jeudi 3 mars 2011

Le Canadien amorce le dernier sprint du bon pied

http://blogues.cyberpresse.ca/gagnon/2011/03/02/le-canadien%c2%a0amorce-le-dernier-sprint-du-bon-pied/

Il faut croire que la fin du monde se fera attendre encore un peu. Comme la dernière fois. Comme l’autre d’avant…

Mais je peux aussi gagner la Loto-Max vendredi ou mieux encore la Super Ball de la loterie de la Floride. Je vous l’annonce tout de suite, si la Super Ball tombe sur mon billet chanceux, je reste en Floride après le match Canadien-
À écouter et à lire les commentaires de tous ceux, et Dieu qu’ils sont nombreux, qui dénonçaient l’immobilisme de Pierre Gauthier à la date limite des transactions, le Canadien n’allait pas en gagner une autre d’ici à la fin de la saison.

Pis encore, il s’en allait tout droit vers une exclusion des séries.
Bon! Ça peut toujours arriver. Oui! Mathématiquement c’est encore possible.
Lightning dimanche et c’est dans le sud que Maryse et les enfants viendront passer la relâche.

Même que je ne suis pas convaincu qu’on remonterait vers le nord. Mais c’est une autre histoire…

Comme pour le Canadien.

La victoire d’hier permet au Tricolore de flotter au 6e rang de l’Association avec 75 points. Cinq de plus que les Rangers de New York, six de plus que les Hurricanes de la Caroline et surtout huit de plus que les Sabres de Buffalo qui pour l’instant sont encore exclus de la course.

Vrai qu’il est trop tôt pour confirmer la place du Canadien en séries. Mais comme le chantait Joël Denis quand j’étais tour petit : «c’est pas encore faite, non, non, non, non, non, mais ça va venir…

Le Canadien a donc amorcé sa deuxième et dernière boucle dans le sud des États-Unis de l’année sur une bonne note avec une victoire de 3-1 aux dépens des Thrashers d’Atlanta.

Quoi? En tant que sceptiques convaincus vous prétendez que les adversaires d’hier n’étaient que les Thrashers, un club exclu des séries, un club qui ne cassent rien.

Je vais vous donner raison sur plusieurs points.

En autant que vous fassiez l’effort de vous souvenir que ces même pauvres
Thrashers avaient deux victoires, dont une par jeu blanc, cette saison aux dépens du Canadien.

Rien n’était donc acquis.

Et je vais vous concéder que le Canadien n’a pas offert une grosse performance. Vraiment pas.

Carey Price, avec 40 arrêts dont 31 au cours des deux dernières périodes, a encore été le meilleur de son camp.

Et de loin. Élu joueur du mois de février par le biais du scrutin populaire relié aux sélections des trois étoiles, Price a coupé court à toutes les poussées offensives des Thrashers. Sauf une…

Si les Thrashers ont été beaucoup moins menaçants que ne le laissent croire leurs 41 tirs et qu’ils sont loin d’avoir affiché l’intensité d’un club qui devait combler un recul de quatre points pour accéder aux séries, le Canadien n’a pas disputé un fort match non plus. Que non!

Peut-être à cause de la froideur d’un Philips Arena dont plus de la moitié des bancs étaient inoccupés, des nombreuses pénalités qui ont miné le rythme de la partie ou simplement du manque d’opposition, le Tricolore s’est contenté de 23 tirs pour l’emporter dans le cadre d’un match terne au possible.

Avant que Nik Antropov n’inscrive les Thrashers au pointage, les meilleurs moments de la rencontre se limitaient aux présences régulières des jeunes et jolies préposées à la patinoire et aux prévisions météorologiques du premier entracte qui pavaient la voie à trois belles journées ensoleillées dans la région d’Atlanta.

Côté hockey toutefois, c’était pas mal plus nuageux…

«C’était affreux, mais efficace», a convenu P.K. Subban. Un vrai match de route dont nous devions sortir avec deux points de plus au classement. Nous n’étions pas ici pour donner un spectacle, mais faire ce qui devait être fait pour gagner. On l’a fait. C’était sans doute très laid du haut des gradins, mais ce n’était certainement pas ennuyant au niveau de la patinoire, car nous jouions du hockey solide», a ajouté le défenseur le plus utilisé par Jacques Martin (22 :37) derrière James Wisniewski (22 :57).

Six tirs, deux buts

Le Canadien n’a eu besoin que de six tirs pour enfiler ses deux premiers buts.
Max Pacioretty, sur un tir de la pointe qui s’est faufilé entre plusieurs jambières, a surpris Chris Mason qui n’a rien vu sur le jeu. Meilleur marqueur du Canadien en février (5 buts, 9 points) Pacioretty a marqué son 12e de la saison après avoir intercepté une rondelle que l’ancien du Tricolore, Ron Hainsey, venait de dégager mollement le long de la bande.

