mardi 27 septembre 2011

Les festivités sont terminées

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Au cours des dernières années, quelques équipes ayant remporté la coupe Stanley ont éprouvé leur part d’ennuis dans la première portion du calendrier suivant. Mis au fait de ce danger, Patrice Bergeron admet qu’il n’a pas été simple de tourner la page sur la conquête du printemps dernier.
«Remporter la coupe Stanley, c’était un rêve d’enfance. Lorsque tu parviens à réaliser les buts que tu te fixes, tu souhaites prendre le temps de le savourer, a-t-il indiqué au terme de l’entraînement matinal des Bruins. Une fois fait, c’est important d’établir de nouveaux objectifs.»
Celui qui en sera déjà à une 8e saison dans l’uniforme des Bruins, raconte que c’est au moment d’amener le trophée à Québec, le 7 août, que la coupure s’est effectuée.
« Au cours de cette journée, j’ai pu partager mon bonheur avec ma famille et mes amis. J’étais touché de vivre ce moment en compagnie de tous ceux qui m’ont supporté et encouragé dans ma jeunesse.
« À partir de là, je me suis dit que je pouvais commencer à penser à la saison à venir. »
Et lorsque l’on devient champion de la coupe Stanley, l’objectif suivant est, bien entendu, de répéter l’exploit. Une tâche qui ne sera pas de tout repos.
D’ailleurs, les Red Wings sont les derniers à avoir réalisé ce tour de force en soulevant le précieux trophée lors des printemps 1997 et 1998.
« On est excité à l’idée de s’attaquer à ce défi. Nous allons y aller un jour à la fois.
« Ça ne sert à rien de penser immédiatement aux séries éliminatoires alors qu’aucun des 82 matchs de la saison régulière n’a encore été disputé », a lancé Bergeron, auteur de 20 points lors des dernières séries.

Très peu de changements
Le grand avantage que possèdent les Bruins sur leurs prédécesseurs dans la réalisation de cette mission impossible, c’est qu’il n’y a pratiquement eu aucun changement au sein de cette formation au cours de l’été.
La retraite de Mark Recchi, le départ de Michael Ryder et l’embauche de Benoit Pouliot sont les trois seules modifications dignes de mention.
« Ce qui est encourageant, c’est que tous les gars dans ce vestiaire ont goûté à un championnat. On veut tous le revivre.
« On sait tous ce que ça prend pour y parvenir et ce que ça apporte comme émotion. »
Avec le départ d’un leader de la trempe de Recchi, c’est du côté psychologique que les Bruins risquent d’être le plus affecté.
À ce sujet, Claude Julien est persuadé que l’expérience de Bergeron et le respect acquis au fil des ans sauront minimiser cette perte.
« Patrice joue pour cette équipe depuis qu’il a 18 ans. Il s’est donc vu confier des responsabilités à un très jeune âge. Je sais que lorsqu’il parle dans le vestiaire, les autres écoutent.
« C’est un bon joueur d’équipe qui démontre toujours le bon exemple tant sur la glace qu’à l’extérieur », a assuré l’entraîneur des Bruins.

Honoré chez les Acadiens
Le Titan d’Acadie-Bathurst a profité du passage des Bruins dans les Maritimes pour retirer le numéro 37 que Bergeron a porté lors de la saison 2002-2003.
« C’est un bel honneur. On avait tellement eu une belle saison.
« Par contre, ça m’a fait tout drôle d’être au centre de cette cérémonie. Je pensais que j’étais encore jeune », a lancé l’attaquant de 26 ans.
Faut dire que Bergeron n’a pas tardé à gravir les échelons.
Au cours de cette seule saison dans la LHJMQ, Bergeron avait récolté 73 points, dont 23 buts, en 70 matchs.
Choix de deuxième ronde l’été suivant, il avait surpris en parvenant à se tailler une place chez les Bruins à sa première tentative.