Daniel Alfredsson est de retour sur patins. Reste à voir si, maintenant qu'il est en santé, il pourra revenir au même niveau dominant qu'il a déjà connu.
Patrick Woodbury, LeDroit
Martin Comtois
Le Droit
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Il était épuisé, en sueur, mais heureux, le capitaine des Sénateurs.
Dix semaines après avoir été opéré au dos, Daniel Alfredsson a donné ses premiers coups de patin, hier, au centre d'entraînement de l'équipe à Kanata. Quatre-vingts minutes sans douleur. Une bonne nouvelle pour les amateurs à un mois du début des camps d'entraînement de la LNH.
«Ça faisait du bien d'être de retour sur la glace. J'ai passé une heure et vingt minutes à faire des jeux de base en plus de participer à un match simulé, a raconté le vétéran ailier, qui fêtera ses 39 ans en décembre.
«C'était à la fois plaisant et épuisant. Mais le corps a tenu le coup. Mon dos a bien réagi.»
Alfredsson, qui entamera sa 16e saison dans l'uniforme des Sénateurs, a raté les 28 dernières parties du calendrier régulier. Il avait décidé de remiser son équipement dans l'espoir que du repos réglerait ses maux de dos récurrents.
L'attaquant suédois tenait à éviter le bistouri.
Finalement, les médecins et lui se sont résignés à l'idée d'une intervention chirurgicale en juin afin de corriger un nerf qui était coincé.
Alfredsson, qui a pris l'habitude de commencer l'entraînement sur glace vers la fin août, avait hâte de chausser à nouveau ses patins.
«La première journée s'avère toujours éprouvante. Des muscles différents sont sollicités que lors d'exercices en gymnase.»
Son retour en santé s'avère primordial pour les Sénateurs à qui le magazine Hockey News prédit le dernier rang dans l'Association Est en 2011-2012. La direction a décidé de prendre un virage jeunesse et pourrait aligner plusieurs recrues lorsque la saison prendra son envol le 7 octobre à Détroit.
Ottawa a repêché trois fois en première ronde en juin dernier, choisissant notamment l'attaquant suédois Mika Zibanejad au sixième rang. Puis il y a les défenseurs David Runbland et Jared Cowen qui pourraient percer l'alignement.
La présence du vétéran Alfredsson pourrait permettre de faciliter la transition. Surtout que l'organisation s'est donnée une filière d'espoirs suédois depuis trois ans.
Il reste à voir toutefois quel numéro 11 se pointera à la Place Banque Scotia.
Celui qui a été dominant au fil de sa carrière ou celui qui n'a amassé que 31 points en 54 parties l'an dernier, sa plus faible récolte dans la LNH? Son coup de patin était moins vigoureux que par le passé. Une situation qui pouvait être expliquée par les engourdissements ressentis jusque dans sa jambe droite.
«L'an dernier, je n'étais pas toujours en douleur. Sauf que j'avais perdu un peu de force dans ma jambe. C'était frustrant.»
Sans leur capitaine, les Sénateurs ont connu leur pire saison depuis 1996-1997. Ils avaient aussi de la misère à marquer des buts, montrant la deuxième pire attaque du circuit derrière celle des Devils du New Jersey.
