vendredi 10 juin 2011

Le Conn Smythe à Thomas?

http://fr.canoe.ca/sports/nouvelles/hockey/lnh/archives/2011/06/20110610-034052.html

Claude Julien rappelle que le gardien Tim Thomas a dû surmonter beaucoup d’obstacles au cours de sa carrière. 
© Agence QMI / Éric Bolté
 
VANCOUVER - Après avoir mal paru sur le but victorieux d’Alexandre Burrows lors du deuxième match, Tim Thomas a été la cible de certaines critiques à Boston. Voilà que deux rencontres plus tard, il apparaît comme étant le favori pour remporter le trophée Conn Smythe!  
C’est bien pour dire que les choses peuvent parfois changer très vite au hockey...
Thomas a éclipsé Roberto Luongo lors des deux parties présentées au Garden, repoussant 78 des 79 tirs des Canucks.
 
Depuis le début de la finale, le vétéran gardien au style acrobatique et échevelé n’a alloué que cinq buts en quatre parties pour une moyenne de 1,26 et un taux d’efficacité de 96,1%.
 
Si on tient compte du septième match de la ronde précédente remporté 1 à 0 face au Lightning, Thomas n’a permis que cinq buts à ses cinq dernières rencontres. Il mérite assurément d’être considéré comme étant un sérieux candidat pour le trophée du joueur par excellence des séries.
 
Thomas, qui a aussi de très bonnes chances de remporter un deuxième trophée Vézina en trois ans, se montrait prudent dans ses commentaires hier à son arrivée à Vancouver.
 
«Je me sens très bien devant mon filet depuis le début de la finale, mais je sais qu’on n’a encore rien gagné, a-t-il commenté. Les Canucks ne nous feront pas de cadeau.»
 
Un battant
 
Questionné à savoir si Thomas joue présentement le meilleur hockey de sa carrière, Claude Julien a répondu: «il a été excellent durant toute la saison, comme le témoignent d’ailleurs ses statistiques. Si vous remarquez davantage son travail, c’est parce qu’on se retrouve en grande finale.»
 
«Tous les yeux sont rivés sur lui. Thomas est l’homme des grandes occasions. Il met tout le monde en confiance dans l’équipe.»
Julien a répété que Thomas est un battant, un athlète qui a dû surmonter beaucoup d’obstacles au cours de sa carrière.
 
«Ça fait de lui un gardien idéal pour notre organisation. C’est un col-bleu. Il est à l’image du genre d’équipe que nous formons, une équipe qui n’abandonne jamais la lutte, qui travaille fort, a-t-il mentionné. Tim accorde parfois un mauvais but, mais il ne baisse jamais les bras.»
 
Meilleurs dans l’adversité
 
C’est la deuxième fois dans ces séries 2011 que les Bruins parviennent à combler un déficit de 0-2. Ils avaient réussi le coup contre le Canadien en première ronde.
 
«À chaque fois que nous avons dû affronter de l’adversité cette année, on a su élever notre jeu d’un cran pour remporter les matchs, a souligné Thomas. Notre défi maintenant est de continuer de gagner.»
Même discours chez Patrice Bergeron.
 
«On a grandi à travers les difficultés qu’on a surmontées au fil des ans, au lieu de nous apitoyer sur notre sort, a raconté l’attaquant québécois. On mise sur plusieurs leaders dans l’équipe. On croit en nous.»
 
Une source de motivation
 
Thomas n’a pas caché que la visite surprise de Nathan Horton dans le vestiaire après le match de mercredi soir avait stimulé toute l’équipe.
 
«Il est venu remettre le chandail réservé au joueur du match à Rich Peverley, qui l’a remplacé avec brio au sein de sa ligne d’attaque en marquant deux buts. Nous étions tous excités de revoir Nathan dans le vestiaire.»
 
Thomas refuse de céder un pouce à ses adversaires et c’est encore plus évident en finale. Il a servi un véritable coup de hache à Alexandre Burrows en fin de match mercredi et on verra comment les choses se passeront ce soir.

«Les joueurs des Canucks accrochent souvent le bout de mon bâton et je dois leur démontrer que je ne me laisserai pas faire. C’est une véritable bataille devant le filet. La coupe Stanley est à l’enjeu. On ne se fait pas de quartiers.»