Écoutez plus haut les commentaires de Bob Hartley à l'émission Sports du lit, lundi matin.



«Ce sont des choses que tu te rappelles», avait prévenu Jacques Martin au terme de la rencontre du 9 février dernier.



Mais voilà que le prochain affrontement entre les deux équipes a lieu mardi soir au Centre Bell. Est-ce que le Canadien doit rappeler des «hommes forts» de sa filiale à Hamilton pour régler des comptes ou doit-il tout simplement se concentrer à remporter la partie en tenant compte de ses forces?



Selon Bob Hartley, si le Canadien veut remporter ce match, il devra faire preuve de discipline, profiter de son avantage numérique et espérer que son gardien Carey Price continue de briller.



«Même si Jacques Martin a déclaré en fin de match qu'ils (les Canadiens) allaient s'en souvenir, je pense que Jacques Martin va tout faire, aujourd'hui dans les médias, pour ne même pas aborder le sujet. Il va dévier la question, car le Canadien ne peut pas rivaliser avec les Bruins si on veut jouer aux «tapes-sur-la-gueule », a affirmé le coloré analyste sur les ondes de Sports du lit, lundi matin.



Même son de cloche du côté de l'ancien entraîneur Jacques Demers qui rappelle que le Canadien a déjà battu les Bruins à trois occasions cette saison et que même lors de la défaite du mois de février dernier, le Tricolore avait réussi à marquer six buts contre eux.



«Moi si j'étais encore entraîneur, je dirais ceci aux gars : nous, on va se servir de ce qui nous a permis de battre les Bruins par le passé. On va se servir de notre rapidité, de (l'efficacité) notre jeu de puissance et l'arme numéro un de toute l'équipe, c'est Carey Price», soutient Jacques Demers.



Du renfort de Hamilton?

Plusieurs observateurs espèrent que Pierre Gauthier rappellera certains hommes forts des mineures spécifiquement pour ce match, notamment l'ailier gauche de 6'3'', Jimmy Bonneau. Mais selon Jacques Demers, si le Canadien opte pour cette stratégie, il va envoyer un message aux Bruins qu'il ne veut pas jouer au hockey, mais qu'il veut plutôt se battre.



«Ils ne gagneront pas, même en rappelant Bonneau ou le défenseur Alex Henry. Les Bruins sont équipés pour aller à la guerre à ce niveau-là », affirme Jacques Demers qui croit tout de même que l'ajout de Paul Mara dans l'alignement pourrait être bénéfique pour le CH.



Et si les Bruins optent pour le brasse-camarade?

Si les Bruins adoptent les mêmes tactiques qui leur ont permis de vaincre le Canadien lors du dernier match, que devrait faire l'équipe de Jacques Martin? Tendre l'autre joue?



«Le but premier du Canadien, c'est de remporter des victoires pour se rapprocher le plus possible de la quatrième place et du même coup, éviter d'affronter les Bruins de Boston ou les Flyers de Philadelphie en séries. Même Pierre Gauthier l'a dit à la fin de la période des échanges : ''on n'a pas une grosse équipe, on n'a pas une équipe robuste.'' Et là-dessus, il ne nous a rien appris. Tout le monde est au courant de ça», explique Hartley qui précise toutefois que le Canadien n'est pas la seule équipe de la LNH à être trop frêle pour affronter les Bruins ou les Flyers.



Sopel et Mara à la rescousse?

«Paul Mara va aller à la guerre, il n'y a aucun doute, de dire Hartley. Mais il n'est pas dans la classe des Thornton, Lucic ou Chara. Sopel, c'est pas un gars qui est robuste, c'est pas un tough. Il tue les pénalités. Il a peut-être un brin plus de robustesse que Hal Gill, il va jeter les gants s'il faut, mais je ne pense pas que le Canadien ait été le chercher pour la robustesse.»