«Nous avions étudié leurs sorties de zone et nous savions qu’ils utilisaient régulièrement la bande. Cette préparation m’a aidé à réaliser le jeu. Une fois en possession de la rondelle, je n’ai que tiré vers le filet. Il y avait pas mal de circulation et j’ai joué de chance. Ce but compense pour tous ceux que je n’ai pas été en mesure de marquer sur des occasions qui étaient pourtant de bien meilleure qualité. Ça mousse la confiance», a ajouté Pacioretty qui a récolté une passe sur le but d’assurance marqué par Brian Gionta dans un filet désert.
Il domine donc le Canadien avec six buts et 11 points depuis le début du mois de février. Scott Gomez a également obtenu une mention d’aide sur le jeu.

James Wisniewski a doublé l’avance du Canadien 34 secondes seulement après le début de la période médiane. Lors d’une attaque massive, David Desharnais a hérité de la rondelle à la gauche du filet. Il a tenté de rejoindre Wisniewski de l’autre côté du filet. «J’ai perdu la rondelle, mais un de leur joueur (Chris Thorburn) l’a fait dévier vers Andrei (Kostitsyn) qui l’a remise de l’autre côté à James. On a été un peu chanceux, mais ça compense pour les fois où ça tourne du mauvais bord», a commenté Desharnais qui revendique 14 points en 25 matchs depuis son rappel de Hamilton.

Bien qu’il ait minimisé l’impact des 41 tirs des Thrashers, Carey Price a réalisé quelques arrêts solides pour mériter sa 29e victoire de la saison. Bien posté dans l’enclave, Nik Antropov, avec un peu plus de cinq minutes à faire au match, a redirigé une passe d’Anthony Stewart pour priver Carey Price d’un 7e jeu blanc cette saison, d’un 11e en carrière.

Confiné au banc, samedi dernier, en raison d’une grippe, Carey Price a prouvé avec ses 40 arrêts qu’il était complètement rétabli.

«Il n’y a rien comme trois jours de sommeils pour se replacer. Je me sentais bien ce soir et j’ai effectué quelques bons arrêts. Mais ne vous laissez pas impressionner par le nombre de tirs. La grande majorité provenait de loin et de l’extérieur. Ça facilitait mon travail», a indiqué Price qui n’a pas suggéré à ses coéquipiers de tirer à leur tour alors qu’ils ne l’avaient fait que six fois à la mi-match.

«Je ne m’étais pas rendu compte que nous étions autant en retard. J’étais plus préoccupé par les tirs que j’affrontais. Mais ce qui compte ce n’est pas l’écart des tirs, mais l’écart au chapitre des buts. Surtout quand il nous favorise comme c’est le cas ce soir», a conclu le gardien qui a récolté la première étoile de la partie devant Max Pacioretty et Nik Antropov.

Le but d’Antropov a ravivé les espoirs des Thrashers qui ont alors affiché un peu plus de conviction.

Profitant du retour au banc de Chris Mason à la faveur d’un sixième attaquant,
Brian Gionta a scellé l’issue du match en enfilant son 23e de la saison dans un filet désert.

Sopel quitte Atlanta avec le sourire

Brent Sopel avait plusieurs raisons de sourire en quittant Atlanta mardi soir. Il venait d’abord de battre ses anciens coéquipiers et toujours copains des Thrashers, il avait pu profiter de la brève escale du Canadien pour récupérer des effets personnels et il venait de réaliser à quel point la transaction qui l’a fait passer d’Atlanta à Montréal lui permettra de vivre une expérience différente.

Sopel a d’ailleurs esquissé un large sourire lorsqu’on lui a fait remarquer qu’il avait joué devant plus de partisans, en une rencontre au Centre Bell, qu’en une saison à Atlanta.

«C’est malheureux, mais c’est la réalité. Les Thrashers comptent sur un bon groupe de gars qui tentent de tout donner et de se motiver à leur façon. Mais c’est évident que j’ai réalisé à quel point il est plus difficile de sortir sur la patinoire devant des gradins vides soir après soir», expliquait le nouveau venu du Tricolore qui a terminé sa soirée de travail avec un différentiel de plus 1. En prime, Sopel a été parfait en 4 :10 d’utilisation en désavantage numérique en compagnie de Paul Mara.

«Nous sommes des professionnels et la simple fierté de jouer dans la LNH devrait être une source suffisante de motivation même lorsqu’il y a aussi peu de gens dans les gradins qu’il y en avait ce soir», a ajouté James Wisniewski qui a inscrit hier son quatrième but (deuxième but gagnant) et récolté un 19e point en 25 matchs dans l’uniforme du Canadien.

«Ce n’était pas une partie facile et Carey nous a sortis du pétrin en plusieurs occasions. Cela dit, le hockey est une bataille d’unités spéciales et ce soir encore nous avons eu le dessus marquant une fois et blanchissant nos adversaires en cinq occasions. Quand tu gagnes ces batailles, tu maximises tes chances de victoire», a ajouté le défenseur.

Le Canadien a mis le cap sur le sud de la Floride immédiatement après la rencontre. Il s’entraînera à 11 h au domicile des Panthers, ses prochains adversaires qu’il croisera jeudi au Bank Atlantic Center.

Après avoir quitté Atlanta très tôt ce matin, je suis à Charlotte où j’attends mon vol en direction de Fort Lauderdale.

On reconnecte une fois rendu dans le sud du sud…