Stéphane Alarie 16/12/2010 01h15
Jaroslav Spacek a résumé en ces quelques mots pourquoi le Canadien s’est incliné, hier, face aux Flyers.
Lui-même à l’origine d’une bourde qui devait ultimement couler les siens, le vétéran défenseur ne s’est pas défilé.
En tentant de dégager son territoire, il a remis la rondelle droit sur la palette de James van Riemsdyk à la ligne bleue, forçant alors Tomas Plekanec à intervenir et à écoper d’une punition.
Ce même van Riemsdyk devait tourner le fer dans la plaie en inscrivant le but gagnant peu après.
« On avait réussi un beau retour jusque-là. À 3-3, il fallait qu’on tente de profiter du momentum qui était alors en notre faveur; on essayait de forcer le jeu et peut-être qu’on a voulu trop en faire. Ils ont de bons joueurs et ils ont su en profiter », a expliqué Spacek.
Bien que déçu par le résultat, le capitaine Brian Gionta estimait néanmoins que le Tricolore venait de livrer sa meilleure performance des trois derniers matchs.
Trois défaites de suite, rappelons-le. Une première cette saison, d’ailleurs.
Le fameux 60 minutes
« On était un peu à plat en débutant le match, mais dès la deuxième période on a mieux joué. On tenait notre bout. Mais il a suffi de quelques erreurs qui nous ont fait très mal », a souligné Gionta.
« Leur but en avantage numérique avec quatre ou cinq minutes à faire, ça nous a tués », a-t-il illustré.
« On a quand même fait de bonnes choses – on est revenu de l’arrière entre autres – mais on ne peut espérer gagner contre ce genre d’équipe en ne jouant pas avec la même intensité pendant 60 minutes », a convenu Gionta.
Satisfait malgré tout
S’il avait certes préféré saluer son retour avec le grand club, avec une victoire, Max Pacioretty se disait néanmoins heureux de sa première sortie.
« Je pense avoir joué avec confiance; je suis satisfait de ma partie en général, mais je le serais pas mal plus si on avait récolté les deux points au classement », a-t-il d’abord réagi.
Pacioretty a indiqué avoir profité des conseils de ses compagnons de trios, Gionta et Scott Gomez.
« On avait une bonne communication sur la glace et sur le banc; ça m’a beaucoup aidé. Je crois également que j’ai réussi à aider mes coéquipiers en leur créant de l’espace pour qu’ils puissent obtenir de bons lancers », a-t-il dit.
« J’ai essayé de faire un bon échec avant et de masquer la vue du gardien en allant devant le filet, a-t-il poursuivi. Ce n’est pas le travail le plus élégant, mais c’est ce que je peux faire pour aider l’équipe à gagner des parties. »
L’attaquant de 22 ans a conté qu’il avait dû s’adapter au rythme du jeu plus rapide.
« Quand tu as la rondelle dans l’enclave, tu dois garder la tête haute, savoir vite où tu vas décocher ton tir. Ce n’est pas toujours évident quand tu as un gars comme Pronger devant toi », a-t-il illustré.
Pacioretty a confié qu’il devait ainsi apprendre à faire abstraction de ses émotions, de l’ambiance et du fait d’affronter des vedettes de la LNH.
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