lundi 19 septembre 2011

Yemelin n'est pas à Montréal pour se faire des amis

http://lejournaldemontreal.canoe.ca/journaldemontreal/sports/hockey/archives/2011/09/20110918-102642.html


Alexei Yemelin ne comprend peutêtre pas très bien l’anglais, mais il a compris que s’il veut mériter un poste au sein de la brigade défensive du Canadien, il devra vite impressionner ses nouveaux patrons.
Dès le premier match intra-équipe disputé hier matin devant des gradins remplis à craquer au complexe sportif Bell de Brossard, Yemelin s’est fait remarquer en appliquant de solides mises en échec sur Max Pacioretty, Aaron Palushaj et Ian Schultz.
Pacioretty n’a pas apprécié, car la mise en échec de Yemelin a été faite avec la hanche, tout au-dessus des genoux du jeune attaquant, qui revient au jeu après avoir soigné une sérieuse blessure au cou.
Les deux joueurs ont d’ailleurs échangé quelques regards au cours de la rencontre. Visiblement, le robuste défenseur russe de 25 ans n’est pas au camp pour se faire des amis. On a dû oublier de lui dire que ce ne sont que des matchs intra-équipe, après tout!
«Il a frappé durement un joueur (Schultz) au centre de la patinoire, mais il devra apprendre à garder ses patins sur la glace quand la saison débutera...», l’a vite prévenu le vétéran Erik Cole avant de reconnaître que Yemelin est talentueux et qu’il fait des efforts pour s’intégrer rapidement au groupe.

Pas le seul à frapper solidement Par le biais d’un journaliste russe, Genadi Boguslavski, qui a servi d’interprète, Yemelin s’est défendu d’en avoir mis un peu trop.
«Je dois démontrer à l’équipe, ainsi qu’à moi-même, que je suis capable de faire face à des joueurs de la LNH. Le jeu était intense et je ne suis pas le seul à avoir appliqué de solides mises en échec», a-t-il souligné.
Il a raison, car on a vu aussi le grand Jarred Tinordi frapper solidement Palushaj.
«Je me suis bien préparé pour la nouvelle saison, a continué Yemelin, deuxième choix au repêchage du Canadien en 2004. Je sais que le jeu dans la LNH est plus rapide, ayant souvent regardé des matchs à la télévision. «J’ai disputé trois saisons complètes dans la Ligue continentale (KHL), mais n’oubliez pas que j’ai joué aussi pour l’équipe nationale au Championnat du monde à deux occasions (en 2007 et en 2011).»
Il a récolté 11 buts et 15 mentions d’aide en 52 matchs la saison dernière avec l’AK Bars de Kazan.

Martin a bien apprécié

Chose certaine, Yemelin a vite capté l’attention des entraîneurs du Canadien, dont Jacques Martin.
«J’en suis à mon troisième camp d’entraînement à Montréal et ce fut l’un des matchs intra-équipe les plus robustes auxquels j’ai assisté, a précisé l’entraîneur en chef. J’ai aimé l’intensité affichée par les joueurs. Le niveau de compétition était élevé et on a eu droit à de bonnes mises en échec. «Yemelin a offert une bonne performance, a souligné Martin. Il apporte une dimension de robustesse intéressante à notre brigade défensive. Il devra s’adapter à jouer sur de plus petites patinoires, mais c’est un bon patineur, habile et confiant.»

Josh Gorges s’est dit impressionné lui aussi par ce qu’il a vu de Yemelin.
«Il est pas mal costaud», a-t-il dit. Lorsqu’on lui a mentionné qu’une photo prise vendredi, lors des tests physiques, faisait voir un bon taux de graisse au niveau de l’abdomen de Yemelin, Gorges a lancé, sourire en coin: «C’est une bonne chose d’avoir un peu de gras sur le corps. Ça sert de coussin de protection et ça nous donne des réserves pour passer à travers la longue saison!»