samedi 12 février 2011

David Desharnais : « Martin Saint-Louis est ma source d’inspiration »

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Écrit par Pierre Durocher   
Jeudi, 10 février 2011 20:00
Mise à jour le Jeudi, 10 février 2011 22:38

David Desharnais a souvent entendu, au cours de sa carrière, des remarques selon lesquelles il était trop petit, à cinq pieds et sept pouces, pour jouer dans la Ligue nationale. Les préjugés, il connaît ça. De l’adversité, il a dû en surmonter dans ce monde de géants.

Son modèle, Martin Saint-Louis, est passé par là avant de devenir un joueur étoile dans la LNH. Et Desharnais a un très bel exemple de détermination sous ses yeux avec Brian Gionta, le capitaine petit format du Canadien.

« Oui, il y a bien des gens qui ne croyaient pas en mes chances d’atteindre un jour la Ligue nationale. Je suis fier de les avoir fait mentir. Ma persévérance a été récompensée », a confié Desharnais au cours d’une entrevue accordée à Rue Frontenac.

Le plus difficile est d’y rester

Il savoure donc chaque moment qu’il passe avec le Canadien. Même si l’équipe lui a annoncé il y a deux semaines qu’il pouvait se dénicher un appartement à Montréal, Desharnais ne tient rien pour acquis.

« Si j’ai atteint mon but en jouant dans la LNH, je sais très bien que le plus difficile est d’y rester et d’y faire ma marque », a raconté le joueur de centre de 24 ans.

« Je dois constamment démontrer aux entraîneurs que j’ai ma place ici et que je peux aider le Canadien à remporter des matchs. Je dois gagner la confiance de Jacques Martin. Je m’applique à devenir le joueur le plus complet possible.
J’aimerais cependant produire davantage à l’attaque », a ajouté Desharnais, qui a amassé quatre buts et cinq mentions d’aide à ses 17 premiers matchs depuis son rappel par le CH le 31 décembre, lorsque Maxim Lapierre fut échangé aux Ducks d’Anaheim.

Mesurer sa progression avec les meilleurs

Il était alors le premier marqueur de la Ligue américaine avec 45 points en 35 parties. Desharnais a souvent été le meilleur marqueur de son équipe, que ce soit avec les Saguenéens de Chicoutimi, les Cyclones de Cincinnati (ECHL) ou les Bulldogs de Hamilton (AHL).
David Desharnais a fait sa marque partout où il est passé.
Photo Olivier Jean
C’est un athlète fort exigeant envers lui-même. Il n’a pas le choix s’il veut surmonter le handicap de sa petite taille.
« Je n’ai disputé qu’une vingtaine de matchs dans la LNH et je me demande bien comment se comportaient Saint-Louis et Gionta au même stade de leur carrière, s’est-il interrogé au cours de l’entrevue. Disons que j’aimerais connaître la même courbe de progression que ces deux joueurs étoiles ! »

On peut lui répondre que Saint-Louis ne produisait pas offensivement à ses débuts dans la LNH avec les Flames de Calgary. Ses entraîneurs le voyaient comme un attaquant à caractère défensif ! Le marchand de vitesse avait dû se contenter de quatre buts lors des 69 matchs qu’il a disputés avec les Flames.
Ce n’est qu’une fois rendu à Tampa que Saint-Louis est devenu l’un des meilleurs joueurs offensifs de la ligue.

Saint-Louis : sa source d’inspiration

« C’est un joueur remarquable, a souligné Desharnais. Saint-Louis possède une très bonne vision du jeu. Il est tellement intelligent. Et il n’a pas froid aux yeux. C’est l’enfer d’essayer de le ralentir. Il représente tout un exemple à suivre pour les petits attaquants comme moi. Une grande source d’inspiration.

« Je suis fort chanceux aussi de me retrouver au sein de la même équipe que Brian (Gionta), a ajouté Desharnais. Je peux apprécier pleinement son talent, sa détermination ainsi que son leadership. »

Pour son information, on peut lui rappeler que Gionta a connu des débuts modestes dans la LNH, récoltant quatre buts en 33 matchs à sa première saison avec les Devils du New Jersey.

Se montrer plus rusé que les gros

Gionta, qui mesure lui aussi cinq pieds et sept pouces, aime l’ardeur au jeu que met Desharnais.

« Il travaille fort et il veut réussir, a-t-il dit. David doit continuer de jouer de la même façon qu’il le faisait dans la Ligue américaine. Lorsqu’il doit se mesurer à un gros défenseur, à un Zdeno Chara par exemple, il doit chercher à se montrer plus intelligent que lui afin de sortir du coin de la patinoire avec la rondelle. David doit utiliser ses atouts, qui sont sa vitesse d’exécution et sa vision du jeu, pour faire sa marque dans la LNH. »