vendredi 8 avril 2011

LE CH : un visage à deux faces

La chronique de Serge Touchette
Mercredi, 06 avril 2011 18:43
Je m’en voudrais d’être ce détestable personnage qui, mi-juillet, appellera la police parce que le voisin a organisé une fête un peu trop bruyante dans sa cour, mais à l’approche des séries, j’ai envie de jouer les « casseux de party ». Et de dire aux fans du Canadien de se calmer le pompon.
À Montréal, le party des séries risque de se terminer de bonne heure.
« Touchette, va donc jouer dans le trafic », réagiront certainement quelques inconditionnels du Canadien, confiants de vivre un printemps pas comme les autres et de faire des culbutes sur le capot de leur automobile certains soirs de grandes victoires.
J’irai droit au but : cette équipe ne m’inspire pas. Ou trop peu.
Pourquoi ? Parce que je n’aime pas les visages à deux faces. Et le Canadien, je regrette, nous propose un visage à deux faces.
Depuis le début de l’année, cette équipe est capable du meilleur et du pire. Quand on a l’impression qu’elle est engagée sur la bonne voie, elle dérape.
Et quand elle pique du nez, elle réussit finalement à se redresser. Dur à suivre, le Canadien.
Et ses ténors offensifs, Cammalleri, Gionta, Plekanec et Gomez, connaissent une année bien ordinaire. Surtout Gomez, trop souvent invisible, trop souvent à court d’idées lorsqu’il est en possession de la rondelle.
Le Canadien a toujours besoin d’un véritable centre numéro un. Me semble que ça fait bientôt 20 ans qu’on tient le même discours.
À vrai dire, l’histoire se répète à Montréal : le sort de l’équipe en séries est intimement lié au rendement de son gardien.
À écouter certaines personnes, le coût de l’essence et celui du jambon sont également liés au rendement du goaler à Montréal. C’est vous dire.
Si Carey Price vole des matchs, le Canadien franchira deux rondes, peut-être même trois, qui sait.
Les prouesses de Halak, l’an passé, sont encore bien présentes dans la mémoire collective du bon peuple : l’homme masqué demeure la clé.
Il est beaucoup plus fiable, avouons-le, qu’un visage à deux faces.
Le sort du Canadien en séries est intimement lié au rendement de son gardien Carey Price. Photo d'archives Pascal Ratthé
À qui le trophée Hart ?
Autre sujet : le trophée Hart, remis annuellement au joueur le plus utile à son équipe dans la LNH.
Certains observateurs suggèrent la candidature de Carey Price. Un choix défendable, sauf que Price n’est pas le seul gardien à connaître une excellente saison dans une ligue où on compte à peine une dizaine de joueurs ayant conservé une moyenne d’un point par match.
Dans la LNH, la difficulté numéro un n’est pas d’arrêter des rondelles, mais de les loger dans le filet.
Pour cette raison et bien d’autres, Daniel Sedin, des Canucks, le seul joueur du circuit à montrer 100 points ou mieux, est mon choix, un coup de patin devant Martin Saint-Louis, le grand leader du Lightning.
Et vous savez quoi ? Si je n’avais pas de parti pris, Saint-Louis, le joueur le plus spectaculaire de la ligue avec Crosby, serait mon choix.
Un livre de recettes
Julie Loria, l’épouse de Grand Galop  (Jeffrey Loria), propriétaire des Marlins de la Floride, a publié un livre de recettes, qui regroupe les plats favoris de plusieurs vedettes des ligues majeures, dont Derek Jeter, Alex Rodriguez, Albert Pujols et Josh Johnson, l’excellent lanceur des Marlins.
L’ouvrage propose les 60 recettes préférées d’une vingtaine de joueurs étoiles.
Qui sait ? On finira peut-être par savoir, grâce à la belle-mère de Petit Trot (lire ­­­­­­­­David Samson), ce que Barry Bonds, Sammy Sosa et Mark McGwire mettaient dans leurs céréales le matin...