Que ce soit en raison du beau temps, du long week-end ou de l’heure hâtive à laquelle le match était présenté, l’affrontement historique entre le Canadien et les Jets n’a pratiquement pas suscité d’intérêt dans la métropole québécoise, hier.
Ce manque d’engouement a créé un étonnant contraste, comparativement à ce qu’on pouvait voir dans la capitale manitobaine, où les derniers billets disponibles pour l’affrontement tant attendu se sont vendus à des prix exorbitants.
Il pouvait en coûter quelques milliers de dollars pour un seul billet.
Autant dans les bars sportifs que dans les restaurants qui attirent habituellement les amateurs de hockey, c’était relativement calme, même à une heure du début du match.
C’était notamment le cas à la taverne Le Normand, sur l’avenue Mont-Royal.
Par contre, la terrasse de ce bar, à l’instar de celle des établissements voisins, était pleine à craquer, les clients voulant profiter des dernières heures d’ensoleillement plutôt que d’avoir les yeux rivés sur un téléviseur pour regarder le hockey.
« C’est certain qu’il n’y aura pas autant de gens que lors d’un match des séries éliminatoires », a fait valoir Émilie, une serveuse de l’endroit.
Même son de cloche du côté de la Cage aux sports du Centre Bell.
« Nous ne ressentons pas d’engouement particulier. Ici, c’est presque toujours plein, mais ce sont des partisans du Canadien », explique la gérante Mélissa, qui ajoute que l’adversaire du Tricolore a peu d’incidence sur l’achalandage de son restaurant.
Une poignée d’irréductibles
Malgré tout, certains passionnés n’auraient raté pour rien au monde la mise en jeu inaugurale.
Francis, Olivier et Sylvain, trois amis, ont même quitté le travail un peu plus tôt, hier, pour assister au match au bar Chez Serge, boulevard Saint-Laurent.
Tous trois affichaient fièrement leur allégeance au bleu-blanc-rouge.
« C’est plaisant de voir les Jets de retour dans la Ligue nationale », a mentionné Sylvain, partisan du CH depuis toujours. Des propos corroborés par Olivier.
« C’est surtout agréable de voir que c’est le retour d’une équipe canadienne », a-t-il ajouté.
Le propriétaire de l’établissement, Pablo, aurait préféré une journée froide et pluvieuse.
« Ce ne sont pas les conditions idéales pour que le bar soit plein, mais je suis encouragé par ce que je vois », disait-il, une heure avant le début de la partie.
« J’ai beaucoup insisté sur le cachet historique de cette rencontre. Je crois que le bouche-à-oreille va nous amener des gens », a-t-il conclu, confiant.
