leurs moyens. On peut penser la même chose dans le cas de Jaroslav Spacek, qui est revenu au jeu la semaine dernière après avoir subi une arthroscopie à un genou au milieu de février. C’est à espérer aussi que Carey Price ne cache pas une blessure.
 
La clé de la victoire
Pour l’emporter, les Bruins devront jouer comme ils l’ont fait quand ils ont disposé du Canadien 7 à 0, le 24 mars à Boston. Ce soir-là, ils ont montré qu’ils peuvent battre le Tricolore sans user de rudesse excessive. Ils ont pratiqué un style physique, certes, mais ils ont gagné dans les règles de l’art. Les petits joueurs du Canadien se faisaient sortir du jeu le long des rampes et dans les zones chaudes.

L'erreur à éviter
Les Bruins ont été moins pénalisés que le Tricolore en saison régulière, mais ils devront tout de même se méfier. S’ils se retrouvent trop souvent au banc des pénalités, ça pourrait leur créer des problèmes.
 
Le joueur à surveiller
Comme dans toutes séries, les gardiens seront sous la loupe. Carey Price est un meilleur gardien que Tim Thomas, mais il lui faudrait pratiquement jouer comme Jaroslav Halak l’a fait dans les séries l’an dernier pour que les siens l’emportent. Pas qu’il n’en est pas capable, mais au risque de se répéter, on n’assiste pas à des miracles tous les ans. Surveillez bien aussi Milan Lucic !

Pierre Durocher: Boston en sept
Carey Price pourra-t-il imiter les Ken Dryden, Patrick Roy et José Théodore, qui ont tous éliminé les Bruins dans les séries par le passé ? C’est ce que souhaitent les partisans du Canadien. Price est capable de voler des matchs comme Jaroslav Halak l’a souvent fait le printemps dernier. C’est pourquoi on voit le CH pousser cette série à la limite. Les Bruins auront toutefois le dernier mot dans cette guerre d’usure. À la fin, les absences d'Andrei Markov, de Josh Gorges et surtout de Max Pacioretty se feront trop lourdes. Le Tricolore n’a personne pour déranger les Chara, Lucic et compagnie.

La clé de la victoire
Les Bruins, avec un échec-avant efficace, finiront par épuiser des vétérans comme Roman Hamrlik, Hal Gill, Jaroslav Spacek, Paul Mara et Brent Sopel. La clé pour eux sera de nuire autant que possible à Price en se plantant devant son filet afin de lui voiler la vue. Milan Lucic aura un rôle important à jouer sur ce plan. Les Bruins ont un club bâti pour les séries.
 
L'erreur à éviter
Les Bruins commettront une erreur s’ils essaient trop de jouer la carte de l’intimidation et d’imposer leur présence sur le plan physique. L’attaque massive du Canadien peut leur faire payer le prix, comme elle l’a démontré durant la saison régulière.

Le joueur à surveiller
Tim Thomas a beau être le favori pour remporter le trophée Vézina, il devra démontrer que ses contre-performances face au Canadien (fiche à vie en saison régulière de 10-14-4) sont chose du passé. Thomas avait cependant aidé les Bruins à balayer le Canadien dans les séries il y a deux ans.

Yvon Pedneault: Boston en sept
L’absence de Max Pacioretty sera un élément important dans cette série dans le sens que le Canadien a besoin de joueurs costauds le long des rampes et que Pacioretty répond justement à cette description.

La clé de la victoire Pacioretty est le joueur idéal pour défier Zdeno Chara, il a le gabarit pour déranger la concentration de Tim Thomas ou de Tukka Rask. Il apporte à l’attaque du Canadien une nouvelle dimension. Qui peut apporter l’impact qu’exerce Pacioretty quand il est sur la patinoire ? Un joueur peut faire basculer la série du côté du Canadien : Carey Price.

