Agence QMI
Chris Stevenson
13/03/2011 18h34
BOCA RATON, Floride – La brise agréable de Boca Raton agitait doucement les feuilles des palmiers sous un ciel incroyablement ensoleillé, dimanche après-midi.
Toutefois, si quelqu’un espère qu’un vent de changement soufflera sur la
Ligue nationale de hockey au cours de la réunion des directeurs généraux des trois prochains jours, cette personne risque d’être amèrement déçue.
Alors que l’importante règle 48 – qui pénalise les coups à la tête donnés «dans l’angle mort» - est née de cette rencontre il y a un an, il semble que cette fois, la ligue ne compte pas y aller de changements radicaux. C’est du moins l’avis de plusieurs personnes proches de la LNH, et ce, malgré la controverse entourant les blessures subies par Max Pacioretty et Sidney Crosby, notamment.
Pacioretty souffre d’une sévère commotion cérébrale et d’une vertèbre fracturée depuis qu’il a été poussé contre le commencement de la baie vitrée du Centre Bell par Zdeno Chara, des Bruins de Boston. Le défenseur a écopé d’une pénalité majeure après son geste, mais il n’a pas été suspendu, ce qui a valu à la LNH d’être critiquée de toutes parts.
Crosby est à l’écart du jeu depuis le 6 janvier en raison d’une commotion subie lors d’une mise en échec décernée par David Steckel, alors avec les Capitals de Washington, durant la Classique hivernale. Le geste avait été considéré comme purement accidentel. Il est cependant de plus en plus probable que le capitaine des Penguins de Pittsburgh ne revienne pas au jeu cette saison.
De nombreuses discussions
Au cours des trois prochains jours, nombreuses seront les discussions sérieuses entourant la sécurité des joueurs et surtout, les coups à la tête.
Toutefois, ne vous attendez pas à ce qu’une pénalité – visant à bannir tout contact à la tête, comme au hockey junior ou international – naisse de cette rencontre.
Une telle pénalité n’est tout simplement pas dans les plans, selon ce qu’affirment plusieurs sources au sein du circuit.
Le propriétaire des Canadiens de Montréal, Geoff Molson, a demandé au directeur général Pierre Gauthier de lancer la discussion à propos du coup encaissé par Pacioretty. Toutefois, il est probable que les propos portent uniquement sur la sécurité sur la patinoire.
Il est attendu que les directeurs généraux reçoivent lundi une formation sur le fonctionnement du règlement 48. Ce sont les directeurs-gérants qui ouvrent le bal quand vient le temps de changer une règle: un comité de compétition étudie ensuite les modifications, puis il en vient au bureau des gouverneurs de les accepter.
D’autres discussions devraient porter sur la modification du règlement des dégagements interdits, sur l’équipement et sur le possible retour de la ligne rouge, qui pourrait être réintroduite afin de ralentir ce qui est rendu un sport «casse-cou», littéralement.
«C’est facile de dire que la ligue devrait faire ceci ou cela concernant les commotions, mais ce n’est pas si simple, avait dit le commissaire Gary Bettman aux journalistes, lors du match des étoiles. Changer une règle qui, peut-être, ne réduira pas le nombre de commotions cérébrales n’est sûrement pas la bonne chose à faire. Modifier l’équipement non plus.
«Nous dépensons beaucoup d’énergie sur cette question: nous savons qu’elle est importante.»
Un sport rapide
Quand vient le temps de rendre le hockey plus sécuritaire, les opinions diffèrent.
«C’est un sport si rapide et pour les joueurs qui frappent, il existe une punition, souligne Jacques Lemaire, l’entraîneur-chef des Devils du New Jersey. Combien de punitions pour assaut sont appelées? Presque aucune.
Autrefois, ça prenait trois enjambées pour décerner cette pénalité. Maintenant, c’est quoi? Vingt? C’est dans le livre des règlements. C’est comme l’accrochage. Ç’a toujours existé, mais les arbitres ferment les yeux.
«Souvent, les joueurs partent de loin, poursuivent un adversaire et le frappent.
C’est comme ça qu’il y a des blessures. Si je pars d’ici et que je suis un joueur, je mérite une pénalité pour assaut.»
Lemaire ne croit pas que le retour de la ligne rouge soit la solution.
«Vous allez ralentir le jeu, mais ce n’est pas la solution parce que les joueurs sont très vites, gros et forts.» Lemaire se rappelle qu’à son époque, il n’y avait pas autant de joueurs imposants, peut-être un ou deux seulement par équipe.
«Il y avait Larry, se remémore l’entraîneur, au sujet de Larry Robinson, son coéquipier à Montréal, qui est devenu un des assistants chez les Devils.
Maintenant, ils sont tous comme cela. Le fait est que les (Pierre) Bouchard et (Gilles) Lupien de notre temps sont maintenant des joueurs rapides. C’est la différence.»
Alors, il y aura des discussions. Mais des actions?
Message de l'administrateur aux membres et coéquipiers de benhur88
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