« Après les dernières semaines, je me sens un peu comme quelqu’un qui ramasse ses jours de vacances et son argent pour faire un beau voyage, mais qui se rend compte que son toit coule et qu’il doit passer son été à payer pour le réparer », a-t-il tenté d’illustrer.
Avec la tornade de blessures qui a frappé les défenseurs de l’équipe, depuis le début de la saison, il a ainsi été contraint d’utiliser tous ses atouts, joueurs, choix au repêchage et montants disponibles sous le plafond salarial, pour regarnir cette brigade. Il voulait boucher les trous, quoi, causés par la perte d’Andrei Markov, Josh Gorges et aussi Jaroslav Spacek, dont on en saura plus sur l’état de santé d’ici 24 h.
« La position de défenseur est très importante, et il fallait rectifier les choses avec tous les blessés », a insisté Gauthier, qui n’avait donc plus grand-chose à offrir, en tenant compte du fait qu’il devait aussi préserver l’avenir de sa formation.
« Dans la nouvelle Ligue nationale, il faut compétitionner en tout temps ; on ne peut se permettre de dire qu’on est en phase de reconstruction. Il faut bâtir tout le temps », a signalé le directeur général, admettant que des joueurs d’intérêt étaient sans doute disponibles « tout dépendant du prix qu’on est prêt à payer ».
Assez de changements déjà
À ceux qui auraient néanmoins aimé le voir bouger, il a rappelé qu’on avait déjà procédé à une dizaine de changements, comparé à la même période l’an dernier.
Dans ces circonstances, pas question, alors, d’échanger quatre trente sous pour une piastre…
« C’est déjà beaucoup de changements, a-t-il martelé, et faire des changements pour faire des changements, ce n’est pas la bonne chose pour une équipe qui a une identité assez bien établie, qui a son style de jeu et qui a connu du succès dans les séries éliminatoires, l’an dernier, avec le noyau que nous avons en place. »
Cette identité, le grand patron du Tricolore l’a ainsi décrite : « Nous sommes une équipe difficile à affronter, surtout à cause de notre vitesse, de notre système de jeu et de notre cohésion ».
De fait, s’il a reconnu qu’il y avait des formations « plus robustes » que la sienne, il estime que la rapidité de sa troupe saura compenser, le moment venu.
Bon mélange, bonne chimie
« On a une équipe compétente qui va se rendre en séries. Nous avons un bon groupe de vétérans, plusieurs qui ont déjà gagné la Coupe Stanley, incluant maintenant Brent Sopel, et des jeunes qui vont continuer de s’améliorer. On a du bon leadership et une bonne chimie », a-t-il plaidé.
Gauthier jure donc ne pas trop s’inquiéter, même si plusieurs rivaux dans l’Est ont transigé pour améliorer leurs effectifs.
« Quand tu fais des changements à la dernière minute, comme ça, tard en saison, tu ne sais jamais si ça va marcher, car il y a toujours une question de chimie », dit-il.
C’est d’ailleurs pourquoi il y a eu si peu de mouvements, hier, estime-t-il, plusieurs clubs ayant préféré transiger plus tôt pour donner du temps à leurs nouveaux joueurs de s’acclimater avant le printemps.
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