samedi 23 avril 2011

Martin: Il faut apprendre, s'adapter... et mieux jouer samedi

Sports - Canadien
Écrit par Léandre Drolet   
Vendredi, 22 avril 2011 14:12
On entend souvent dire que ce n'est pas tellement la défaite qui fait mal, mais plutôt la façon dont une équipe s'incline qui laisse des traces profondes. Jacques Martin a rejeté cette affirmation du revers de la main, un peu plus de 12 heures après avoir vu les Bruins de Boston créer l'égalité 2-2 dans la série quart de finale de l'Association de l'Est.
«Une défaite dans les séries éliminatoires reste une défaite et il faut passer à l'étape suivante, a déclaré Martin. Il faut identifier ce qu'on a fait de bien et corriger ce qu'on a fait de mal. Il faut apprendre et s'adapter pour le cinquième match.»
L'entraîneur en chef n'a pas voulu entrer dans les détails et l'aspect technique, mais il a soutenu qu'il fallait que ses joueurs suivent le plan de match.
«On doit se servir de notre rapidité pour être efficace», a-t-il souligné.
Quelques instants plus tard, l'entraîneur en chef a lancé: «Il y avait des raisons pour lesquelles on dominait, il suffit de les appliquer.»
Martin ne croit pas que ses joueurs se soient assis sur leur avance et se soient traîné les pieds après avoir pris une avance de 3 à 1.
«C'est une question d'exécution. Après avoir inscrit leur deuxième but, les Bruins n'ont pas eu d'autres occasions de marquer avant de créer l'égalité en fin de période», a-t-il analysé.
Il prétend aussi que ses joueurs ont bien fait après avoir pris l'avance au début de la troisième, avant de concéder le quatrième but.
Les Bruins célébrant le but victorieux de Michael Ryder, jeudi soir. Une scène que le Canadien ne veut pas revivre samedi à Boston. Photo d'archives Pascal Ratthé
Ajustements à prévoir
Martin a eu recours à plusieurs combinaisons au cours du quatrième match et selon ses dires, ses protégés doivent s'attendre encore une fois à jouer avec différents coéquipiers, samedi soir à Boston.
«On doit être prêt, on apportera des ajustements, car nous n'aurons pas le dernier changement de trios», a-t-il dit.
L'avantage de la patinoire ne représente justement pas un avantage depuis le début de la série et Martin a sa théorie à ce sujet.
«La parité des équipes explique, selon moi, que l'avantage de la glace n'est pas si important que cela, a déclaré Martin. Les joueurs ont tendance à être un peu trop fancy devant leurs partisans au lieu de faire les rudiments de base.»
Martin considère que l'expérience acquise lors des séries éliminatoires de l'année dernière aidera les siens samedi soir.
Martin: Price gagnera le Vézina un jour
L'entraîneur du Tricolore aurait bien aimé que Price soit en lice pour l'obtention du trophée Vézina, mais selon lui, ce n'est que partie remise.
«Il est jeune et avec tout le talent qu'il a, il le remportera un jour», a-t-il avancé.
Martin a également eu de bons mots pour David Desharnais.
«David a certainement disputé son meilleur match des séries éliminatoires. Il a été celui qui a préparé le but de Sopel et il a très bien joué à la troisième période», a louangé Martin.
Côté robustesse, Martin prétend que les siens se défendent très bien depuis le début de la série. «Des gars comme White et Moen se débrouillent fort bien sur cet aspect», a-t-il dit.
Pas au bord du précipice
Comme tous ses coéquipiers, Mathieu Darche est loin d'avoir concédé la série aux Bruins.
«On n'est pas encore au bord du précipice, a tenu à rectifier Darche quand un journaliste l'a abordé. Il faut en gagner une à Boston.»
Selon l'attaquant, les Bruins n'ont pas dominé le Tricolore depuis le début de la série, loin de là.
«Nous avons fort probablement disputé notre meilleure période de l'année lors du premier engagement hier soir (jeudi)», a indiqué Darche, qui a admis que le Canadien s'était peut-être un peu trop replié défensivement.
«Bien jouer défensivement, ça ne veut pas dire ne plus attaquer», a-t-il expliqué en espérant que tout le monde l'aura compris et mettra le plan de Martin à exécution pendant 60 minutes lors du sixième match, samedi soir.