samedi 18 décembre 2010

P.K. Subban, la recrue qui dérange

http://www.ruefrontenac.com/sports/canadiens/31529-subban-recrue

Écrit par Pierre Durocher
P.K. Subban découvre, depuis quelques semaines, qu’il n’est pas facile d’être un joueur recrue avec le Canadien, surtout lorsqu’on possède du talent, du charisme et un style flamboyant qui nous propulsent rapidement au rang de favori des partisans.

Subban est un «drôle de moineau». Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il ne laisse personne indifférent. Même son prénom, Pernell Karl, est original.

Son enthousiasme, qui dépasse parfois les bornes, son sens du spectacle et sa façon d’agir et de s’exprimer dérangent non seulement ses adversaires, mais aussi ses propres coéquipiers à l’occasion.

Disons qu’on le trouve un peu trop arrogant pour un joueur au nombril encore tout vert. Sa personnalité extravertie ne plaît pas à tous, surtout dans le monde aseptisé du Canadien.

Pilule difficile à avaler

Porté aux nues en début de saison, alors que de nombreux observateurs le voyaient comme un sérieux candidat au trophée Calder, Subban vient de retomber sur terre.

Parce qu’il trouvait que son défenseur de 21 ans se pensait un peu trop bon, que son jeu de nature individualiste commençait à agacer ses coéquipiers et qu’il connaissait une baisse de régime, Jacques Martin a jugé bon de laisser Subban de côté pour trois rencontres d’affilée tout récemment.

C’était la façon choisie par l’entraîneur en chef de s’assurer que Subban allait rentrer dans le rang et qu’il allait se conformer au système de jeu de l’équipe.
Son purgatoire terminé, Subban a repris sa place dans la formation, vendredi dernier, à Detroit. Il n’a toutefois pas affiché le même niveau de confiance et d’assurance sur la patinoire.

Après la défaite de samedi à Toronto, il a avoué aux journalistes que la pilule avait été difficile à avaler, que son retrait de la formation lui avait fait mal. Il a ajouté qu’il ne doit pas s’apitoyer sur son sort et qu’il doit rebondir au plus vite.

D’autres recrues ont subi le même traitement

Subban n’est pas le premier joueur recrue du Canadien à subir pareil traitement. Nos plus vieux lecteurs n’ont sûrement pas oublié que Toe Blake avait le don de faire enrager les partisans en laissant le rapide Yvan Cournoyer sur le banc à ses premières saisons.

Blake trouvait que le jeu défensif du «Roadrunner» laissait à désirer et il ne l’employait que durant les attaques massives.

Guy Lafleur a lui aussi vécu des premières saisons difficiles avec le Canadien. Scotty Bowman ne lui pardonnait rien, jusqu’à ce qu’il devienne la star qu’on connaît.

D’autres jeunes joueurs talentueux comme Stéphane Richer, Mike Ribeiro et Guillaume Latendresse sont passés par là.

Il est à espérer pour le Canadien que Subban retrouvera vite ses moyens, car l’équipe a grand besoin des services d’un défenseur à caractère offensif, surtout en raison de la perte d’Andrei Markov pour le reste de la saison.
«Oui, j'ai une grande gueule»
Lors d’une entrevue accordée à Rue Frontenac, Subban a avoué être surpris de la réputation qu’on est en train de lui bâtir dans les médias et à travers la Ligue nationale.
«J’ai toujours joué au hockey de façon combative et il est normal que ma présence dérange mes adversaires, explique-t-il. Il n’y a rien de mal à être la cible du club adverse.
P.K. Subban n'a pas la langue dans sa poche. «Oui, j'ai une grande gueule», admet-il. Photo Chantal Poirier

«Oui, j’ai une grande gueule et mon large sourire semble déplaire à certains rivaux, ajoute-t-il. John Tavares, que je connais très bien, racontait l’autre jour qu’il déteste jouer contre moi parce que suis toujours sur ses talons, ou dans sa face, comme on dit dans le jargon du hockey.
«À mes yeux, c’est un beau compliment, de poursuivre Subban. À ce que je sache, ce n’est pas un défaut de tomber sur les nerfs de mes adversaires. Je suis tout de même moins arrogant que Maxim (Lapierre) sur ce plan!»
Le hic, c’est que Subban dérange aussi ses coéquipiers. Selon ce qui a été rapporté par des commentateurs très proches de l’équipe, quelques vétérans lui ont conseillé de se calmer un peu, de se la fermer, en d’autres mots. On lui aurait même reproché de choisir la musique dans le vestiaire.

Fanfaron sur les bords, avec toute l’insouciance de ses 21 ans, P.K. aurait fait la sourde oreille.

L’escarmouche avec Plekanec

On a d’ailleurs assisté à une petite escarmouche entre Subban et Tomas Plekanec, lors d’une séance d’entraînement il y a quelques semaines. Les images ont été montrées à la télé.

«Ce n’était rien de sérieux, assure Subban. On se chamaillait pour le fun. Il faut s’entraîner de façon intense et il arrive que de petits accrochages se produisent dans le feu de l’action. Je ne vois pas pourquoi les médias ont fait ressortir ce petit incident.»

Plekanec ne s’était pas gêné pour distribuer de bons coups de bâton dans le dos du jeune joueur.

«J’étais comme lui quand j’avais 18-19 ans et que je jouais en République tchèque, a alors rappelé Plekanec. Je défiais mes coéquipiers plus âgés et on m’avait fait comprendre que ce n’était pas la bonne attitude à adopter. Il est important pour un jeune de témoigner du respect à des vétérans.»

Savoir se faire accepter

Subban semble avoir compris le message. Il est conscient que son intégration dans l’équipe doit se faire en douceur.

«Je suis nouveau à Montréal et je réalise que mon plus gros défi est de gagner l’estime et le respect de mes coéquipiers, confesse-t-il. Tous les joueurs recrues passent par cette étape combien cruciale.

«On se bat tous pour du temps de jeu, après tout. Il est normal qu’on marche sur quelques gros orteils dans le vestiaire. On appelle ça la compétition. Et elle drôlement vive dans la LNH!»

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