vendredi 14 janvier 2011

Des bravos aux joueurs de soutien du CH!

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Écrit par Mario Leclerc   
Jeudi, 13 janvier 2011 19:00
Mise à jour le Jeudi, 13 janvier 2011 10:28

Malgré la défaite subie aux mains des Penguins de Pittsburgh mercredi, le Canadien traverse une très belle période présentement.

Le Tricolore n’avait pas perdu à ses cinq matchs précédents en temps réglementaire, avec un dossier de quatre victoires et d’un revers en prolongation. Sa défaite précédente remontait à… 2010!

Il ne faut pas chercher de midi à quatorze heures pour expliquer ce succès soudain du Canadien après une séquence affreuse de huit revers en dix matchs.

Ce sont les joueurs de soutien qui ont pris la relève en attaque et en défense. Un jour, on a vu Harmlik briller, le match suivant, c’était au tour de Webber. Puis, ce furent Pouliot, Darche, Gill, Subban, Desharnais, Pacioretty, Spacek et Auld.

Du travail bien fait en attaque de la part des uns, et en défense de la part des autres. Même qu’il est arrivé de combiner les deux aspects pour plusieurs d’entre eux.

On parle trop peu souvent de ces joueurs de soutien, essentiels à une équipe, tant dans la «production» quotidienne que du côté du plafond salarial.
Les cols bleus comme Mathieu Darche, Benoit Pouliot et P.K. Subban sont responsables des récents succès du Tricolore. Photo d'archives Reuters
Ces cols bleus apportent une contribution souvent solide, mais restent la plupart du temps dans l’ombre. Ils besognent derrière les Price, Gionta, Gomez, Kostitsyn, Plekanec, Wisniewski et Cammalleri, mais n’en sont pas moins importants à l’équipe.

Sur le plan monétaire, ils se révèlent des aubaines pour la majorité. À preuve, les 10 joueurs ci-dessus mentionnés touchent le quart de la masse salariale de l’ensemble de l’équipe, soit 15,3 millions sur un total de 60 millions. Et pourtant, ils représentent presque de 50% des effectifs.

Les occasions sont rares de lever notre chapeau à ces travailleurs de l’ombre, mais les deux dernières semaines nous ont donné l’occasion d’apprécier la qualité de leur travail. Bravo les «boys»!

Où était Crosby?

Passons maintenant au sempiternel dossier des coups à la tête et de leurs conséquences, les commotions cérébrales. Un véritable fléau. Voilà un triste sujet où tout un chacun joue à l’autruche jusqu’à ce qu’il soit frappé personnellement.

Le dernier exemple est celui de Sidney Crosby. Le meilleur joueur de la planète hockey a finalement commenté la situation au cours des derniers jours et, comme bien d’autres avant lui, il a dénoncé cette pratique endémique qui semble devenue une culture dans la LNH.

C’est très bien que le joueur par excellence du circuit Bettman mette ses culottes sur la question, mais il lui a tout de même fallu attendre d’être lui-même victime avant d’agir. C’est ce qui me fait tiquer.

Souvenez-vous du geste du coéquipier de Crosby, Matt Cooke, à l’endroit de Marc Savard, des Bruins, il y a près d’un an. Sid the Kid s’était avéré très mielleux, pour ne pas dire absent du débat.

Je comprends que pendant les délibérations avec la LNH à savoir si l’on devait suspendre Cooke, Crosby se soit déguisé en courant d’air. Ce n’était pas le temps «d’incriminer» un coéquipier pour le bien de l’ensemble de l’équipe.

Mais après le verdict du dérisoire comité de discipline de la ligue, pourquoi Crosby n’a-t-il pas utilisé tout son prestige et toute son influence pour dénoncer le geste de son coéquipier et des autres joueurs de son acabit?
Pourquoi?

Parce que le petit monde de la LNH est d’une hypocrisie proverbiale qui date de la nuit des temps.

Que ce soient les joueurs, ou l’ineffable Association des joueurs, ou les entraîneurs, ou les directeurs généraux, ou les hauts dirigeants de la LNH, tout le monde se raconte des mensonges en se complaisant dans un show de boucane qui ne mène à rien.

On pourra les prendre au sérieux seulement le jour où un joueur, un entraîneur ou un directeur général condamnera directement un coéquipier ou un membre de sa propre organisation pour un geste répréhensible posé à la tête.

Entretemps, ils récoltent ce qu’ils sèment. Ils vivent dans leur tour de verre et font les imbéciles heureux.


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