lundi 4 avril 2011

Les Canadiens: pas d’autres solutions


On ne s’emballera pas trop rapidement, mais le Tricolore qui a battu les Devils du New Jersey, samedi soir, est justement cette équipe que les penseurs du Centre Bell et, à cet égard, les nombreux partisans souhaitent voir lors de l’ouverture du tournoi printanier.
Foncer vers Martin Brodeur était la consigne, respectée par les quatre lignes d’attaque et surtout en prime, Mathieu Darche.
Plus de discipline était également sur le plan de match.
 
La discipline est dictée par l’engagement de chacun des membres d’une équipe. Quand on n’adhère pas au système ou surtout, quand on veut le défier pour améliorer sa fiche personnelle, c’est à ce moment-là que ça dérape. Le Tricolore qu’on a vu face aux Devils avait endossé son uniforme du printemps dernier. Son exécution était à point, sa rapidité était évidente, surtout pour s’emparer de rondelles égarées.
 
Et ce qu’on doit surtout retenir, c’est qu’on avait l’impression que tout le monde était en mission. Sans doute motivés par le fait d’affronter leur ancienne formation, Brian Gionta et Scott Gomez ont joué avec intensité. Il y a longtemps qu’on avait vu Gomez prendre des initiatives. Ça faisait un p’tit bout de temps que Gionta n’avait pas pris autant de décisions sur la surface de jeu.

Les succès des Canadiens reposeront entièrement sur Carey Price, on le sait tous, comme ce fut le cas l’an dernier quand Jaroslav Halak s’est dressé comme un mur devant des rivaux frustrés. Par contre, il y a eu un engagement de tout un chacun. Des tirs bloqués, on a eu de la difficulté à faire le compte après chaque match tellement ils étaient nombreux.

Combien de tirs de l’enclave ont été concédés à Alexander Ovechkin et compagnie?
Combien de fois les attaquants ont été mis à contribution dans le territoire défensif?
 
Combien de fois les Canadiens ont-ils tiré profit des occasions présentées par l’adversaire dans le territoire offensif? Engagement, c’était le mot qu’on mentionnait constamment dans le vestiaire. On ne parlait pas d’un système qui ne fonctionne pas, on ne s’attardait pas sur un entraîneur qui ne communique pas.
 
On parlait d’engagement… et du même coup, on disait que les joueurs étaient animés par un solide esprit d’équipe. C’est cette formation qui doit se présenter la semaine prochaine pour le début du tournoi printanier. Les Canadiens n’ont pas le personnel pour présenter un style de jeu axé entièrement sur l’attaque. Ils n’ont pas le personnel pour s’en remettre entièrement aux talents des meilleurs effectifs. Sur ce plan, on compte plusieurs équipes supérieures au niveau du talent brut qui seront les têtes de série.
 
Le Tricolore doit exploiter ce qu’il fait de mieux, c’est-à-dire embarquer entièrement à l’intérieur d’un système défensif qui doit être exécuté par des joueurs engagés à fournir un effort de tous les instants.

Un peu comme il l’a fait contre les Devils.

La prochaine étape pour bien se préparer aux séries éliminatoires, ce sera cet affrontement de mardi contre les champions de la coupe Stanley, les Blackhawks de Chicago, qui débarquent au Centre Bell après avoir suivi un parcours passablement accidenté depuis le début de la saison.
 
Au suivant…
 
Les membres du chapitre de New York de l’Association des chroniqueurs de hockey de la LNH ont décidé de ne pas participer au scrutin pour récompenser les meilleurs joueurs de la saison 2010-2011. Ils protestent à leur façon à la suite de la décision de Garth Snow, directeur général des Islanders de New York. En novembre, il a retiré tous les privilèges à Christopher Botta, ex-employé de l’équipe, qui travaille maintenant pour le New York Times. Une décision qui fera sûrement l’objet d’une longue discussion quand les membres de l’Association des chroniqueurs se réuniront dans le cadre de la finale de la coupe Stanley.
 