L'erreur à éviter
Les Bruins prôneront l’intimidation, c’est de cette façon qu’ils ont battu le Canadien deux fois cette saison. Par contre, ils devront éviter le banc des pénalités parce que les joueurs du Tricolore ont connu beaucoup de succès en supériorité numérique face aux Bruins : une moyenne d’efficacité de 32.1 %. Une série déterminante pour Claude Julien et son avenir à Boston.
Le Canadien a été la formation qui a visité le banc des pénalités le plus souvent au cours de la saison régulière. L’équipe qui a écopé du plus grand nombre de pénalités mineures.

Les joueurs à surveiller
Du côté des Bruins : Milan Lucic, Nathan Horton, Tim Thomas et Zdeno Charra. Chez le Canadien : Carey Price, PK Subban, Michaël Cammelleri et Andrei Kostitsyn.

Denis Poissant: Canadien en six
Quand on s’attend à ce que le Canadien se fasse varloper, cette petite équipe semble toujours sortir un lapin de son chapeau. Les joueurs ont beaucoup appris sur eux-mêmes le printemps dernier. Ils savent très bien que les succès, en séries, ne reposent pas sur les efforts individuels. Oublions ce match de 7 à 0. Quand le Canadien patine, il forme une meilleure équipe. Quand le Canadien achète le système de son entraîneur, il déroute ses adversaires. Devant le filet, Carey Price, 23 ans, a un réservoir d’énergie plus grand que Tim Thomas, qui fêtera ses 37 ans vendredi. Cela paraîtra dans une longue série.

La clé de la victoire
La fougue de la jeunesse. P.K. Subban et Carey Price doivent montrer la voie, et les vétérans de l’équipe les suivre avec enthousiasme, avec acharnement. Les deux jeunes vedettes du Tricolore représentent l’avenir du club. Et l’avenir, c’est aujourd’hui.
 
L'erreur à éviter
Tenter de répondre à l’intimidation des Bruins. Ceux-ci, en tant que favoris, entameront les hostilités le torse bombé. Inutile de leur répondre coup sur coup et envahir le banc des punitions. Ce serait tomber dans leur piège. Patin, patin, patin…
 
Le joueur à surveiller
Milan Lucic. Cam Neely, sors de ce corps ! D’année en année, Milan Lucic ressemble de plus en plus au célèbre fossoyeur du Tricolore au tournant des années 1990. La défense en aura plein les bras, encore.

Danny Vear: Boston en sept
Les Bruins n’ont pas obtenu beaucoup de succès contre le Canadien, lors des séries éliminatoires. Ils ont perdu 24 des 32 affrontements printaniers qui ont nourri, saison après saison, la plus belle rivalité de la LNH. Avec leur édition 2010-2011, les Bruins peuvent oublier le passé. Sous le leadership de Zdeno Chara, Milan Lucic, Nathan Horton et Patrice Bergeron, les Bruins forment un groupe talentueux et uni. Avec l’ajout de Tomas Kaberle, Chris Kelly et Rich Peverley, ils ont même trouvé le moyen de s’améliorer dans le dernier droit de la saison. Gros, robustes, redoutables, ils devraient dominer la cavalerie légère du Canadien et venir à bout de la forteresse de Carey Price.

La clé de la victoire
Robustes, les Bruins peuvent brasser, même intimider les joueurs du Canadien. Avec leur jeu physique, ils pourront laminer peu à peu la brigade défensive montréalaise. C’est ce qui s’est produit dans leurs gains de 8-6 et de 7-0 contre le Canadien, en fin de saison.
 
L'erreur à éviter
L’erreur à éviter : Les Bruins ne peuvent se permettre de visiter trop souvent le banc des punitions devant l’une des bonnes attaques massives de la LNH.

Le joueur à surveiller
Le joueur à surveiller : Le colosse Zdeno Chara demeure le coeur défensif des Bruins. Critiqué, mais blanchi, à la suite de son assaut à l’endroit de Max Pacioretty, il devrait terroriser les petits attaquants montréalais.