jeudi 18 août 2011

Règlement de comptes chez les Caps : Bradley allume Semin et Boudreau

http://www.ckac.com/hockey/nouvelles/reglement-de-comptes-chez-les-caps-bradley-allum-91896.html


(CKAC Sports) - Matt Bradley, l'ex-ailier des Capitals de Washington, s'en est vivement pris à son ancien coéquipier Alexander Semin et à son ancien entraîneur-chef Bruce Boudreau ce mercredi.
En entrevue avec la radio d'Ottawa TEAM 1200, le joueur qui a signé avec les Panthers en tant qu'agent libre le 2 juillet, a notamment expliqué que Semin "n'en avait juste rien à foutre", et que le Russe ne s'était pas présenté quand Washington avait besoin de lui en séries.

Après six ans dans la capitale fédérale américaine, les discussions avec les Caps n'ont pas abouti à son retour avec l'équipe.

Vous pouvez écouter l'entrevue intégrale en cliquant ici.

Voici un transcript partiel de ses propos.

Pourquoi les Capitals n'ont pas réussi à franchir le deuxième tour des séries face au Lightning ?
"Vous savez, je n'ai pas de réponse définitive. Bien sûr, il y a des raisons. Certains joueurs ne se sont pas présentés durant les séries éliminatoires, et je ne les nommerai pas. Je pense que notre vestiaire était peut-être un peu trop nonchalant, et les gars n'étaient pas aussi disciplinés qu'ils auraient dû l'être. Ces deux choses-là sont très importantes."

"Je pense que ça explique pourquoi, parce qu'on avait beaucoup de gars qui jouaient fort et bien, mais souvent ce sont ceux qui ne jouaient pas bien qui recevaient le plus de temps de jeu. Peu importe qui tu es, durant les séries, ce qui importe, c'est qui joue le mieux au moment présent; ce n'est pas ce qui s'est passé avec notre équipe."

Sans donner de noms, décrivez quels étaient les problèmes de discipline ?
"Ça ne me dérange pas de donner le nom d'Alexander Semin, parce qu'il est un joueur de si grand talent qu'il pourrait facilement être le meilleur joueur de la Ligue, mais pour une raison étrange, il n'en a juste rien à foutre."

"Quand vous avez un gars comme ça, vous avez besoin qu'il soit votre meilleur joueur, ou l'un des meilleurs; mais quand il ne se présente pas, on a presque l'impression qu'il veut retourner en Russie. C'est dur de gagner lorsqu'on a un gars comme ça qui est censé être votre meilleur joueur ou l'un des meilleurs mais qui n'est ni l'un ni l'autre."

"Ce n'est pas que les gars sortaient les soirs avant les matchs ou des choses comme ça. Ce qui est en cause, c'est plutôt que certains n'étaient pas toujours prêts pour l'entraînement, ou manquaient les pratiques en raison de blessures douteuses. Ils n'étaient pas concentrés."

Est-ce que l'entraîneur-chef Bruce Boudreau est resté fidèle à ses vedettes trop longtemps ?
"Oui, et je ne parle pas du tout de mon cas, en ce moment. Il y a plein de gars qui jouaient bien et qui n'ont pas joué autant qu'ils auraient dû, mais j'adore Bruce et Bruce est un super entraîneur-chef, qui était dans une position très délicate, parce qu'à Washington, nos meilleurs joueurs sont définitivement nos vedettes et ceux que les gens veulent voir sur la glace, alors je comprends complètement. Mais ça n'arrive pas qu'à notre équipe, ça arrive également à beaucoup d'autres."

"Quand vous payez vos meilleurs joueurs beaucoup d'argent et qu'ils vous portent durant toute la saison, c'est très difficile d'en clouer un sur le banc quand il ne performe pas, je comprends donc que ce soit dur. Mais je pense qu'au final, si vous voulez gagner, parfois il faut mettre certains de ces gars sur le banc pour envoyer un message afin qu'ils se relèvent."

Alex Ovechkin est-il totalement investi dans une quête pour gagner la Coupe, ou a-t-il encore un peu de maturité à gagner ?
"Je ne m'inquiète jamais pour Ovi. C'est quelqu'un qui donne tout. Il est jeune, il fait des erreurs, les mêmes que feraient n'importe qui. J'essaye souvent de me mettre à sa place. Car il ne faut pas oublier qu'il n'a que 25 ans, qu'il a un contrat garanti de 120 millions, qu'il est sur le toit du monde, mais que la plupart du temps, il prend quand même les bonnes décisions. Je ne m'inquiète pas pour lui, pas plus que pour la plupart des joueurs de cette équipe. C'est pour ça que je pense qu'au final, ça marchera pour eux."

"Ovi doit encore grandir dans des domaines comme l'hygiène de vie, mais en ce qui concerne son désir de gagner, je vous assure qu'il ne pense qu'à gagner des matchs, et qu'il se fout de marquer ou non. Je ne joue pas la comédie. C'est un super gars, un grand joueur. Je ne dirais jamais rien de mal sur lui."

Boudreau et Semin réagissent timidement

À peine quelques minutes après la fin de l'entrevue de Bradley, Bruce Boudreau a commencé à être inondé de textos. Mais l'entraîneur-chef n'est pas prêt à engager une bagarre avec Bradley, qui lui reproche notamment d'avoir trop utilisé ses vedettes.

« Ah oui ? Eh bien... c'est son opinion », a-t-il seulement affirmé.

De son côté, Semin a réagi par l'intermédiaire de son agent, Mark Gandler, qui a expliqué à Tarik El-Bashir, du Washington Post, que « Alex est toujours impliqué, pas de doute là-dessus. Je reste discret sur nos conversations privées. Je sais à quel point il prend l'équipe à coeur ».

(Avec le Washington Post et Puck Daddy)