jeudi 18 août 2011

Affaire Matthew Peca: l'espoir des Remparts ne tient plus qu'à un fil

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Carl Tardif
Le Soleil

(Québec) L'espoir des Remparts ne tient plus qu'à un fil dans le dossier de Matthew Peca. Devant le départ imminent du joueur ontarien pour l'Université Quinnipiac, aux États-Unis, le directeur général Patrick Roy aimerait obtenir la preuve qu'une équipe de l'Ontario Hockey League (OHL) a bel et bien réclamé ses droits lorsque son nom a été placé au ballottage par les Rangers de Kitchener.

Depuis le début de l'été que Roy essaie d'attirer le choix de septième ronde du Lightning de Tampa Bay à Québec. Pour ce faire, le joueur en question devait franchir le ballottage sans être réclamé par un club de l'OHL. Même l'intervention du commissaire de la LHJMQ, Gilles Courteau, auprès de son homologue de l'OHL, David Branch, également président de la Ligue canadienne de hockey (l'entité qui regroupe les trois ligues juniors au pays), n'a pas mené à une solution.

«Pour le moment, nous sommes extrêmement déçus de la façon dont M. Branch a piloté le dossier. Nous estimons que sa principale tâche, en tant que président de la LCH, est de s'assurer que les joueurs canadiens restent au Canada. Ça devrait passer avant les intérêts de sa propre ligue», disait Roy, mercredi en fin d'après-midi.

Roy confiait avoir tout essayé pour obtenir les droits de Peca. Après avoir reçu la permission des Spitfires de Windsor pour parler à la famille, il a conclu une entente avec eux pour jouer deux matchs hors concours là-bas, l'an prochain, et il a fait de même avec Ottawa, qui avait accepté de ne pas le réclamer après avoir appris qu'il ne jouerait pas en Ontario.

Après coup, ça s'est compliqué. Windsor a échangé Peca à Kingston, qui l'a ensuite mis au ballottage. Les Rangers de Kitchener l'ont réclamé, pour le remettre sur cette liste avec droit de rappel. C'est sur cette dernière démarche que le patron des Remparts se questionne, puisqu'une autre formation, soit Niagara Falls, a abandonné sa réclamation à cinq minutes du délai permis après une entente avec les Remparts (qui auraient fait une petite virée dans cette ville en guise de compensation). Il est donc redevenu la propriété de Kitchener, qui l'a finalement rapatrié après qu'un club inconnu l'eut pris à la toute fin.

Pas toute la vérité

«Voilà la raison pour laquelle on se bat, on a la certitude qu'il n'a pas été réclamé à la dernière minute. Nous aimerions avoir la preuve qu'il l'a bel et bien été. Nous avons fait nos devoirs, on a parlé à toutes les équipes. On pense que personne ne l'a fait, et si c'est bien le cas, alors il serait libre comme l'air. J'aimerais que l'on nous identifie le club, la date et l'heure de la sélection. Présentement, on dirait qu'on nous cache une partie de la vérité.»

Peca, qui s'exprime dans un excellent français, était emballé à l'idée de jouer à Québec et de fréquenter l'Université Laval. Si rien ne change dans les prochaines heures, le produit canadien partira pour les États-Unis. «Je suis déçu que M. Branch n'ait même pas retourné l'appel du père de Matthew, c'est décevant de voir ce qui se passe sous la couverture pour empêcher le jeune de venir à Québec et de jouer au Canada.»

Le directeur général a aussi profité de l'occasion pour dénoncer une autre injustice, soit les territoires américains. Selon lui, le Québec est défavorisé par rapport à l'Ontario, dont la pépinière des États-Unis est beaucoup plus vaste que le Connecticut et le Massachusetts où puise la LHJMQ. «Est-ce que l'on a le territoire américain que l'on mérite?» demandait-il, sachant bien que le président de la LCH ne réduirait jamais celui de la ligue (Ontario) qu'il dirige...