Q : Qui voyez-vous comme substitut de Carey Price l'an prochain? Alex Auld n'a plus de contrat et Karri Ramo ne reviendra jamais dans la LNH.
David Gilbert
R : Honnêtement, je n'en ai aucune idée. Mais je sais que ce joueur devra avoir un profil particulier. Ce profil pourrait être du type Mathieu Garon : travailleur acharné à l'entraînement, expérimenté, bonne attitude, généreux, prêt à soutenir son coéquipier, mais capable de le défier avec des performances inspirées. Il forcera ainsi Price à maintenir un rythme élevé.
Comme je l'ai dit par le passé, pour atteindre le plateau des 100 points, le Canadien devra obtenir une contribution plus importante du gardien auxiliaire. Dans ce contexte, offrir un contrat à Alex Auld serait une erreur.
Q : Le Canadien a déjà perdu Guy Boucher. L'équipe ne devrait-elle pas agir pour s'assurer de ne pas perdre Kirk Muller?
Jean-François Lépine
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Photo: La Presse Canadienne /Ryan Remiorz Kirk Muller |
R : Ce sont deux dossiers totalement différents. Boucher était un entraîneur d'avenir que le Canadien ne pouvait pas retenir. De toute façon, il est plus avantageux pour le Tricolore qu'il soit dans la LNH actuellement. Un jour, le Canadien pourra le récupérer et il sera expérimenté.
Jacques Martin est le premier entraîneur expérimenté à diriger le CH depuis Jacques Demers. Or, pour diriger à Montréal, il faut avoir vu neiger. L'expérience que Boucher est en train d'acquérir sera précieuse. Personne n'est éternel, et il sera congédié un jour, même si on ne lui souhaite pas.
Dans le cas de Muller, il est adjoint et la prochaine étape est naturellement de passer à un rôle d'entraîneur-chef. C'est normal qu'il quitte l'organisation du Canadien pour acquérir de l'expérience ailleurs.
Le Canadien peut toujours lui offrir les Bulldogs de Hamilton, et rapatrier Randy Cunneyworth, l'ancien capitaine de Martin à Ottawa. Mais encore faut-il que Muller accepte un tel scénario. Il a peut-être d'autres ambitions.
Q : Quel est le plus grand problème à Washington : l'entraîneur ou le noyau de joueurs? Pourquoi les Capitals sont-ils incapables d'aller loin en séries?
Pierre Morin
R : Je ne suis pas très impressionné par l'entraîneur. Boudreau a fait un bon boulot au départ, mais il a atteint un niveau où il est difficile pour lui d'amener l'équipe à l'étape suivante.
Je pense sincèrement que les Capitals ne travaillent pas assez fort. Certains joueurs clés sont incapables de monter leur niveau de jeu. En séries, tout est plus difficile. Si tu n'es pas prêt à te battre pour une rondelle dans le coin, peu importe le niveau de talent, tu seras moins productif en séries.
De plus, les joueurs clés n'ont pas un sens collectif très développé. C'est la responsabilité de l'entraîneur de leur inculquer ce sens.
Rendons aussi crédit au Lightning qui, jusqu'à maintenant, fait la démonstration que l'ardeur au travail amène le talent à un autre niveau.
Q : La LNH vient de signer un contrat très important et impliquant beaucoup d'argent avec des télédiffuseurs américains. Pensez-vous que ce contrat serait susceptible de contenir des clauses sur, disons, le nombre d'équipes jouant aux États-Unis ou la présence d'une équipe à Phoenix?
Nicolas Prokopetz
Il y a des pénalités qui accompagnent le départ de certaines concessions, d'où la réticence de la LNH de donner le feu vert à des transferts. L'Arizona est un très grand marché télévisuel.
