mercredi 15 juin 2011

L'énigmatique Luongo

http://fr.canoe.ca/sports/nouvelles/hockey/lnh/archives/2011/06/20110615-025257.html

VANCOUVER - Si la tendance se maintient, les Canucks de Vancouver remporteront ce soir la première coupe Stanley de leur histoire. Après tout, n’assiste-t-on pas à une série de homers ?

Ce serait toutefois mal connaître les Bruins de Boston que de croire qu’ils sont incapables d’arracher une victoire dans le château fort des Canucks.
 
Une équipe qui parvient à surmonter un déficit de 0-2 dans une série, comme les Bruins l’ont fait en première ronde contre le Canadien de même que dans cette finale, est capable de tout.
 
Si Roberto Luongo devait ressentir des séquelles de cette autre mauvaise sortie qu’il a connue lundi à Boston, tout deviendra possible pour la bande à Claude Julien.
 
Le gardien montréalais connaît une finale en montagnes russes. Brillant à domicile avec deux jeux blancs de 1 à 0, Luongo s’est transformé en passoire à Boston.

Héros ou bouc émissaire?

Les partisans des Canucks ne lui pardonneront pas une autre contreperformance ce soir et Luongo le sait mieux que quiconque. Il s’est fait varloper par un éditorialiste de Vancouver hier et on l’a tenu loin des médias au Rogers Arena.
Luongo joue très gros. Il sera identifié comme étant le bouc émissaire si les Canucks devaient rater leur mission, même si les jumeaux Sedin de même que Ryan Kesler n’ont pas été à la hauteur dans cette finale.
 
«Ce n’est pas le temps de m’apitoyer sur mon sort et de baisser la tête, racontait Luongo après la défaite de 5 à 2. Ce serait la pire chose à faire. Je dois croire en mes moyens. Je suis déjà passé par là et je me suis toujours relevé.»
Les Canucks tentent de devenir la première équipe canadienne à soulever la coupe depuis la conquête du Tricolore en 1993. Ils s’étaient inclinés en sept matchs face aux Rangers lors de la finale de 1994.
Les Bruins, de leur côté, tentent de remporter leur première coupe Stanley depuis les beaux jours de Bobby Orr et de Phil Esposito en 1972.

Des Canucks plus tendus
 
Chose certaine, ça devrait être toute une rencontre ce soir au Rogers Arena et ça mettra à une finale fertile en controverses.
 
On a senti que les joueurs et les dirigeants des Canucks étaient beaucoup plus tendus que ceux des Bruins hier. D’ailleurs, on n’a pas permis aux journalistes d’avoir accès au vestiaire des Canucks. Il a fallu se contenter de parler aux joueurs qui ont participé à la conférence de presse, soit Kesler, Chris Higgins et Raffi Torres.
 
Alain Vigneault a tenté de nous convaincre qu’il n’était pas stressé. «C’est une très belle opportunité qu’on a de gagner de disputer un septième match de la finale à domicile, at- il souligné. Je vois cela comme étant un honneur. Et on a une très bonne fiche (10-3) à domicile...»
 
Daniel Sedin garantit la victoire
 
Vigneault était le premier à dire, avant le début de cette finale, que la fenêtre était ouverte pour les Canucks et qu’il fallait absolument en profiter. L’heure de vérité a sonné.
Par ailleurs, Daniel Sedin a garanti, à la presse locale après le match de lundi, que les
Canucks allaient gagner ce septième match. Il a fait son p’tit Mark Messier.
 
Il faudra que l’attaque des Canucks sorte de sa torpeur, elle qui n’a enregistré que huit buts en six matchs face aux Bruins.
«Tim Thomas a été exceptionnel, a reconnu Sedin. On a cependant mieux attaqué son filet lors de la sixième rencontre. On est parvenu à le faire bouger devant sa cage. C’est la seule façon de le battre.»

Le mot de la fin revient à Claude Julien. «Habituellement, l’équipe qui remporte la coupe Stanley mise sur un gardien exceptionnel. On en a un en Tim Thomas.»