samedi 23 avril 2011

Price: «On aurait pu gagner les deux matchs»

Sports - Canadien
Écrit par Léandre Drolet   
Vendredi, 22 avril 2011 13:18
Mise à jour le Vendredi, 22 avril 2011 14:36
Carey Price n'avait pas la tête entre les deux jambes et il ne semblait pas plus affecté qu'il ne le fallait, vendredi midi, après la défaite crève-coeur de 5 à 4 subie en prolongation, jeudi soir au Centre Bell.
Price s'était remis de ses émotions et il a voulu mettre le tout en perspective.
«Il y avait certes un peu de frustration après la défaite et nous n'étions pas contents, mais c'est chose du passé et on ne peut rien y changer. Nous sommes maintenant engagés dans une série deux-de-trois», a déclaré d'entrée de jeu le gardien du Tricolore.
Ce dernier a poursuivi son allocution en relativisant les choses.
«Si, au début de la série, on nous avait dit que nous serions 2-2 après quatre matchs, on l'aurait accepté, a-t-il dit. Mais rien n'empêche que nous devrons retrouver le chemin de la victoire.»

Price n'a rien voulu enlever aux Bruins, mais il a précisé qu'ils avaient profité des moindres chances qui leur avait été offertes.
«Ils ont mérité ce qu'ils ont eu, mais ils ont eu plusieurs bonds favorables qu'ils n'avaient pas eu dans les deux premiers matchs disputés à Boston», a-t-il avancé.
En bon joueur d'équipe, Price n'a pas cherché de coupable pour expliquer que Michael Ryder ait inscrit le but victorieux à la suite d'une montée à trois contre un.
«C'est un sport d'équipe, j'ai moi-même commis des erreurs dans le troisième match», a-t-il admis.
Carey Price après le deuxième but marqué par les Bruins jeudi soir au Centre Bell. Photo d'archives Pascal Ratthé
Le «désavantage» de la glace
Selon lui, le Canadien a mieux joué que les Bruins au cours des deux matchs présentés à Montréal. «On aurait pu gagner les deux matchs», a-t-il dit.
Et le fait que la série se transporte à Boston ne l'inquiète pas trop. «Jouer nos matchs sur les patinoires adverses est maintenant rendu un avantage. On se sent à domicile», a-t-il lancé avec le sourire, en faisant référence au fait que les deux équipes ont perdu les matchs présentés devant leurs partisans.
Justement, la bruyante foule du Centre Bell peut, jusqu'à un certain point, être une source de distraction pour les joueurs du Canadien.à
«Ça ne prend pas grand-chose pour perdre la communication entre les joueurs dans un amphithéâtre aussi bruyant», a dit Price, sans pour autant demander aux amateurs d'être plus tranquilles pour le sixième match qui sera disputé mardi soir.
Pour expliquer les succès des équipes visiteuses depuis le début de la série, Price a indiqué que l'équipe locale est tellement motivée par les encouragements qu'elle devient trop énergique.
«C'est humain, les joueurs deviennent un peu trop fancy dans leur jeu. Lorsqu'on joue sur les patinoires adverses, on se fait huer et c'est plus facile de tirer la rondelle au fond de la zone et d'aller la récupérer», a-t-il expliqué.
Hors-jeu?
Selon certains, le juge de ligne aurait pu appeler un hors-jeu à la ligne bleue lors de la montée à trois contre un qui a mené au but victorieux.
«Je ne sais pas car j'avais d'autres choses à m'occuper, mais si j'avais à prendre des décisions, ils (Bruins) seraient toujours hors-jeu», a-t-il lancé avec le sourire.
Pour Price, une mauvaise nouvelle n'arrive jamais seule. Au moment de la rencontre de presse tenue au complexe sportif Bell de Brossard, vendredi midi, le gardien du Tricolore venait d'apprendre qu'il n'était pas finaliste pour l'obtention du trophée Vézina, remis au meilleur gardien de la LNH.
Les nominés sont Tim Thomas, des Bruins de Boston, Roberto Luongo, des Canucks de Vancouver, et Pekka Rinne, des Predators de Nashville.
Le jeune homme aurait bien aimé faire partie de la courte liste, mais il ne s'en formalisait pas plus que cela.
«Je suis un peu déçu, mais c'est comme cela et ceux qui sont en nomination le méritent», a-t-il humblement déclaré.
Thomas a remporté cet honneur, décerné par les directeurs généraux de la ligue, en 2008-2009.
En quelques lignes
• Lars Eller, Yannick Weber, Paul Mara, Benoît Pouliot et Alex Auld ont été les seuls joueurs à sauter sur la patinoire du complexe sportif Bell de Brossard, vendredi midi. Les cinq joueurs ont patiné sous les ordres de l'entraîneur des gardiens de but, Pierre Groulx. Après l'entraînement optionnel, Jacques Martin a tenu une réunion d'équipe avant le départ pour Boston.
• Andrew Ference a écopé d'une amende de 2500 dollars pour le doigt d'honneur qu'il a fait voir à la foule du Centre Bell après avoir marqué son but au milieu de la deuxième période, jeudi soir. Le défenseur des Bruins a ainsi écopé de l'amende prévue au livre des règlements de la LNH. Quoi qu'on pense de son geste, ça démontre clairement que les joueurs des Bruins sont intimidés par la foule du Centre Bell.