jeudi 18 août 2011

Dix ans après Spezza, voilà Mika

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La dernière fois qu'un premier choix au repêchage a suscité autant d'intérêt à Ottawa, c'était en 2001.

Les amateurs des Sénateurs voulaient alors savoir si Jason Spezza pourrait percer ou non l'alignement de leur équipe favorite. Dix ans plus tard, Mika Zibanejad se retrouve un peu dans une situation similaire.

Le centre âgé de 18 ans, sixième sélection au total en juin dernier, ne passe pas inaperçu depuis son arrivée dans la capitale nationale, il y a quatre jours. « Des gens m'ont reconnu, a-t-il avoué du haut de ses 6'2" et 195 livres, flatté par l'attention qui lui est portée.

«Ça démontre à quel point le hockey est important ici. Je trouve ça plaisant...»
Zibanejad se trouvait, hier, au Bell Sensplex, à Kanata. L'horloge indiquait 16h10 quand il s'est pointé devant deux journalistes.

Pression? Quelle pression?

L'attaquant suédois venait de diriger un entraînement sur glace d'un camp de jour des Sénateurs. Il avait passé les 10 dernières minutes de la séance à déballer son sac de feintes lors d'une fusillade avec deux gardiens de niveau peewee.

Des feintes qui lui avaient déjà valu quelques présences sur YouTube l'hiver dernier.

Les jeunes ont aimé. Zibanejad, lui, s'est amusé aussi comme un gamin. Il y a quatre ou cinq ans, c'est lui qui participait à de telles cliniques dans son pays natal.

Et il veut amener ce même enthousiasme au camp d'entraînement, qui débute dans un mois. Un camp durant lequel chacun de ses gestes sera épié.

Ça, il le sait trop bien. Mais il refuse de se mettre de la pression. Du moins, c'est ce qu'il dit devant les médias.

«Je vais simplement tenter d'avoir du plaisir. C'est pourquoi je joue au hockey. Ils [les Sénateurs] m'ont choisi pour une raison. Et je n'ai pas l'intention de changer quoi que ce soit sur la glace. Je vais être le même Mika», a-t-il dit en parlant de lui-même à la troisième personne.

Zibanejad n'aura pas seulement les partisans à impressionner. Mais aussi son nouveau patron, Paul MacLean, qui prend la relève de Cory Clouston.

«Je veux faire en sorte que les entraîneurs se retrouvent devant un choix difficile à la fin du camp d'entraînement. Est-ce qu'ils me gardent ou me renvoient chez nous? Moi, j'espère demeurer ici.»
Ses chances de percer l'alignement sont meilleures que celles de Spezza, il y a dix ans.

À l'époque, les Sénateurs regorgeaient d'attaquants talentueux. Marquer des buts n'était pas un problème pour une équipe qui figurait déjà parmi l'élite. Il n'y avait pas de place pour une recrue de 18 ans.

Aujourd'hui, c'est tout le contraire. Un avis de recherche pourrait être émis sur les cartons de lait pour des buteurs à Ottawa. Et l'équipe ne gagne plus.

Le poste de centre numéro deux est disponible. Un peu tout le monde prévoit une lutte entre Peter Regin, qui a déçu l'an dernier, et Mika Zibanejad.

Le premier choix n'a pas chômé depuis sa sélection. Il a participé à un camp de développement des Sénateurs en juillet en plus de représenter la Suède à un tournoi junior à trois équipes à Lake Placid.

Il s'est pointé tôt à Ottawa afin de s'entraîner avec plusieurs joueurs de la LNH qui habitent dans la région, dont Daniel Alfredsson et Chris Neil. «C'est assez spécial. Ce sont des gars que je voyais il n'y a pas si longtemps à la télé. Là, je patine avec eux», a-t-il fait remarquer avec un regard de gamin.

L'été de ses 18 ans, il ne l'oubliera pas.

Un été marqué par le repêchage et son premier contrat professionnel qui pourrait lui rapporter 1,775 million $ par année, ce qui comprend prime à la signature et bonis reliés aux performances.

Puis le mois dernier, il a obtenu son permis de conduire en Suède.
Mais la cerise sur le sundae?

Il portera le numéro 93 lorsque le camp d'entraînement des Sénateurs commencera.
Zibanejad n'a pas caché sa joie via les réseaux sociaux en apprenant la nouvelle à son arrivée dans la capitale, dimanche dernier.

«J'avais demandé pour le 93. C'est mon numéro favori. C'est mon année de naissance», a-t-il expliqué.