Pour le moment, tout le monde endosse la décision des chroniqueurs de New York.
Au cours du week-end, Snow a souligné que la position prise par les chroniqueurs risque de compromettre les chances de Michael Grabner de gagner le titre de la recrue de l’année et de Frans Nielsen, de gagner le trophée Selke, remis au meilleur attaquant défensif. Neilsen a marqué sept buts en infériorité numérique cette saison. Snow a le droit d’agir comme il le veut, mais il doit être conscient des conséquences de son geste.
Dans les coulisses, certains affirment qu’il doit se réjouir de la décision des chroniqueurs, puisque cela l’empêchera de verser des bonis aux deux joueurs. Est-il besoin d’ajouter que Snow nie énergiquement cette rumeur, ajoutant même qu’il se chargera de récompenser les deux joueurs. On verra bien. Entre-temps, la Ligue nationale tentera de résoudre le problème lundi.
 
Le trio de Bobby Ryan, Ryan Getzlaf et Corey Perry a contribué à 45% des buts marqués par les Ducks d’Anaheim cette saison. Curieusement, Getzlaf et Perry, sélectionnés lors du même repêchage, figuraient aux quatrième et cinquième rangs sur la liste des recruteurs des Ducks. Ils ont été réclamés parmi les derniers choix de la première ronde.
 
Deux années de suite
 
Est-ce la fatigue? Ou simplement la malchance? Le gardien Ryan Miller est demeuré à Buffalo au cours du week-end alors que les Sabres affrontaient les Capitals à Washington, samedi, et les Hurricanes, en Caroline, dimanche. Il n’avait pu participer aux derniers matchs de son équipe l’an dernier, ratant les trois dernières semaines de la saison.
 
Depuis le 13 janvier, y a-t-il une meilleure équipe que celle des Sharks de San Jose? Avec une fiche de 25 victoires, quatre défaites et quatre revers en bris d’égalité, les Sharks seront des rivaux redoutables pour les Canucks de Vancouver. Par contre, les deux organisations ont un sérieux problème à résoudre. Au fil des ans, malgré des performances sans bavure pendant le calendrier régulier, les joueurs élites des deux équipes n’ont jamais pu élever leur jeu d’un cran, de sorte, qu’ils n’ont jamais pu exercer l’impact anticipé. Les jumeaux Sedin auront beaucoup à prouver à partir de la semaine prochaine, malgré les exploits du calendrier régulier.
 
C’est la même situation pour Joe Thornton et Patrick Marleau, des Sharks. Et que fera Roberto Luongo? Comment se comportera Antti Niemi, gagnant de la coupe Stanley, le printemps dernier?

Question: Marc Crawford sera-t-il de retour derrière le banc des Stars de Dallas, l’an prochain? Question : Todd Richards sera-t-il de retour derrière le banc du Wild du Minnesota, l’an prochain? Est-il vrai qu’on devra débourser 17 000 $ pour une paire de billets dans la meilleure section au Rogers Center de Vancouver pour un maximum de 16 matchs éliminatoires? Il y a quelques années, Eddie Johnston, des Penguins de Pittsburgh, avait versé 800 $ pour deux billets des séries éliminatoires au deuxième balcon du Air Canada Centre de Toronto. Ça peut paraître ridicule, mais il y a toujours des acheteurs.

 
Il n’y a pas d’autres solutions.
 
On peut toujours souscrire aux propos que tenait Jacques Lemaire après le match, affirmant que son équipe avait disputé un très mauvais match. Toutefois, les Canadiens se sont chargés de compliquer l’existence des Devils.
 
Les Canadiens ont été plus alertes en territoire neutre.

Les défenseurs ont été brillants dans leur jeu en poussant les attaquants des Devils vers la rampe. Mais, encore fallait-il que les attaquants appuient leurs coéquipiers et c’est ce qu’ils ont fait.