jeudi 24 février 2011

Le prochain défi du Canadien : maintenir les effets de sa grosse victoire à Vancouver

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Sports - Canadien
Écrit par Marc de Foy   
Mercredi, 23 février 2011 18:16
Mise à jour le Mercredi, 23 février 2011 19:21
Le Canadien a célébré sa première victoire en plus de 10 ans à Vancouver en se tapant, mercredi, la longue envolée entre la côte du Pacifique et Montréal. On peut toutefois penser que les joueurs de Jacques Martin avaient le cœur léger dans l’appareil nolisé qui les ramenaient à la maison.
Ce triomphe inespéré contre les Canucks, que plusieurs voient en finale de la coupe Stanley, pourrait remettre le Tricolore sur les rails. La tâche n’a pas été facile, mais le Canadien s’est montré opportuniste tout en fournissant un effort honnête.
Il s’est placé dans une bonne position en marquant deux buts rapides durant la première moitié de la première période. Il est ensuite retombé dans ses mauvaises habitudes en écopant de pénalités à répétition qui ont permis aux Canucks de revenir dans la rencontre.
Puis, Andrei Kostitsyn est sorti de sa torpeur en inscrivant un gros but qui a aidé les siens à garder le contrôle de la situation.
Un baume pour Price
Le principal artisan de cette victoire a été Carey Price, qui a repoussé 37 des 39 tirs dirigés contre lui.
Le gardien était très heureux de l’avoir emporté une première fois dans son coin de pays, surtout après la dégelée de 7 à 1 qu’il avait subie à sa première sortie devant parents et amis la saison dernière.
Il l’avait tellement mal pris, d’ailleurs, qu’il avait défoncé un mur du vestiaire des visiteurs au Rogers Center.
« Le mur est en sécurité ce soir, a-t-il dit avec son humour proverbial aux journalistes montréalais présents au match. Je suis grandement soulagé. Mes coéquipiers connaissaient l’importance que j’accordais à ce match en raison de mes liens dans cette ville. C’est chez moi et tu veux bien faire devant les tiens. »
Carey Price, qui stoppe ici un tir d'Alex Burrows lors du match de mardi soir, a certes apprécié davantage son plus récent match à Vancouver. Photo d'archives Reuters
Pouliot ne sest pas aidé
Le Canadien a toutefois joué avec le feu en donnant l’occasion à l’attaque massive la plus productive de la Ligue nationale de se présenter sur la patinoire à six reprises.
Les Canucks ont profité d’une pénalité à Price, qui avait tiré la rondelle involontairement au-dessus de la baie vitrée pour s’inscrire à la marque. Ils sont revenus à la charge durant une punition douteuse à Jeff Halpern pour ramener l’écart à un but au début de la troisième période.
Si la pénalité infligée à Halpern a fait des sceptiques, on ne peut pas dire que Benoit Pouliot, qui avait été chassé juste avant lui, avait posé un geste intelligent en poussant un défenseur des Canucks tête première dans la bande, au fond de la zone offensive.
Un geste carrément stupide ! Ce n’est pas avec ce genre de démonstration qu’il va hausser sa cote auprès de Martin, qui a la mèche courte avec lui et David Desharnais.
Malgré la belle pièce de jeu qu’ils ont réalisée pour donner les devants au Canadien en première période, les deux joueurs, tout comme leur compagnon de trio Ryan White, n’ont été utilisés que cinq minutes. Cela fait dire à certains que Martin préconise une politique deux poids deux mesures.
C’est vrai que Martin fait montre de largesse à l’endroit de Scott Gomez, mais on est peut-être mieux de s’y faire. Sa seule porte de sortie avec son homme de huit millions serait que Pierre Gauthier parvienne à refiler le vétéran joueur de centre à une autre équipe.
Bonne chance !
Deux facteurs ont motivé Martin dans sa décision de couper son banc. Desharnais et Pouliot ne lui inspirent pas confiance en défense et les quatre pénalités écopées par les siens en période.
Grosses mentions à Gill, à P.K., à Plekanec et à Moen
À cet égard, il faut souligner le travail de Hal Gill, P.K. Subban, Tomas Plekanec et Travis Moen en infériorité numérique. Gill et Subban ont joué près de sept minutes dans ces circonstances, Plekanec, près de six minutes et demie et Moen, plus de cinq minutes.
Gill et Moen ont bloqué cinq et quatre tirs respectivement.
Si cette victoire devrait stimuler le Canadien, il n’en reste pas moins qu’un gros défi l’attend à son prochain match, jeudi soir. Une rencontre à domicile suivant un long voyage avec décalage horaire représente toujours un obstacle de taille à surmonter.
De plus, le Canadien affrontera une formation qui n’a rien à perdre. Les Maple Leafs de Toronto se sont redonnés un certain espoir dans la course aux séries en récoltant des points dans neuf de leurs 11 matchs (7-2-2) disputés jusqu’ici en février. Installés au 11e rang dans l’Association de l’Est, ils sont à six points de la dernière position (huitième) donnant accès aux séries.
À la recherche dun remplaçant pour Kaberle
En échangeant Tomas Kaberle aux Bruins de Boston la semaine dernière, le directeur général Brian Burke a déclaré que sa principale priorité, ce sont les prochaines années. Or, au début de la semaine, il annonçait publiquement être à la recherche d’un défenseur mobile pouvant remplacer Kaberle au sein de sa brigade défensive.
Pour revenir au match de jeudi, les Leafs voudront aussi se reprendre pour les deux défaites par jeu blanc qu’ils ont encaissées à leurs deux premières visites au Centre Bell cette saison. Ils ont encore frais à la mémoire leur deuxième revers qui remonte à une dizaine de jours.