samedi 17 septembre 2011

Canadiens - La fièvre de l’automne…

http://fr.canoe.ca/sports/chroniques/yvonpedneault/archives/2011/09/20110915-034114.html


Curieux comme la valeur d’une équipe est élevée en septembre. Partout à travers la Ligue nationale, on pense en fonction des séries éliminatoires, on pense à la Coupe Stanley… et les joueurs du Canadien ont eux aussi de grandes ambitions. Carey Price y va d’ailleurs d’une observation intéressante: « Nous serons l’une des meilleures formations de l’Association de l’est. »
Les p’tits gars étaient donc tous au club de golf de Laval-sur-le-Lac, hier, avec un large sourire, remplis de bonnes intentions et prêts à reprendre le collier. Pierre Gauthier parle de voir son équipe parmi les 10 meilleures de la Ligue nationale.
Geoff Molson parle des attentes des partisans, mais a-t-il oublié qu’il y a deux ans, il avait promis de changer la gestion de l’entreprise relativement à l’embauche de joueurs francophones?
Oh la la… Les résultats sont bien décevants.
Mais l’important, insiste Gauthier, ce sont les 99 points qu’une équipe doit accumuler pour atteindre le tournoi printanier. Bon, 99 points, ça me semble un chiffre logique.
Le Tricolore a-t-il le personnel qualifié pour atteindre un tel sommet?
Je crois que oui et pour une raison. Carey Price se démarquera avec encore plus d’éclat que l’an dernier et si vous analysez les équipes de l’Association de l’est, il y a un élément qu’on ne peut pas négliger: les gardiens.
Uniquement dans la division nord-est, vous avez trois gardiens de très haut niveau: Tim Thomas à Boston, Ryan Miller à Buffalo et Price à Montréal.
Dans la division atlantique, un nouveau venu, Ilya Bryzgalov avec les Flyers de Philadelphie. Marc-André Fleury avec les Penguins et Henrik Ludqvist avec les Rangers, ce sont deux gardiens qui appartiennent à l’élite du circuit.
Il y a toujours Martin Brodeur dans le décor, mais aura-t-il l’appui défensif qu’un gardien de 38 ans convoite?
Dans la division sud-est, Tomas Vokoun s’avérera l’aubaine de l’année sur le marché des joueurs autonomes sans compensation et, du même coup, les Capitals n’ont plus aucune raison de faire chou blanc. Cam Ward ne manque pas de talent.
Avec la parité, avec des équipes améliorées à Toronto et à Long Island, ça ne laisse aucune marge d’erreur.
OÙ SE SITUE DONC LE CANADIEN?
Il se rendra là où le désire Price. Il aura besoin d’une collaboration de tous ses coéquipiers.
Par conséquent, il faudra que chacun assume ses responsabilités.
En d’autres mots, ça dépend de Scott Gomez.
Il nous promet une meilleure saison.
Ça veut dire quoi, au juste ? Dix buts ? C’est insuffisant, Scott. 45 points, ce n’est pas ce qu’un joueur ayant fait sauter la banque, il y a cinq ans, doit afficher comme performance. Gomez, ça devrait être au moins 65 points, pour ne pas dire 70 points.
Ça dépend d’Andrei Markov. Il n’est pas tout à fait rétabli de sa blessure et sa présence lors du premier match à Toronto, le 7 octobre, est incertaine. Et mon collègue, Enrico Ciccone, parlait hier à TVA Sports d’une saison compromise. Oups.
Ça dépend de Mike Cammelleri. Peut-il atteindre le plateau des 40 buts parce que, à moins que je me trompe, c’est pour cette raison qu’on l’a embauché ?
Mais peut-il jouer à l’aise dans le système de Jacques Martin ? Ça dépend de Brian Gionta. Vingt-cinq buts, c’est correct.
Par contre, il prend de l’âge. Peut-il montrer des statistiques plus reluisantes que l’hiver dernier ? Il dit que Gomez va l’aider, il faut croire que Gionta est un grand optimiste.
Ça dépend d’Erik Cole. Il répond à un besoin, c’est un fait. Le Canadien avait besoin d’un attaquant avec un bon physique, capable de foncer vers le filet.
Ça dépend de Tomas Plekanec. Dans son cas, peut-on s’inquiéter ? Non.
Ça dépend d’Andrei Kostitsyn. Sera-t-il avec le Canadien aux Fêtes ?
Ça dépend de Max Pacioretty. Sera-t-il aussi fougueux après les événements de mars dernier ?
Et ça dépend de PK Subban qui, hier, au tournoi de golf, assurait tout le monde que cette blessure au haut du corps n’était pas inquiétante et qu’il se promettait même d’endosser l’uniforme pour le début du camp d’entraînement.
En résumé, tout repose sur Price… et tout en reconnaissant que Subban appartient aussi à l’équation.
On peut toujours rêver. Le Canadien n’a-t-il pas perdu en période de prolongation lors du match décisif contre les Bruins qui, éventuellement, devaient gagner la coupe Stanley?
ON PEUT TOUJOURS EXTRAPOLER
Avec le retour de Pacioretty, le retour de Gorges et disons l’incertitude entourant Markov, il reste tout de même que le Canadien est une équipe supérieure à celle qui a encaissé la défaite à la fin d’avril.
A-t-il comblé l’écart qui les séparait des autres formations de premier plan ? Ce sont les joueurs qui fourniront la réponse.
Et n’écartons pas les entraîneurs, particulièrement Jacques Martin.
L’Est: jusqu’à la toute fin…
À quoi faut-il s’attendre dans l’Association de l’est?
Les Bruins demeurent les Bruins et c’est une formation qui n’a pas subi trop de changements depuis le mois de juin dernier. Les Sabres de Buffalo ont amélioré leur corps défensif avec l’acquisition de Christian Ehrhoff et Robyn Regehr. Les Leafs de Toronto ne croient pas que James Reimer soit un feu de paille, et sur ce point, je n’en suis pas certain. Enfin, il y a les Sénateurs d’Ottawa qui se lancent dans un programme de rajeunissement et qui se croiseront les doigts dans l’espoir que Craig Anderson répète ses exploits d’il y a deux ans au Colorado.
Les Flyers ont fait le grand ménage pour le meilleur et pour le pire. Les Penguins amorceront la saison sans Sidney Crosby, les Rangers ont une solide défense et ajoutent Brad Richards à leur attaque. Les Devils ? Une énigme. Et les Islanders seront une équipe nettement améliorée.
Dans la division sud-est, le Lightning a peut-être surévalué le gardien Dwayne Roloson.
N’a-t-il pas manqué d’essence pendant la série contre les Bruins ? Peut-il participer à plus de 40 matchs ? J’en doute.
Je veux bien croire que Ward, Eric Staal et Jeff Skinner sont dans une classe à part, mais ce sera insuffisant pour les Hurricanes en raison de la forte compétition.
Les Panthers ? Pile ou face… Et les Jets… cette équipe sera difficile à battre à Winnipeg.
Les joueurs des Jets, ceux qui étaient à Atlanta, avaient l’habitude d’appeler chaque spectateur par leur prénom. À Winnipeg, on fera salle comble pour les cinq prochaines saisons.