jeudi 5 mai 2011

Les Olympiques vendront chèrement leur peau

(CKAC Sports) - La série finale de la Coupe du Président dans Ligue junior majeure du Québec prend son envol dès ce soir à Saint John, quelques heures seulement après le triomphe des Olympiques de Gatineau devant les Remparts à Québec.
En entrevue à l'émission Du Hockey, on en mange, l'entraîneur Benoit Groulx a fait part de ses impressions au lendemain de cette grande victoire.

« Nous vendrons chèrement notre peau »

Avec cette victoire à l'arraché, les Olympiques affronteront les puissants Sea Dogs de Saint John en finale de la Coupe du Président dès ce soir, lors du match no 1. Rappelons que les Sea Dogs ont dominé la Ligue canadienne cette année, dans pratiquement toutes les catégories.

Groulx assure que son équipe, qui vient d'arriver à Saint John, ne se dirigera pas à l'abattoir. « C'est certain que les Sea Dogs présentent une formation puissante, mais nos joueurs sont motivés et confiants. Soyez sûrs que nous vendrons chèrement notre peau. »

Une remontée historique

Mardi soir, à Québec, les Olympiques de Gatineau sont finalement venus à bout des Remparts lors du septième match de la série demi-finale dans la LHJMQ.

Pourtant, les hommes de Groulx tiraient de l'arrière 3-1 après le quatrième duel de cette série.

Évidemment, l'entraîneur qui a passé huit saisons derrière le banc des Olympiques s'est dit très heureux de la tournure des événements. Malgré toute l'expérience dont il dispose, Groulx a rarement vu l'une de ses équipes revenir de l'arrière comme elle l'a faite mardi soir contre les Remparts. « C'est certainement très spécial. La première (et dernière) fois, c'était contre le Rocket de Montréal lors de ma première saison avec les Olympiques. Sinon, à part des déficits de 0-2, je n'avais jamais réalisé pareil exploit. »

Ne jamais abandonner

Sans trop de difficultés, l'ancien entraîneur des Americans de Rochester dans la Ligue américaine a su mener son équipe à la victoire. « Les gars ont démontré beaucoup de caractère et bien franchement, malgré le retard après le match numéro quatre, nous étions loin de nous être fait surclasser. »

Avec justesse, puisque les quatre premières rencontres se sont soldées par la marge d'un seul but. Gatineau avait remporté le premier match 2-1, avant de s'incliner 3-2, 2-1 et 2-1 devant les hommes de Patrick Roy. « La série aurait facilement pu être à égalité lorsqu'on a entamé le cinquième duel. Malgré l'absence d'un de nos meilleurs joueurs ( Tye McGinn ), nous aurions pu baisser les bras et nous avouer vaincus, mais ce n'est pas ce que les gars ont décidé de faire. »

Résister à la vague rouge du Colisée

Devant une foule des plus bruyantes au Colisée de Québec, Groulx a vu ses hommes prendre rapidement les devants en inscrivant deux buts dans les premières minutes du premier engagement. Cette situation a forcé Patrick Roy à retirer son gardien partant Louis Domingue. Dès lors, le vent a semblé tourner de côté et les Diables rouges sont revenus dans le match pour égaler la marque 2-2. « Durant toute la deuxième période, je répétais aux joueurs qu'ils devaient se calmer pour pouvoir jouer de la façon dont ils sont capables. Ç'a porté fruit puisqu'en troisième période, nous avons joué comme nous le devions. »

Beaucoup de respect entre Groulx et Roy

Malgré la rivalité entre les deux équipes, Groulx a eu la chance, à l'issu de la rencontre, de discuter quelques minutes avec son opposant, l'entraîneur des Remparts Patrick Roy qui lui a rendu hommage lors de son point de presse. « Patrick est tout un compétiteur, mais il a tenu à nous féliciter et a même offert son aide et son support à notre équipe dans notre route vers la Coupe Memorial. »

À son tour, Groulx s'est montré élogieux envers Roy, indiquant que sans lui, les Remparts n'auraient pas pu souhaiter disputer un match numéro sept mardi soir.

Mal positionné pour analyser le but controversé

Au sujet de la montée de lait de Roy contre l'arbitre Nicolas Dutil, l'entraîneur de 42 ans, qui en est à son deuxième séjour avec l'équipe de Gatineau, n'était pas bien placé pour porter un jugement sur la décision de Dutil. « D'où j'étais placé, j'ai perdu la rondelle de vue, tout comme l'arbitre, puisqu'il a sifflé pour stopper la séquence. Je ne peux donc pas affirmer que la rondelle était encore entre le patin de mon gardien et le poteau. C'est certain que les gens des Remparts étaient un peu mieux positionnés que nous pour se prononcer, mais ce genre de décision demeure des impondérables du jeu. Certaines fois, elles vont pencher en notre faveur, comme ce fut le cas hier, pendant qu'elles sont difficiles à avaler, comme dans le cas de Patrick et des Remparts. »

Le match entre les Sea Dogs et les Olympiques débutera à compter de 18h.