mercredi 15 juin 2011

Le 7e match en questions


http://www.radio-canada.ca/sports/hockey/2011/06/14/004-dube-match7-canucks.shtml

Q : Si vous êtes Alain Vigneault, que dites-vous à Roberto Luongo pour le replacer?

R : Je lui dis de ne pas s'inquiéter parce que c'est l'affaire d'une équipe, pas seulement d'un joueur. Sa responsabilité, c'est de garder l'équipe dans le match et de lui donner la chance de gagner.

Il n'y a pas de message très complexe à lui envoyer. Une chose que j'ai apprise, c'est que quand tu composes avec un joueur de premier plan comme Luongo, la plupart du temps, ces athlètes ont besoin de réconfort, pas de conseils.

D'ailleurs, Luongo m'a semblé très ébranlé après le premier but des Bruins dans le sixième match. Voyant cela, Vigneault aurait dû utiliser son temps d'arrêt après le deuxième but.
Mais en même temps, je comprends la décision d'attendre. Le temps d'arrêt est devenu un outil tellement important, surtout pour une équipe à l'étranger. Vigneault a pensé qu'il pouvait attendre. Mais cette fois, il s'est trompé.

Q : Que dites-vous aux joueurs des Canucks pour leur redonner confiance?

R : Il faut toujours bâtir sur les succès antérieurs. Ils ont vécu le même calvaire à Boston dans les matchs 3 et 4 et ils ont tout de même gagné le cinquième match à Vancouver. Et ils ont gagné un septième match au premier tour, même les Blackhawks semblaient favoris.
Les joueurs savent ce qu'ils ont à faire et savent que la foule sera avec eux. Ils doivent simplement donner une raison à cette foule de se manifester, avec leur énergie et leur désir de vaincre.
Au-delà de la tactique, l'entraîneur doit rappeler à ses hommes qu'ils sont privilégiés d'avoir la chance de vivre ça. J'ai personnellement été tout aussi privilégié de vivre une finale de médaille d'or aux Jeux olympiques. Tu n'oublies jamais ça, ça marque une vie.

Q : Que font les Bruins pour contrer les frères Henrik et Daniel Sedin?

R : Ils ne leur concèdent jamais le centre. Et l'engagement physique en défense contre eux est irréprochable.
Depuis le début de la finale, les frères Sedin jouent avec beaucoup de finesse et de régularité, c'est-à-dire qu'ils utilisent souvent les mêmes jeux et se placent dans les mêmes zones. Ça les rend très prévisibles.
Ce trio manque d'émotions. Et celui qui doit apporter l'énergie et les émotions, c'est Alexandre Burrows. Mais quand tu ne marques pas de buts, c'est difficile d'aller chercher de l'énergie.
L'avantage numérique pourrait permettre aux frères Sedin de trouver l'étincelle manquante dans le match 7. Mais je crois que Ryan Kesler sera un des facteurs déterminants dans ce duel ultime. C'est un joueur émotif. Je m'attends à ce qu'il augmente son niveau de jeu.

Q : Qui soulèvera la Coupe Stanley?

R : J'avais choisi les Canucks en 7 et nous y sommes. Ils forment peut-être une équipe plus vulnérable à cause des blessures, mais je maintiens mon choix.
On devrait voir le vrai visage de Luongo. Et l'avantage de la glace ne sera pas seulement utile pour le bruit. Vigneault va s'en servir dans les confrontations et devrait en obtenir plus des frères Sedin. Les Canucks l'emporteront 2-1.
Par contre, à moins d'une performance individuelle spectaculaire dans le dernier match, je vois Tim Thomas soulever le Conn-Smythe, dans la victoire comme dans la défaite. Dans la majorité des matchs des Bruins, il a été le meilleur joueur de son équipe. Ce critère ne ment pas.