(CKAC Sports) À quelques heures du repêchage de la Ligue nationale de hockey à Minneapolis, le directeur général des Canadiens de Montréal a livré ses impressions sur l'événement, qui l'enthousiasme particulièrement.
Écoutez l'entrevue de Pierre Gauthier au micro de Martin McGuire et Dany Dubé.
Pour le grand manitou du CH, «c'est une période très excitante de l'année». «J'approche le repêchage avec beaucoup d'enthousiasme», dit celui qui a fait ses premiers pas dans la LNH comme recruteur pour les Nordiques de Québec.
Parmi ses meilleurs souvenirs, le directeur général se souvient de la sélection de Mats Sundin au premier rang en 1989. «C'était le premier Européen repêché numéro un dans la ligue; une grosse décision à prendre. Il y avait beaucoup d'émotions», commente-t-il.
Qu'est ce que Pierre Gauthier préfère dans cette journée? «Voir la réaction des jeunes, de leur famille, leur entourage. C'est vraiment une belle journée pour le hockey.»
«C'est un temps de l'année ou il y a beaucoup d'activité», ajoute-t-il. C'est peu dire, notamment avec les récentes transactions effectuées par les Flyers de Philadelphie.
Quelles options pour le CH?
Le Canadien fera son choix au 17e rang de la ligue, ce soir. «Il faut regarder toutes les options, il faut évaluer le prix de chaque décision», dit un Pierre Gauthier toujours prudent dans ses prédictions. En cette journée de Saint-Jean Baptiste, Il y a peu d'espoir pour que l'élu, si la formation ne transige pas et garde sa place, ne soit pas francophone. Jonathan Huberdeau, Nathan Beaulieu et Sean Couturier sont classés dans le top six des espoirs.
«Notre politique pour le repêchage est d'aller chercher le meilleur joueur disponible à chaque ronde. C'est la meilleure manière d'avoir du succès». Pas d'indication précise donc sur le type de joueur dans la mire de la formation montréalaise.
«À part quelques jeunes exceptionnels dans les premiers choix de la première ronde, ce sont des joueurs qui n'auront pas d'impact sur leur club avant trois, quatre, cinq, voire six ans, dit Gauthier à propos des choix sur la table. Alors même si nous sommes dans un domaine où il faut planifier à moyen et long terme, je ne suis absolument pas capable de vous dire quels seront nos besoins dans cinq ou six ans.»
Selon Marc Antoine Godin, du quotidien La Presse, le CH pourrait pencher pour le joueur de centre Boone Jenner, un travailleur acharné.
Plafond de 64,3M$, une bonne nouvelle pour le hockey
Le plafond salarial fixé à 64,3 millions de dollars pour la saison 2011-2012, comparé à 59,4 millions l'an dernier est une bonne nouvelle pour le hockey. «L'inflation du cap salarial suit l'inflation dans les salaires, souligne le DG. Ce qui est encourageant, c'est que quand le cap salarial monte, ça signifie que la popularité du hockey en Amérique du Nord grandit, c'est très bon.»
Faire comme les champions?
Bien que les Bruins de Boston aient remporté la Coupe Stanley avec leur style de jeu robuste, Pierre Gauthier ne pense pas nécessairement qu'il s'agisse d'un modèle à suivre. «On doit prendre du recul par rapport à la saison. Chaque club a son identité, et avec notre style, nous sommes arrivés à une victoire de battre les Bruins.Quand les équipes sont si proches les unes des autres à travers la ligue, il faut surtout se construire notre propre identité; pas besoin d'adopter la même formule que les autres.»
