samedi 2 avril 2011

Les meneurs en panne

http://www.radio-canada.ca/sports/hockey/2011/04/01/004-habs-gionta-martin.shtml

BROSSARD - « Jacques Martin a perdu son vestiaire. » « Il n'a plus la confiance de ses joueurs. » Quand une équipe traverse une période creuse, les rumeurs viennent de partout.
Après avoir vu leur équipe subir 7 revers au cours des 11 derniers matchs, les partisans du Tricolore cherchent des coupables. Les insuccès récents du CH ne reposent toutefois pas uniquement sur les épaules de l'entraîneur en chef. Loin de là.
Les gros canons de l'équipe ont une très grande part de responsabilité. De simples statistiques crèvent les yeux. Michael Cammalleri n'a marqué que 5 buts à ses 31 derniers matchs, Tomas Plekanec en compte 2 à ses 18 derniers et Brian Gionta n'a touché la cible que 4 fois à ses 21 dernières sorties.
Scott Gomez, le mal-aimé des partisans, a lui aussi regardé passer la parade avec une pitoyable disette d'aucun but à ses 25 dernières rencontres.
« Il n'y a pas de secret quand tu marques très peu de buts, tous les joueurs de l'équipe en souffrent, a expliqué le capitaine Gionta. Je suis d'accord pour dire que l'attaque devrait provenir de ses gros noms et nous ne le faisons pas depuis plusieurs matchs. On doit trouver un moyen de produire sur une base plus constante et, surtout, retrouver notre jeu à l'approche des séries. »
« Ce n'est pas une question d'effort ou de volonté, a enchaîné le petit ailier. En ce moment, notre confiance est ébranlée. On doit maintenant jouer avec plus d'intensité, surtout dans une course pour les séries. »
Après un troisième jeu blanc d'affilée, Gionta parlait d'un manque de soutien et d'une mauvaise relance pour expliquer les déboires de son équipe. À la ligne bleue, les Hal Gill, Brent Sopel et Paul Mara ne sont pas les rois de la relance... Il y a donc 50 % des défenseurs qui peinent dans cette facette très importante du jeu.

Un concept d'équipe
Comme ses meilleurs marqueurs ont la confiance fragile, le Tricolore aimerait se tourner vers ses joueurs de soutien. Aux yeux de Mathieu Darche, la solution passe toutefois par un plus grand concept d'équipe.
« Ce n'est pas le temps de regarder à gauche et à droite en espérant qu'un joueur en particulier va nous sortir du pétrin, a analysé Darche. On doit chacun trouver une façon de contribuer. Il y a des périodes dans l'année où tes gros noms tirent l'équipe, mais ils ne peuvent pas toujours le faire. Dans les bonnes équipes, d'autres joueurs vont prendre la relève. Les 23 joueurs doivent maintenant se regarder dans le miroir pour trouver une façon d'aider l'équipe. »
Benoit Pouliot, un membre important des deux derniers trios depuis le début de l'année, vit également une période sombre. Le Franco-Ontarien n'a pas marqué à ses 20 dernières rencontres.
La réplique de Martin
Jacques Martin
Photo: La Presse Canadienne /Graham Hughes
Jacques Martin

Georges Laraque a vivement critiqué son ancien entraîneur au cours des derniers jours. Il a affirmé qu'il n'avait plus la confiance de ses joueurs.
Martin n'a pas perdu le sommeil après les déclarations de son ancien homme fort.
« Ça ne change rien, ce n'est pas la première fois et ce n'est pas la dernière fois que j'entends des choses pareilles, a résumé Martin. Comme entraîneur, je fais mon boulot et je continue à préparer mon équipe pour gagner des matchs. »
« Il s'agit de simples spéculations. Quand tu es entraîneur, il y a toujours des joueurs qui sont d'accord avec toi, d'autres qui ne le sont pas et d'autres qui sont dans le milieu. Ce n'est pas un concours de popularité, l'important c'est de gagner. »