samedi 2 avril 2011

Gomez: «Tout le monde est sur la même longueur d’onde, croyez-en ma parole!»

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Sports - Canadien
Écrit par Marc de Foy   
Vendredi, 01 avril 2011 18:37
Mise à jour le Vendredi, 01 avril 2011 20:11
L’information vient de Georges Laraque qui dit l’avoir obtenue d’anciens coéquipiers chez le Canadien : Jacques Martin serait contesté à l’intérieur de ses troupes.
Ça devait arriver un jour. C’est comme ça lorsque le Tricolore traverse une mauvaise période.

Enfin, presque toujours.

Aucun signe avant-coureur n’était apparu avant le congédiement de Guy Carbonneau. Au contraire, deux mois avant de mettre son vieux complice à la porte, Bob Gainey avait déclaré dans un rare élan d’enthousiasme que l’embauche de Carbonneau au poste d’entraîneur en chef fut son meilleur coup à titre de directeur général de l’équipe.

Inconvénient du métier

Jacques Martin n’est pas près de la sortie. Mais voilà qu’il vit ce qu’Alain Vigneault, Michel Therrien et Claude Julien ont expérimenté avant lui à Montréal.
Que des joueurs lui parlent dans le dos, c’est sans doute vrai et il le sait très bien. Il est peut-être choqué, mais il se garde bien de le montrer. En public, il roule avec les coups.

« Ça ne change rien, a-t-il dit lorsque interrogé quant à ses états d’âme sur cette question vendredi. Ce n’est pas la première fois ni la dernière fois que j’entends pareille chose, a-t-il ajouté sur un ton philosophe.

« Comme entraîneur, je continue mon boulot qui consiste à préparer mon équipe pour gagner des matchs. Le reste n’est que spéculations. Quand tu es entraîneur, tu sais que des joueurs sont d’accord avec tes décisions, que d’autres ne le sont pas et que d’autres sont dans le milieu. Je ne suis pas ici pour gagner un concours de popularité.
L’important, c’est de travailler et de gagner des matchs. »

Gill trouve Laraque amusant

Chez les joueurs, Hal Gill prend les affirmations de Laraque avec un grain de sel.

« Georges dit bien des choses, a-t-il exprimé avec un sourire. C’est amusant. J’aime bien Georges, mais comment peut-il prétendre savoir ce qui se passe dans notre vestiaire ? En autant que je sache, il n’est pas ici.

« De toute évidence, il cherche à partir une polémique. Plusieurs personnes voient les choses à leur façon quand une équipe éprouve des difficultés. »
Scott Gomez s'est porté à la défenseur de son entraîneur dans la foulée des propos de son ex-coéquipiers Georges Laraque. Photo d'archives Oliver Jean
Pas facile à cacher

Scott Gomez s’est aussi inscrit en faux.

« C’est totalement faux ! a-t-il lancé. Plusieurs personnes tentent de créer des histoires lorsqu’une formation traverse une période difficile. Mais c’est faux à 100 pour cent et je sais de quoi je parle, croyez-moi !

« J’ai vu suffisamment de changements d’entraîneurs avec les Devils pour savoir quand ça ne fonctionne pas dans la chambre. Il n’y a plus d’interaction entre les joueurs et l’entraîneur, ce qui n’est absolument pas le cas avec notre équipe. Tout le monde est sur la même longueur d’onde ici, croyez-en ma parole. »

Sept changements en sept ans !

Gomez a été témoin de sept changements d’entraîneurs en autant de saisons avec les Devils.

À sa saison recrue, Robbie Ftorek avait été remplacé avec huit matchs à jouer par Larry Robinson, qui avait mené l’équipe à une deuxième conquête de la coupe Stanley.
Moins de deux ans plus tard, Robinson était congédié pour faire place au rude Kevin Constantine, qui n’a dirigé l’équipe que pour 31 matchs réguliers et six matchs des séries.

Pat Burns s’est ensuite amené pour conduire les Devils à une troisième coupe Stanley, mais la maladie le força à tirer sa révérence après deux saisons.

Robinson est revenu à la barre, mais pas pour longtemps. Malade et rongé par la pression, il céda les rênes à Lou Lamoriello, qui descendit du deuxième étage pour prendre son équipe en main.

« Les joueurs se demandaient si Lou se présenterait vêtu d’un survêtement, s’est rappelé Gomez avec un plaisir évident. C’était la question d’un million de dollars !
Mais il l’a fait. Il portait des gants qui montaient jusqu’ici, a-t-il fait en désignant la hauteur de ses avant-bras.

« Il faut qu’un directeur général ait des couilles pour descendre lui-même derrière le banc. Lou l’a fait. C’est un bonhomme qui en impose par sa présence. »

Lamoriello a même occupé le poste deux fois puisque la saison suivante, il limogeait Claude Julien malgré une récolte de 102 points avec seulement deux matchs à jouer.
Sans vouloir lui manquer de respect, on ne voit pas Pierre Gauthier derrière le banc.
Raison de plus pour dire que Martin est encore bien en selle, même si certains joueurs ne l’aiment pas.