mercredi 29 décembre 2010

Où est passée la passion chez le Canadien?

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Blogues - Pierre Durocher

Avez-vous eu l’occasion de regarder l’excellente téléréalité 24/7 présentée par HBO, et traduite par RDS, qui nous montre les coulisses du hockey avec en vedette les Penguins de Pittsburgh et les Capitals de Washington en route vers leur affrontement en plein air du 1er janvier? C’est un véritable bijou de production.

Dans le deuxième épisode, on voit très bien jusqu’à quel point une série de défaites peut avoir des effets dévastateurs sur une équipe, comment la vie devient vite infernale pour les dirigeants.

Les Capitals ont traversé en décembre une séquence de huit matchs sans victoire et l’agonie de la défaite se lisait sur les visages de l’entraîneur Bruce Boudreau et du directeur général George McPhee.

Ils semblaient avoir tout le poids de l’univers sur leurs épaules. Les Capitals ont retrouvé le chemin de la victoire depuis et les sourires sont revenus.

Maintenant, c’est au tour de Jacques Martin et de Pierre Gauthier de vivre un calvaire, une descente aux enfers, le Canadien ayant perdu sept de ses neuf derniers matchs.

Je doute fort que Martin se mette à blasphémer et à utiliser un mot de quatre lettres à profusion dans le vestiaire et derrière le banc, comme l’a fait le bouillant Boudreau, afin de réveiller sa troupe, mais ça ne serait peut-être pas une mauvaise idée.

Les joueurs du Canadien sont amorphes, sans vie. Il y a un sérieux manque de cohésion entre les attaquants et les défenseurs et il y a trop de tricheurs dans cette équipe. Vous voulez des noms? Scott Gomez et Andrei Kostitsyn.

Un «braveur» de tempête en furie

Un lecteur, Claude de son prénom, m’a écrit cette semaine pour me faire part de sa frustration. Il souligne dans son courriel qu’il a fait le voyage jusqu’à Long Island le 26 décembre, bravant une forte tempête de neige, afin d’assister au match entre le Canadien et les Islanders.

«J’ai vu une équipe avec des joueurs qui se fichent éperdument de leurs fans, qui ne les respectent pas. J’ai vu une équipe sans âme, qui a joué sans intensité.
Ces millionnaires du hockey m’ont dégoûté, surtout Gomez et Kostitsyn.»

Ce partisan avait tout à fait raison d’être frustré. Se taper autant de kilomètres en voiture, dans des conditions de route épouvantables, pour assister à un aussi triste spectacle.

Le Canadien joue sans passion présentement et c’est difficile à comprendre.
Les joueurs ont l’air mêlés. La belle unité qu’on retrouvait dans cette équipe en début de saison a disparu.

Personne ne me fera croire qu’il existe un bon esprit d’équipe dans ce vestiaire. On sent plutôt un malaise qui grandit et ça ressort parfois durant ces escarmouches qui surviennent durant les entraînements.

Il serait important que le capitaine Brian Gionta joue son rôle de rassembleur.
Aujourd’hui, les fans du Canadien voient à l’œuvre une équipe en déroute, qui a perdu confiance et qui ne mettent plus en pratique le système de jeu que tout le monde vantait il n’y a pas si longtemps.

On se demande maintenant où s’arrêtera cette dégringolade au classement. Ça prendrait deux victoires en Floride pour calmer le feu, mais je ne parierais pas trop là-dessus.

Tout un revirement de situation!

Mais que s’est-il donc passé pour que le train déraille ainsi? Comment se fait-il qu’un entraîneur aussi expérimenté que Jacques Martin soit à court de solutions pour stopper l’hémorragie?

Il y a à peine trois semaines, tout baignait dans l’huile pour le Canadien. De nombreux observateurs, notamment d’anciens entraîneurs devenus journalistes, estimaient même que l’équipe méritait d’être considérée comme un sérieux aspirant à la coupe Stanley!

On prédisait le trophée Calder à P.K. Subban et le trophée Vézina à Carey Price. Oubliez tout ça. Les joueurs du Canadien ne gagneront aucun trophée individuel et gagneront encore moins la coupe Stanley en 2011.

Dans mes prédictions faites en septembre, je voyais le Canadien batailler pour la huitième position au classement et c’est exactement là où il se retrouve présentement.

L’attaque du Canadien n’a pas de mordant et elle manque de robustesse. La défense est erratique et elle joue mollement tandis que Price ne vole plus de matchs, étant régulièrement éclipsé par le gardien adverse.

Wisniewski: une bonne acquisition

L’acquisition de James Wisniewski au cours de la journée de mardi s’inscrit dans une certaine logique.

L’absence d’Andrei Markov se faisant de plus en plus lourde, il fallait que
Gauthier déniche un défenseur à caractère offensif capable de relancer l’attaque à cinq. L’expérience de Yannick Weber n’a pas été concluante tandis que Subban en arrache, ayant perdu sa belle assurance depuis qu’il a été écarté de la formation par son entraîneur.

Puisque Gauthier ne voulait pas offrir de contrat à Marc-André Bergeron, qui avait très bien joué la saison dernière son rôle de spécialiste de l’attaque massive, il s’est tourné vers Wisniewski qui, avec sa récolte de 21 points, se retrouve tout de même au quatrième rang des marqueurs de sa nouvelle équipe!

Sa fiche défensive de moins 18 ne m’inquiète pas vraiment. Wisniewski jouait 23 minutes par match au sein d’une mauvaise formation. Le Québécois Bruno Gervais a dit beaucoup de bien au sujet de ce Wisniewski à des confrères.

L’arrivée de cet Américain (un autre!) de 26 ans, qui est capable de jouer de façon robuste, va surtout enlever du temps de jeu aux Roman Hamrlik, Jaroslav Spacek et Hal Gill, ces «vieux» qui pompent l’huile. Ce sera une bonne chose.

Pourquoi ne pas donner une chance à Desharnais?

L’acquisition de Wisniewski ne sera cependant pas suffisante pour relancer le Canadien. Il faudrait aussi des changements à l’attaque. J’aimerais que
Gauthier rappelle David Desharnais, le meilleur marqueur de la Ligue américaine.

Je sais qu’il n’est pas grand, que le Canadien mise déjà sur un trop grand nombre de petits attaquants. Je crois toutefois que Desharnais peut apporter une étincelle à l’équipe si on l’utilise aux côtés de Max Pacioretty, avec qui il a connu beaucoup de succès cette saison à Hamilton.

Desharnais est un attaquant créatif et il travaille fort à chaque match. À 24 ans, il mériterait d’avoir une véritable chance de jouer dans la LNH. Il est trop fort pour la Ligue américaine.

L’attaque du Canadien a besoin de sang neuf. Au cours des neuf derniers matchs, elle n’a produit que 18 buts pendant que l’adversaire en marquait 32.

Desharnais pourrait difficilement faire pire que d’autres.
Parmi les 16 formations qui auraient accès aux séries si elles débutaient aujourd’hui, c’est le Canadien qui a marqué le moins de buts, soit 93.

Si ça ne devait pas fonctionner avec Desharnais, Gauthier aurait toujours le temps de magasiner pour les services d’un attaquant d’impact au cours des mois de janvier et de février, lorsque certaines équipes éliminées voudront se départir de gros salaires. La date limite des échanges est le 28 février.

Là-dessus, je vous transmets mes meilleurs vœux de bonheur et de santé pour l’année 2011. Et merci de nous lire sur Rue Frontenac.

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