lundi 10 octobre 2011

Un décollage qui manque de gaz!

http://lejournaldemontreal.canoe.ca/journaldemontreal/sports/hockey/archives/2011/10/20111010-041352.html


WINNIPEG | Les 15 000 partisans qui ont envahi le MTS Centre ont eu beau insuffler tout le carburant possible à leurs nouveaux chouchous en hurlant à faire trembler l’aréna, le décollage s’est avéré difficile et les Jets ont été cloués au sol.
Même plusieurs heures avant le grand moment, les partisans ont investi les rues de Winnipeg, notamment dans le secteur de La Fourche, où un rassemblement s’est déroulé. Mais c’est vraiment dans les minutes qui ont précédé le match que l’événement a pris toute son ampleur sous les Go Jets Go ! de plus en plus assourdissants.
Un émouvant montage vidéo retraçant l’histoire des Jets a d’abord réchauffé la foule. Zach Bogosian a ensuite été le premier à sauter sur la glace et l’attente de 16 ans était enfin terminée. Mais juste comme le party allait lever pour de bon, Michael Cammalleri a refroidi l’aréna d’un seul lancer à la quatrième minute. Quel vilain garnement!
Enfin un but!
Néanmoins, les amateurs de Winnipeg n’allaient pas baisser les bras. Il leur aura fallu près de 43 minutes pour célébrer le premier but de la nouvelle génération des Jets, celui de Nik Antropov.
À ce moment, les Winnipegois ont démontré à la planète hockey qu’il vaudra mieux pour leurs adversaires que les Jets ne dominent pas dans leur aréna. Parce que ça brasse et pas à peu près!
Même si plus le match progressait, plus l’odeur de défaite se profilait, les partisans ont terminé ce match historique debout en acclamant leur équipe avant de filer dans les rues pour célébrer leur gain, celui d’avoir réintégré la LNH.
Spectateurs attentifs
Parmi les spectateurs les plus captivés, l’ancien des Jets Keith Tkachuk peinait à croire que l’histoire du hockey à Winnipe g reprenait son cours sous ses yeux.
« Il fallait à tout prix que je sois là. C’est ici que tout a commencé pour moi. Mon épouse est d’ici et on n’aurait jamais raté ce jour historique », a commenté le choix de première ronde des Jets en 1990.
Le grand patron des nouveaux Jets, Mark Chipman, a bien sûr éprouvé de la difficulté à réprimer quelques larmes.
« Je suis fier que tant de gens se sentent bien. Plutôt que de s’apitoyer, notre communauté a trimé dur et continué de croire. La ville de Winnipeg, c’est un acte collectif de grande volonté », a-t-il commenté.