mardi 29 mars 2011

Amphithéâtre - «Un beau marché pour AEG» - Luc Robitaille

QUÉBEC - Luc Robitaille, président du développement des affaires des Kings de Los Angeles, confirme qu’une rencontre a eu lieu récemment à Las Vegas entre Quebecor et AEG. Le géant mondial du sport et du divertissement ne cache aucunement son intérêt pour développer le volet spectacles dans le marché de Québec.

 
Les Kings sont l’une des nombreuses propriétés de la firme Anschutz Entertainment Group (AEG), qui s’occupe notamment de la gestion de 90 arénas à travers le monde et qui est elle-même propriétaire d’une dizaine d’amphithéâtres.
 
Joint par le Journal de Québec lundi, Robitaille a validé une rumeur qui a circulé la semaine dernière à l’effet que Quebecor et AEG se soient rencontrés. Selon l’ancien ailier gauche étoile, qui occupe également des fonctions administratives chez AEG, l’intérêt est réciproque, mais rien de concret n’est encore sur la table.
 
«Il y a eu une rencontre entre les deux groupes jusqu’à présent, mais c’était surtout des présentations. Je ne veux pas parler pour Quebecor, mais c’est sûr que AEG est très intéressée. Québec est un beau marché pour elle. Il n’y a toutefois aucune offre qui a été faite», a-t-il fait savoir.
 
Pour les spectacles
 
Des sources proches du dossier indiquent que Quebecor ne serait cependant pas intéressée à vendre ses droits de gestion de l’amphithéâtre. C’est pour le volet spectacles que AEG pourrait être impliquée, ce que confirme d’ailleurs Robitaille.
 
«Les gens d’AEG seraient assurément capables de booker de gros événements dans l’amphithéâtre. Ils étudient toujours beaucoup leurs marchés potentiels et savent que Québec en est un très bon», a-t-il laissé tomber.
 
À l’heure actuelle, nombre d’observateurs du domaine du spectacle doutent que Québec puisse attirer les grosses pointures, même avec un édifice flambant neuf et à la fine pointe de la technologie.
 
La capacité de payer de la population, de même que les itinéraires de tournées des grandes vedettes, sont souvent évoqués comme les principaux obstacles.
 
«AEG est sûre qu’il y aurait du monde à Québec», lance toutefois Robitaille. Si un concert se rend à Montréal, il n’y a aucune raison que le lendemain ce ne soit pas sold out à Québec.»
 
À ses yeux, nul doute non plus que la ville vibrerait de nouveau en un rien de temps pour son équipe de hockey.
 
«J’ai vu dans ma carrière que Québec est un bon marché de hockey et on le voit encore aujourd’hui que les gens aiment toujours autant ça. Ils le prouvent en allant en si grand nombre voir les Remparts.»
 
Du côté de Quebecor, la direction a aussi confirmé la tenue de discussions préliminaires avec AEG, sans toutefois se mouiller davantage sur les possibilités d’association future entre les deux entités.

«AEG est l’une des plus grandes firmes de production de spectacles en Amérique du Nord et c’est à ce titre que nous les avons rencontrés. Ce fut une rencontre intéressante», a débité Martin Tremblay, conseiller principal aux projets spéciaux.