WINNIPEG - Une fois de plus, le commissaire Gary Bettman a profité de son passage à Winnipeg pour mettre deux choses au clair : tout va bien dans la Ligue nationale de hockey et pas question d’alimenter les espoirs à Québec.
Après avoir répondu à de nombreuses questions sur le retour de la LNH dans la capitale manitobaine, Bettman a esquissé un sourire en coin lorsque le «Journal de Québec» lui a demandé s’il se tenait au courant de l’évolution du dossier du futur amphithéâtre dans la Vieille Capitale.
«Oui», a-t-il répondu, marquant ensuite une pause avant de poursuivre en comparant la situation entre Québec et Winnipeg.
«Cet aréna, ici, a été construit sans attente d’obtenir une équipe. C’était essentiel pour avoir une formation, mais il n’y a jamais eu de promesse.
«D’ailleurs, il n’y a jamais eu de promesse non plus à la ville de Québec. S’il y a un aréna, c’est tant mieux pour la ville. Sauf que c’est un autre endroit où je ne veux pas créer des attentes», a répété le grand manitou de la LNH.
Pas de problèmes
Visiblement de bonne humeur, Bettman s’est aussi fait questionner sur la situation précaire des Coyotes de Phoenix.
«Je vais donner une réponse courte, car nous sommes ici pour fêter Winnipeg. Disons que ça demeure un travail qui suit son cours», s’est-il limité à glisser.
Quand des journalistes l’ont relancé de plus belle sur la vigueur de l’économie canadienne par rapport à celle au sud de la frontière, le commissaire a de nouveau fait preuve d’un optimisme débordant.
«Nous savons que l’économie aux États-Unis n’est pas à son mieux, mais nous prévoyons que la ligue sera en croissance économique pour une septième année de suite.»
Pour de bon
Quant à Winnipeg, Bettman, souvent qualifié d’anti-canadien par ses détracteurs, s’est vite remis en mode autodéfense après avoir étalé son bonheur de voir renaître la LNH dans la ville.
«C’est excitant de se trouver à Winnipeg aujourd’hui (dimanche). C’est un jour magnifique pour la ville, le Manitoba et le Canada en entier. C’est aussi un hommage à la façon dont Mark Chipman et True North ont fait preuve de persévérance en se conduisant de la bonne façon.
«Peut-être que certains me pointent encore du doigt pour le départ des Jets en 1996, mais à l’époque, il n’y avait pas de projet d’aréna, les propriétaires ne voulaient plus de l’équipe et même la province n’en voulait plus. Nous n’avons jamais douté qu’il y avait de superbes amateurs ici et jamais nous n’avons été heureux de quitter.»
S’il avait laissé planer la menace en mai que l’aréna devrait être constamment bondé pour que la LNH fonctionne à Winnipeg, Bettman s’est cette fois montré plus rassurant.
«Je suis entièrement confiant. Il n’y a aucune raison que cette équipe ne connaisse pas un énorme succès.»
