samedi 2 avril 2011

«Il n'y a pas de leadership sur la patinoire» - Philippe Cantin

(CKAC Sports) - Selon Philippe Cantin, collaborateur à l'émission Sports du lit et chroniqueur à La Presse, force est d'admettre qu'il n'y a pas de leader au sein de la formation du Canadien et cette constatation le préoccupe grandement à la veille des séries éliminatoires.

«Dans une équipe championne ou une équipe qui est capable de faire un bout en séries éliminatoires et où on sent qu'il y a une énergie positive, un peu comme le Canadien l'an passé en séries, il y a toujours un joueur qui réussit à donner le ton. Et ce n'est pas nécessairement le meilleur joueur de l'équipe, ça peut être un joueur de deuxième ou troisième trio, ça peut être un défenseur. Mais il y a toujours ces gars-là.»

À preuve, Philippe Cantin évoque les plus récents champions de la Coupe Stanley, les Blackhawks de Chicago qui ont de grandes vedettes au sein de leur formation : Jonathan Toews, Patrick Kane et Patrick Sharp. Même chose pour les Penguins de Pittsburgh.

«Oui, il y avait un Crosby, un Malkin, mais il y avait aussi un Maxime Talbot. Un genre de gars qui est capable de brasser la cage et qui est capable aussi, probablement dans le vestiaire, de dire aux gars : c'est le temps, il faut y aller. Et dans les grandes années du Canadien, il y avait ce genre de joueurs. Même chose dans les années subséquentes, les années 80 et 90, avec Gainey et Carbo. Mais cette année, on ne voit personne qui est capable de remplir ce rôle-là et c'est criant, il n'y a pas de leadership sur la patinoire. Brian Gionta est là, c'est lui qui répond aux questions des journalistes, c'est le capitaine, mais on ne sent pas qu'il a donné son empreinte sur l'équipe», affirme Philippe Cantin.

Le seul leader, Scott Gomez
Le chroniqueur estime qu'il n'y a que seul joueur au sein de l'édition actuelle du Canadien qui peut remplir ces fonctions et il s'agit de Scott Gomez.

«Je ne vois pas en Cammalleri un rassembleur, je ne vois pas en Plekanec un gars qui est capable d'assumer ce rôle-là. Alors, il reste Gomez. L'an dernier en séries éliminatoires, qui a donné le tempo au Canadien? À part Halak, ça été Gomez», soutient Cantin.

Alors que plusieurs amateurs et observateurs s'énervent par l'attitude nonchalante de l'attaquant le mieux payé du Canadien, le chroniqueur de La Presse apprécie son culot.

«Je suis tanné d'entendre Roman Hamrlik, au 78e match de la saison, dire qu'on n'était pas prêt mentalement comme il a dit après le match contre la Caroline. Ça prend quelqu'un qui va avoir le guts de dire : let's go, on fait quelque chose!»