lundi 18 avril 2011

Quand Montréal est hockey Un lundi soir pas comme les autres

Inutile de vous demander, chers amateurs de sports, ce qui est prévu à votre horaire à 19 h 30. La question est plutôt de savoir où vous allez passer la soirée !

À l’exception des quelque 21 000 chanceux qui auront le privilège d’assister sur place au troisième match de la série Canadien- Bruins, vous choisirez sans doute de regarder la rencontre sur le petit écran dans le confort de votre domicile ou de partager vos émotions avec parents et amis dans un bar sportif.

Toujours est-il que le Québec ne vivra pas un lundi soir comme les autres.

Le temps de quelques heures, tous les regards seront dirigés vers le Centre Bell, où les méchants Bruins effectueront leur première visite de la série au domicile du Canadien et leur rentrée depuis l’incident très médiatisé impliquant Zdeno Chara et Max Pacioretty le 8 mars.

« Non, ce ne sera pas une soirée habituelle », reconnaît Jean Bédard, le président et chef de la direction du groupe Sportscene inc., qui exploite les resto-bars La Cage aux Sports.

« Notre clientèle est fidèle pour les matchs du jeudi et surtout du samedi, mais c’est un peu moins occupé lorsqu’une rencontre est disputée le lundi.

« Sauf que le contexte est différent cette fois, poursuit-il. Nous sommes en séries éliminatoires et le Canadien affronte les Bruins.

D’autant plus que l’équipe a remporté les deux premiers matchs, ce qui a ravivé l’intérêt et les espoirs de ses partisans.
« On devrait afficher complet, non seulement à Montréal, mais aussi un peu partout en province, dont à Québec. »

Le bonheur des uns fait le malheur des autres
Lundi est la journée la moins achalandée de la semaine dans le domaine de la restauration. Et ça risque d’être encore plus calme ce soir, vous en conviendrez.

« Le bonheur des uns fait le malheur des autres », affirme François Meunier, vice-président aux affaires publiques et gouvernementales à l’Association des restaurateurs du Québec.

« À l’exception des bars sportifs, les restaurants – surtout les établissements haut de gamme – auront sans doute plus de difficulté à remplir leur carnet de réservations.

Mais on remarque toutefois que des touristes venus de Boston ont réservé des chambres pour les trois prochains jours.

Même si certains d’entre eux n’ont pas de billets pour assister aux deux rencontres de ce soir et de jeudi, ils viennent passer quelques jours à Montréal pour vivre cette ambiance fébrile, tout en affichant clairement leurs couleurs dans les rues de la ville.

Un record à battre à RDS

Au Réseau des sports, diffuseur des matchs du Canadien, la participation de l’équipe en séries éliminatoires est un véritable cadeau du ciel.

L’auditoire augmente au rythme des séries, à condition, évidemment, que le Tricolore poursuive sa route.

On ne s’attend toutefois pas à battre, ce soir, le record absolu de cote d’écoute enregistré l’an passé lors du septième match qui opposait le Canadien et les Penguins de Pittsburgh en deuxième ronde des séries éliminatoires.

Cette victoire de 5 à 2 de l’équipe montréalaise, qui allait envoyer ses opposants en vacances, avait été suivie en moyenne par 2 410 000 téléspectateurs.

Une pointe record de 3 428 000 d’amateurs rivés devant leur télé, du jamais vu pour la station spécialisée, a aussi été obtenue pendant cette rencontre décisive.

Le premier match de la présente série a attiré une moyenne 1 472 000 téléspectateurs, dont une pointe de 2 137 000 personnes en fin de rencontre. RDS peut d’ailleurs se vanter d’avoir occupé, jeudi der nier, le premier rang des cotes d’écoute, tous réseaux confondus, avec 41,6 % des parts de marché pendant près de trois heures.

Le Canadien a émis près de 250 accréditations de presse pour le match de ce soir dont un peu plus de la moitié sont destinées au personnel des équipes de diffusion. Outre RDS, les réseaux CBC, Versus et NESN Boston vont assurer la retransmission de la rencontre en direct à la télé. Selon le porte-parole de l’équipe, Dominick Saillant, le nombre de laissez-passer accordés aux médias double en séries éliminatoires par rapport à une rencontre de saison régulière.